« La réunion s'est achevée sous les applaudissements des ministres », a annoncé sur Twitter le porte-parole du président de l'Eurogroupe aux alentours de 22h00 (20H00 GMT). Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a lui salué un « excellent accord », incluant « 500 milliards d'euros disponibles immédiatement » et « un fonds de relance à venir ». Ce consensus constitue un soulagement pour les Européens qui parviennent à afficher une unité face aux conséquences économiques désastreuses du virus, après des semaines d'atermoiements mettant en évidence une fracture béante entre les pays du Nord et ceux du Sud.
Une réponse orientée sur trois axes
Face à la pandémie, la réponse européenne doit s'orienter sur trois axes principaux : jusqu'à 240 milliards d'euros de prêts du fonds de secours de la zone euro, un fonds de garantie de 200 milliards d'euros pour les entreprises et jusqu'à 100 milliards pour soutenir le chômage partiel. La brûlante question des « coronabonds », destinés à soutenir l'économie à plus long terme après la crise, considérée comme moins urgente, n'a pas été tranchée jeudi.
Une réponse unitaire était d'autant plus indispensable que l'économie européenne se dirige en 2020 vers une profonde récession, le Fonds monétaire international estimant même que le coronavirus pourrait engendrer au niveau mondial « les pires conséquences économiques depuis la Grande Dépression » de 1929.
Mercredi matin, après seize heures d'échanges stériles, La Haye avait été unanimement critiquée pour son inflexibilité, un blocage qualifié de « contreproductif » et « incompréhensible » par la présidence française. Les Etats membres reprochaient aux Pays-Bas – soutenus, selon une source européenne, par l'Autriche, la Suède et le Danemark – de bloquer l'activation du Mécanisme européen de stabilité (MES) en conditionnant strictement les prêts que pourrait octroyer ce fonds de secours de la zone euro à des réformes économiques.
Pas d'accord sur une mutualisation de la dette
Les pays les plus affectés par le virus, en particulier l'Italie, réclament la création d'un fonds de relance qui puisse être financé par de la dette commune, sous la forme d'euro-obligations parfois appelées « coronabonds » ou « eurobonds ». Parmi ces pays figurent aussi l'Espagne et la France, ainsi que la Grèce, Malte, le Luxembourg ou l'Irlande, selon des sources concordantes. Or, la mutualisation des dettes constitue une ligne rouge pour Berlin et La Haye, qui refusent de s'inscrire dans une démarche commune avec les Etats très endettés du Sud, jugés laxistes dans leur gestion. Le texte final évoque un fonds de relance dont « les aspects juridiques et pratiques », notamment le financement devra encore être défini.
Ce plan est un très bon plan, efficace, massif et c'est un plan qui permet de dégager immédiatement 500 milliards d'euros de soutien à nos économies.
RFI
Une réponse orientée sur trois axes
Face à la pandémie, la réponse européenne doit s'orienter sur trois axes principaux : jusqu'à 240 milliards d'euros de prêts du fonds de secours de la zone euro, un fonds de garantie de 200 milliards d'euros pour les entreprises et jusqu'à 100 milliards pour soutenir le chômage partiel. La brûlante question des « coronabonds », destinés à soutenir l'économie à plus long terme après la crise, considérée comme moins urgente, n'a pas été tranchée jeudi.
Une réponse unitaire était d'autant plus indispensable que l'économie européenne se dirige en 2020 vers une profonde récession, le Fonds monétaire international estimant même que le coronavirus pourrait engendrer au niveau mondial « les pires conséquences économiques depuis la Grande Dépression » de 1929.
Mercredi matin, après seize heures d'échanges stériles, La Haye avait été unanimement critiquée pour son inflexibilité, un blocage qualifié de « contreproductif » et « incompréhensible » par la présidence française. Les Etats membres reprochaient aux Pays-Bas – soutenus, selon une source européenne, par l'Autriche, la Suède et le Danemark – de bloquer l'activation du Mécanisme européen de stabilité (MES) en conditionnant strictement les prêts que pourrait octroyer ce fonds de secours de la zone euro à des réformes économiques.
Pas d'accord sur une mutualisation de la dette
Les pays les plus affectés par le virus, en particulier l'Italie, réclament la création d'un fonds de relance qui puisse être financé par de la dette commune, sous la forme d'euro-obligations parfois appelées « coronabonds » ou « eurobonds ». Parmi ces pays figurent aussi l'Espagne et la France, ainsi que la Grèce, Malte, le Luxembourg ou l'Irlande, selon des sources concordantes. Or, la mutualisation des dettes constitue une ligne rouge pour Berlin et La Haye, qui refusent de s'inscrire dans une démarche commune avec les Etats très endettés du Sud, jugés laxistes dans leur gestion. Le texte final évoque un fonds de relance dont « les aspects juridiques et pratiques », notamment le financement devra encore être défini.
Ce plan est un très bon plan, efficace, massif et c'est un plan qui permet de dégager immédiatement 500 milliards d'euros de soutien à nos économies.
RFI