Le vendredi 9 juillet 2004, Madiambal Diagne, directeur de publication du journal "Le Quotidien", est arrêté, puis inculpé et placé en détention. Le pouvoir visait ses deux articles qui mettaient en cause la promotion de juges «dociles» et dénonçaient les «velléités de plus en plus affirmées de mettre à des postes stratégiques, des magistrats sous les ordres» du pouvoir présidentiel. Alors que le deuxième avait livré des informations détaillées sur une affaire de corruption à la direction des Douanes.
Evidemment, le régime de Wade n’a jamais remis en cause la véracité de ses informations, mais il reprochait au directeur de publication du "Quotidien", leur divulgation. Sommé de révéler le nom de ses informateurs, Madiambal Diagne a refusé de s’exécuter.
Après son audition à la Dic, il est déféré au Parquet. Il passera plus de 7 heures dans les caves du Palais de justice, ancien Bloc des Madeleines. Après son face-à-face avec la Doyenne des juges, Mme Seynabou Ndiaye Diakhaté, M. Diagne est placé sous mandat de dépôt, sur la base du fameux article 80.
Les chefs d’inculpation sont lourds : publication de correspondances et de rapports secrets du ministre de l’Economie et des Finances relatifs à une affaire judiciaire en cours, diffusion de fausses nouvelles, d’actes et manœuvres compromettant la sécurité publique, occasionnant des troubles politiques graves. En sortant des tiroirs poussiéreux, ce dispositif judiciaire, qui avait servi au régime socialiste de Abdou Diouf, pour l’envoyer en prison une vingtaine de fois, au motif de «troubles à l’ordre public», Me Wade franchit un cap dans sa tentative de museler la presse.
Quatre ans seulement après son élection à la Présidence. C’est un virage à 360 degrés que le Président Wade venait d’opérer dans sa gestion des affaires publiques. Lui qui a encensé les médias. Dès son accession à la magistrature suprême, le défilé des directeurs de publication n’a jamais cessé à la Dic, devenue le bras armé de l’Etat.
Pris dans une affaire, qui a un écho national et international, l’Etat va lâcher du lest : après 17 jours de détention, Madiambal Diagne obtient une liberté provisoire.
Evidemment, le régime de Wade n’a jamais remis en cause la véracité de ses informations, mais il reprochait au directeur de publication du "Quotidien", leur divulgation. Sommé de révéler le nom de ses informateurs, Madiambal Diagne a refusé de s’exécuter.
Après son audition à la Dic, il est déféré au Parquet. Il passera plus de 7 heures dans les caves du Palais de justice, ancien Bloc des Madeleines. Après son face-à-face avec la Doyenne des juges, Mme Seynabou Ndiaye Diakhaté, M. Diagne est placé sous mandat de dépôt, sur la base du fameux article 80.
Les chefs d’inculpation sont lourds : publication de correspondances et de rapports secrets du ministre de l’Economie et des Finances relatifs à une affaire judiciaire en cours, diffusion de fausses nouvelles, d’actes et manœuvres compromettant la sécurité publique, occasionnant des troubles politiques graves. En sortant des tiroirs poussiéreux, ce dispositif judiciaire, qui avait servi au régime socialiste de Abdou Diouf, pour l’envoyer en prison une vingtaine de fois, au motif de «troubles à l’ordre public», Me Wade franchit un cap dans sa tentative de museler la presse.
Quatre ans seulement après son élection à la Présidence. C’est un virage à 360 degrés que le Président Wade venait d’opérer dans sa gestion des affaires publiques. Lui qui a encensé les médias. Dès son accession à la magistrature suprême, le défilé des directeurs de publication n’a jamais cessé à la Dic, devenue le bras armé de l’Etat.
Pris dans une affaire, qui a un écho national et international, l’Etat va lâcher du lest : après 17 jours de détention, Madiambal Diagne obtient une liberté provisoire.