Conférence de Paris sur l'avis du groupe de travail des Nations unies : L'Etat du Sénégal mis au ban des nations


Rédigé le Lundi 21 Septembre 2015 à 16:03 | Lu 61 fois | 1 commentaire(s)



C'est dans une salle comble prévue pour 250 personnes et qui a reçu plus de 400 que Me Abdoulaye Tine, expert en droit international, et Me Samba Thiam, avocat au barreau de Paris et membre de l'institut des droits de l'Homme de Dakar, ont fait face ce samedi au public. Ce pour lui expliquer les mécanismes du Groupe de travail des Nations unies et lui dire la signification du fameux "Avis" qui a fait du justiciable Karim Wade, emprisonné dans le cadre de la lutte contre l'enrichissement illicite, un "détenu arbitraire" que le maintien en détention transforme en "otage", "séquestré" par le gouvernement du Sénégal.


Conférence de Paris sur l'avis du groupe de travail des Nations unies : L'Etat du Sénégal mis au ban des nations
Bien qu'appelé "avis", c'est une décision de droit (du Groupe de travail) et elle est au dessus des lois nationales, estime Me Abdoulaye Tine dans les colonnes de La Tribune. Pour lui, l'appellation "avis" répond à une logique mi-diplomatique, parce que les Etats ont voulu qu'on l'appelle ainsi. "Si demain l'Etat prend une décision et que le Groupe de travail prend le contre-pied, ça dévoile tout de suite la mauvaise foi. Alors, c'est pour ménager la susceptibilité de certains qu'on a préféré l'appeler avis". Mais, précise-t-il, "de nombreux juristes internationaux en ont tellement marre de toute cette polémique qu'ils voudront qu'on l'appelle décision point barre". Pour lui, le président de la République, qui est le gardien de la Constitution, devait être le premier à se plier à cet "avis", parce que les Nations unies sont au dessus de la Constitution. Me Tine va plus loin, estimant que "le Sénégal doit indemniser Karim Wade, pour tout le temps qu'il est resté en prison". Se voulant plus précis, il a fait savoir qu' "il n'y a ni appel ni recours contre cet avis. C'est un avis définitif", affirme l'avocat qui soutient que si le Sénégal ne se plie pas à cette décision, il s'exposera à de nombreuses sanctions dont la mauvaise publicité qui pourrait être faite à son régime. 

L'initiateur de la rencontre et coordonnateur du mouvement de soutien à Karim Wade (Ass-Kaw), Hattab Ndiaye, a également pris la parole. "On pourra dire que le Sénégal est un Etat qui ne respecte pas les droits de l'Homme, un Etat qui séquestre (sur les conséquences d'un non respect des décisions du Groupe de travail)... Et cela n'est pas bon vis-à-vis des bailleurs de fonds et des hommes d'affaires qui veulent faire du business au Sénégal". M. Ndiaye de poursuivre : "Ce n'est pas tout, si l'on en croit l'expert, voyant que le Sénégal ne respecte pas les chartes qu'il a lui même signées, on pourra demander son exclusion du Conseil des droits de l'Homme des Nations unies". 

Cette dernière phrase a donné une idée au camp de Karim Wade. Des proches d'Abdoulaye Wade, qui n'a pas assisté à la rencontre, ont prévu "un grand coup médiatique".



1.Posté par pause bien etre le 21/09/2015 23:45
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