Colonel Daouda Diop # «Pour sa propre sécurité, nous avons refusé à Khalifa Sall l’accès à la mosquée»
iGFM – (Dakar) L’Administration pénitentiaire a brisé le silence, ce mercredi dans l’après-midi. Elle a rencontré la presse à l’intérieur de la Mac de Rebeuss, avec un seul sujet à l’ordre du jour : les conditions de détention de Khalifa Sall. Ce, après des informations faisant état de restrictions infligées au maire de Dakar en prison, au point qu’il a décidé de ne plus recevoir de visite.
Tout d’abord sur la polémique née de la délivrance de permis de visite, le colonel Daouda Diop précise que «l’administration pénitentiaire ne délivre pas de permis».
Avant de poursuivre «les visites aux détenus doivent se tenir au parloir de la prison avec un dispositif de séparation. Depuis son incarcération le 7 mars 2017, jusqu’au 10 mai, le parloir était en phase de reconstruction et c’est pourquoi il ne recevait pas ses visites dans le parloir et que nous lui avions crée un espace. Aucune conditionnalité n’a été faite à Khalifa Sall pour ses visites, parce qu’il peut recevoir qui il veut et pour le temps qu’il voudra bien consacrer à ses visiteurs».
Selon toujours le Directeur de l’administration pénitentiaire : «Khalifa Sall jouit même d’une journée spéciale pour recevoir ses visiteurs. On lui a accordé le lundi a lui seul et aucun détenu ne pouvait le déranger. Entre le 13 mars, date de sa première visite, et le 22 Mai 2017, Khalifa Sall en prison a reçu 206 visites».
Interdiction d’aller à la Mosquée
«Monsieur Khalifa Sall n’est pas n’importe qui. Il est le maire de la capitale du Sénégal et nous nous devons de veiller sur sa sécurité et c’est pour cette raison qu’on ne le laisse pas accéder à la mosquée de la prison. Pour la bibliothèque, il n’a jamais fait la demande, cependant, un maître coranique a été mis à sa disposition».
Nouveaux parloirs
L’administration pénitentiaire a profité de cette rencontre avec la presse pour faire visiter aux journalistes les nouveaux parloirs inaugurés le 9 mai dernier par le Garde des Sceaux. Ces parloirs sont déjà fonctionnels depuis le 8 mai.
Tout compte fait, l’administration pénitentiaire a laissé entendre que «c’est Khalifa Sall, qui a pris sur lui, de ne plus recevoir de visite, et il a le droit».