Paris, le 4 novembre 2010
Frère Secrétaire général,
Votre candidature à la prochaine élection présidentielle, annoncée depuis plusieurs mois déjà , suscite débats et interpellations dans l’ensemble du pays. De toutes les questions que pose cette candidature, celle de sa conformité ou non à la Constitution de notre pays est, à mes yeux, la plus importante. Il m’est utile au préalable de vous rappeler les dispositions de notre parti, relatives à la désignation d’un candidat à une élection présidentielle.
L’article 20 du règlement intérieur du Pds stipule que «le candidat à la Présidence de la République est investi par le Congrès sur présentation de la Convention nationale ou du Bureau politique. » Devant me prononcer en ces circonstances exceptionnelles, je me suis instruit de l’avis éclairé des plus grands experts, quant à la conformité de votre candidature avec les dispositions pertinentes de la Constitution de notre pays. Les experts que j’ai consultés, sont formels : votre candidature pour un troisième mandat est inconstitutionnelle, donc irrecevable.
Le terme de votre mandat en cours est 2012 et ne peut être prorogé. C’est l’opinion du Professeur Guy Carcassonne, Professeur des Universités, Agrégé des facultés de droit dont l’avis est joint. C’est celle des Professeurs et Docteurs en droit, Pape Demba Sy, Mounir Sy et Ababacar Guèye, dont les avis ont été rendus publics. J’ai aussi consulté le distingué constitutionnaliste, le Professeur Serigne Diop, à ce jour, le plus ancien dans le grade au Sénégal. Ses fonctions actuelles l’empêchent de donner un avis public sur la question, mais il serait prêt à vous le communiquer si vous lui en faites la demande, dans le cadre d’une audience. .
Dès lors, le compagnon de trente ans de lutte politique que je suis, ayant été votre premier Directeur de campagne à l’âge de 29 ans, se prescrit le devoir absolu de vous dire que si vous persistez à présenter votre candidature, malgré l’avis unanime de ces éminents spécialistes, vous faites courir à notre parti, le risque d’être absent de cette importante compétition électorale.
En effet, selon la loi électorale de notre pays, après la publication par le Conseil constitutionnel de la liste des candidats retenus, 29 jours avant la tenue du scrutin, aucun dépôt de candidature n’est possible, sauf décès d’un candidat retenu avant le jour du scrutin. Or, je ne puis me résoudre à l’idée que le PDS puisse être absent d’une compétition électorale aussi importante pour l’avenir de notre pays. Pas plus que je ne puis me résoudre à ce qu’un des inspirateurs du Nepad et défenseur de la Renaissance africaine, l’un des interlocuteurs privilégiés en Afrique des dirigeants du G8, soit logé à la même enseigne que Mamadou Tandja du Niger.
Ce sont là , les raisons pour lesquelles je vous exhorte solennellement, à faire en sorte que cette question importante soit inscrite à l’ordre du jour de la prochaine réunion du Comité directeur de notre parti, pour que nous puissions en débattre avec nos frères et sœurs de parti. Vous avez l’impérieux devoir de rester un exemple, à l’image d’un Mandela ou d’un Lula da Sylva. La possibilité vous est encore offerte de donner une ultime leçon de sagesse à vos compatriotes et au reste du monde. Je vous prie de ne pas la rater, pour garder «une mention honorable sur les langues de la postérité».
Frère Secrétaire général,
Votre candidature à la prochaine élection présidentielle, annoncée depuis plusieurs mois déjà , suscite débats et interpellations dans l’ensemble du pays. De toutes les questions que pose cette candidature, celle de sa conformité ou non à la Constitution de notre pays est, à mes yeux, la plus importante. Il m’est utile au préalable de vous rappeler les dispositions de notre parti, relatives à la désignation d’un candidat à une élection présidentielle.
L’article 20 du règlement intérieur du Pds stipule que «le candidat à la Présidence de la République est investi par le Congrès sur présentation de la Convention nationale ou du Bureau politique. » Devant me prononcer en ces circonstances exceptionnelles, je me suis instruit de l’avis éclairé des plus grands experts, quant à la conformité de votre candidature avec les dispositions pertinentes de la Constitution de notre pays. Les experts que j’ai consultés, sont formels : votre candidature pour un troisième mandat est inconstitutionnelle, donc irrecevable.
Le terme de votre mandat en cours est 2012 et ne peut être prorogé. C’est l’opinion du Professeur Guy Carcassonne, Professeur des Universités, Agrégé des facultés de droit dont l’avis est joint. C’est celle des Professeurs et Docteurs en droit, Pape Demba Sy, Mounir Sy et Ababacar Guèye, dont les avis ont été rendus publics. J’ai aussi consulté le distingué constitutionnaliste, le Professeur Serigne Diop, à ce jour, le plus ancien dans le grade au Sénégal. Ses fonctions actuelles l’empêchent de donner un avis public sur la question, mais il serait prêt à vous le communiquer si vous lui en faites la demande, dans le cadre d’une audience. .
Dès lors, le compagnon de trente ans de lutte politique que je suis, ayant été votre premier Directeur de campagne à l’âge de 29 ans, se prescrit le devoir absolu de vous dire que si vous persistez à présenter votre candidature, malgré l’avis unanime de ces éminents spécialistes, vous faites courir à notre parti, le risque d’être absent de cette importante compétition électorale.
En effet, selon la loi électorale de notre pays, après la publication par le Conseil constitutionnel de la liste des candidats retenus, 29 jours avant la tenue du scrutin, aucun dépôt de candidature n’est possible, sauf décès d’un candidat retenu avant le jour du scrutin. Or, je ne puis me résoudre à l’idée que le PDS puisse être absent d’une compétition électorale aussi importante pour l’avenir de notre pays. Pas plus que je ne puis me résoudre à ce qu’un des inspirateurs du Nepad et défenseur de la Renaissance africaine, l’un des interlocuteurs privilégiés en Afrique des dirigeants du G8, soit logé à la même enseigne que Mamadou Tandja du Niger.
Ce sont là , les raisons pour lesquelles je vous exhorte solennellement, à faire en sorte que cette question importante soit inscrite à l’ordre du jour de la prochaine réunion du Comité directeur de notre parti, pour que nous puissions en débattre avec nos frères et sœurs de parti. Vous avez l’impérieux devoir de rester un exemple, à l’image d’un Mandela ou d’un Lula da Sylva. La possibilité vous est encore offerte de donner une ultime leçon de sagesse à vos compatriotes et au reste du monde. Je vous prie de ne pas la rater, pour garder «une mention honorable sur les langues de la postérité».