La capitale et le département des Bouches-du-Rhône sont depuis vendredi classés en "zones actives" au vu de la circulation "préoccupante" du Covid-19 sur leur territoire. Les préfets peuvent y interdire la circulation des personnes et des véhicules, ainsi que l'accès aux moyens de transport collectif dans certaines zones.
La circulation du virus s'intensifie. Paris et le département des Bouches-du-Rhône sont désormais classés en "zones actives" de circulation du Covid-19, selon un décret paru, vendredi 14 août, au Journal officiel, ce qui permettra aux préfets concernés de prendre des mesures plus restrictives.
Avec 2 669 nouvelles contaminations en l'espace de 24 heures, les chiffres publiés, jeudi, par l'agence Santé publique France (SPF) ont montré que la progression du virus en France avait atteint son rythme le plus élevé depuis la fin du confinement. Il faut remonter au 27 avril pour trouver trace d'une augmentation des cas plus sévère sur une journée.
"La situation est préoccupante : l'ensemble des indicateurs continuent leur progression et la transmission du virus Sars-CoV-2 s'accentue", a souligné la direction générale de la santé (DGS) dans un bulletin hebdomadaire publié jeudi.
Dès lundi, la Direction générale de la santé avait signalé que "la circulation du virus s'intensifie, notamment chez les jeunes et dans certaines régions, dans les métropoles de Paris et Marseille". Le port du masque est déjà obligatoire depuis samedi dans plusieurs quartiers très fréquentés de Marseille et depuis lundi dans les "zones à forte concentration de personnes" de la capitale.
Concrètement, le classement des deux agglomérations en zone active du virus permet aux préfets d'interdire la circulation des personnes et des véhicules, ainsi que l'accès aux moyens de transport collectif dans certaines zones, précise la loi du 9 juillet organisant la sortie de l'état d'urgence sanitaire.
Les autorités peuvent également ordonner la fermeture provisoire d'une ou plusieurs catégories d'établissements recevant du public ainsi que des lieux de réunions, bars ou restaurants notamment.
Afin de prévenir une nouvelle flambée épidémique, le gouvernement a demandé aux préfets et aux élus locaux d'"étendre le plus possible l'obligation du port du masque dans les espaces publics", avait précisé le Premier ministre, Jean Castex, assurant que "si nous ne réagissons pas collectivement, nous nous exposons à un risque élevé de reprise épidémique".