Dans un mois, si Amadou Hott, candidat du Sénégal à la Présidence de la Banque Africaine de Développement ne passe pas, le Sénégal devra impérativement revoir sa stratégie diplomatique.
Le nouveau Président de la BAD sera connu dans un mois lors des assemblées générales de la Banque prévues dans un mois en Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, force est de reconnaître que le candidat de la Mauritanie Sidi ould Tah (soutenu aussi par le Président Ivoirien Alassane Ouatara) est largement en avance sur tous les autres candidats.
Son directoire de campagne dirigé par le ministre Mauritanien des Finances, Sid’Ahmed ould Bouh par ailleurs Gouverneur à la BAD, placé sous la tutelle du Premier ministre Mauritanien Moctar ould Diaye avec la coordination du ministre des affaires étrangères, est entrain de faire le travail, facilité par la position récente du Président Mauritanien Ould Ghazouani qui a présidé l’Union africaine du 17 février 2024 au 15 février 2025.
Le Sénégal, qui travaille certainement en sourdine, a donc intérêt à faire bouger les lignes diplomatiques pour maximiser les chances de son candidat. La diplomatie sénégalaise doit carburer à 200% au profit du candidat Hott pour diriger la BAD, outil hautement stratégique en matière de développement avec un capital de 318 milliards de dollars. Je ne doute pas que le Sénégal y travaille.
Sidi ould Tah (Mauritanie), Amadou Hott (Sénégal), Maimbo Samuel Munzele (Zambie), Tolli Abbas Mahamat (Tchad) et Tshabalala Bajabulilé Swazi (Afrique du Sud) veulent tous succéder à Akinwumi Adesina qui est en fin de mandat. Je reste convaincu que cette élection se gagne selon la puissance diplomatique des pays candidats.
C’est connu. Le candidat du Sénégal a le profil pour diriger la BAD. Il a été ancien ministre de l’Économie du Sénégal, vice-président de la Banque Atlantique de Développement et envoyé spécial du président de la BAD. S’il ne passe pas, le Sénégal devra impérativement revoir sa stratégie diplomatique.
#TousDerrièreHott
