In extenso, l'intégralité du discours du Premier Ministre, Amadou Bâ
Mesdames et Messieurs les Représentants des Chefs d’Etat et de Gouvernement ;
• Mesdames et Messieurs les Ministres ;
• Monsieur le Président de la Commission de l’Union africaine ;
• Madame la Représentante du Président de la Banque africaine de Développement ;
• Monsieur le Secrétaire Exécutif de l’Agence de Planification et de Coordination du NEPAD ;
• Madame le Secrétaire Exécutif de la Commission des Nations Unis pour l’Afrique ;
• Mesdames et Messieurs les Représentants des Institutions bilatérales régionales et internationales ;
• Excellences, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Membres du Corps Diplomatique ;
• Honorables invités ;
• Mesdames et Messieurs, en vos rangs grades et qualités, tous protocoles observés ;
C’est pour moi un grand honneur de présider, au nom de son Excellence Monsieur Macky Sall, Président de la République et Président en exercice de l’Union africaine, la cérémonie de clôture du 2e Sommet de Dakar sur le Financement des infrastructures en Afrique. Cette rencontre, Dakar 2, se tient dans la belle ville de Diamniadio, symbole d’une Afrique qui maintient son élan vers des infrastructures de classe mondiale. Diamniadio est la preuve que les infrastructures jouent un rôle clé dans la croissance économique et la réduction de la pauvreté.
Au bout de deux journées d’échanges intenses et de partage d’expériences sur la problématique de financement des infrastructures en Afrique, nous arrivons au terme de cette importante rencontre avec des résultats probants.
Avant de poursuivre mon propos, permettez-moi de saluer le concours de l'Agence de développement de l'Union africaine qui, sous la direction de Mme Nardos Bekele-Thomas, a permis indéniablement de faire de cet évènement, un véritable succès.
Je voudrais adresser une mention spéciale à la Banque africaine de Développement et au Secrétariat exécutif de la Commission des Nations-unies pour l’Afrique, pour leur contribution à la réussite de cette rencontre de haut niveau.
J’adresse également mes vifs remerciements à toutes les délégations officielles, les panélistes, les universitaires et chercheurs, le secteur privé africain, secteur privé international, les banques, les partenaires, pour votre participation active et votre contribution à l’enrichissement des discussions.
La présence distinguée de vous tous, est la marque de l’intérêt (son émergence.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Le développement des infrastructures est un moteur essentiel du progrès en Afrique et le Président Macky Sall l’a très tôt compris. Il disait déjà, lors du 1er Sommet de la PIDA tenu à Dakar, le 15 juin 2014, que « l’Afrique doit d'abord compter sur son investissement interne, si elle veut développer les infrastructures dont elle a urgemment besoin ».
Depuis Dakar 1, des améliorationsremarquables ont été notées en Afrique. En effet, la plupart des 16 projets présentés, alors, ont été réalisésou, sont en phase de l’être.
La tenue de ce 2e sommet nous montre, sans nul doute, que les infrastructures jouent un rôle clé dans la croissance économique et la réduction de la pauvreté.
A contrario, le manque d'infrastructures affecte la productivité et augmente les coûts de production et d’échanges, entrave la croissance en réduisant la compétitivité des entreprises et la capacité des gouvernements à mener des politiques de développement économique et social. Ce déficit se traduit également par une baisse de la compétitivité des entreprises et impacte négativement les flux d'investissements étrangers directs vers le continent. Cette situation freine, à son tour, le développement économique et social du continent.
En Afrique subsaharienne, les enjeux infrastructurels freinent la croissance économique nationale de 2% par an et réduit la productivité de 40%. Seuls 38% de la population africaine ont accès à l'électricité, moins de 10% sont connectés à Internet et seulement 25% du réseau routier africain, sont pavés.
Le gap financier pour combler ce manque en services d'infrastructure s'élève à 130-170 milliards de dollars par an.
Pour relever ces défis, les Chefs d'État et de Gouvernement africains ont, à travers la table ronde présidentielle sur le Financement des priorités de l’Afrique en matière d’infrastructures, montré que notre continent dispose encore, d’atouts nécessaires et des potentialités énormes.
Pour les leaders, le PIDA 2, adossé à la vision de l’Agenda 2063 de l'Union africaine, est un programme essentiel pour l’Afrique. Il est composé de22 projets sectionnés par les communautés économiques régionales et les États Membres, visant à contribuer au développement d’une Afrique prospère et intégrée, fondée sur une croissance inclusive, des emplois décents et un développement durable.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Le PIDA 2 est un ambitieux programme, mais il faut le reconnaître, il y a des obstacles au financement des infrastructures en Afrique.
En effet, face au ralentissement de la croissance de l'économie africaine, conséquence de la guerre en Ukraine et des impacts de la pandémie de COVID-19, nous devons trouver une solution au resserrement des conditions financières mondiales et au risque croissant de surendettement, qui affectent le financement des projets d'infrastructures.
A cela s’ajoute, le seuil de 3% du déficit budgétaire à ne pas dépasser, mais aussi le coût élevé des primes d'assurance, causé par une perception exagérée du risque d'investir en Afrique, alors même que pour nombre de pays africains, ce risque n'est guère plus élevé qu'ailleurs.
Sur ces différents points, le président de la République Macky Sall continue de plaider pour une réforme urgente des règles, notamment celles de l'OCDE sur les conditions d'octroi des crédits export.
Ce paquet de réformes faciliterait l'accès de nos pays aux ressources nécessaires au financement des infrastructures en Afrique. Mais nous devons également apprendre à compter sur nous-mêmes.
Face à ce constat, la qualité des échanges nous prouve à suffisance, que le développement des infrastructures contribuera inéluctablement à la réalisation d’un développement durable et inclusif en Afrique.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi, donc de retenir, avec vous, quelques-unes des recommandations très instructives, tirées de nos deux jours de travaux, à travers une vision stratégique claire et partagée :
1. mettre l’accent sur la mobilisation des ressources nationales, le financement du secteur privé et les sources de financement innovantes, telles que le financement climatique, les obligations vertes des investisseurs institutionnels et les obligations de la diaspora, entre autres, afin de compléter les ressources publiques, de répondre aux besoins de financement des infrastructures du continent ;
2. créer au sein de l'AUDA-NEPAD, un fonds fiduciaire multi donateurs dédié à la préparation initiale des projets PIDA initiés par les États Membres de l'Union africaine, avec les contributions des partenaires au développement, des institutions de financement du développement, du secteur privé et des Banques multilatérales de développement;
3. exhorter les États Membres, à inclure les projets du PIDA dans leurs plans et budgets de développement nationaux et à lier le développement des infrastructures nationales aux infrastructures régionales et continentales ;
4. appeler les Communautés économiques régionales, à mener un processus par lequel les corridors de développement intégrés convenus pour les infrastructures, deviendront des accords, adossés à des dispositions contraignantes ;
5. exhorter les partenaires au développement, les institutions de financement du développement, les fonds de garantie, les secteurs bancaire et financier, à travailler en étroite collaboration avec les institutions régionales et continentales, pour parvenir à une synergie et à une cohérence entre les différents mécanismes mondiaux et nationaux de financement des infrastructures ;
6. créer une plate-forme d'investissement PIDA multipartite, pour suivre et contrôler la mise en œuvre des projets PIDA en général et ceuxdu programme d’actions prioritaire 2 en particulier.
Ces recommandations s’intègrent dans ce qui pourrait être considéré, de mon point de vue, comme la « Déclaration de Dakar sur les synergies d'action dans le financement des infrastructures en Afrique.
Pour sa part, le Sénégal, en sa qualité de Président en exercice de l’Union africaine, poursuivra ses efforts de suivi des décisions de notre rencontre, en relation avec les Secrétariats exécutifs de l’Agence de planification et de coordination du NEPAD, de la Commission des Nations-unies pour l’Afrique et les pays africains.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
A toutes et à tous, je renouvelle mes sincères remerciements pour votre collaboration, qui nous a permis d’avoir des débats sereins et enrichissants.
En vous souhaitant un bon retour dans vos pays respectifs, je déclare au nom de Son Excellence Monsieur le président de la République Macky Sall, clos le 2e Sommet de Dakar sur le Financement des infrastructures en Afrique.
Je vous remercie de votre aimable attention.
Mesdames et Messieurs les Représentants des Chefs d’Etat et de Gouvernement ;
• Mesdames et Messieurs les Ministres ;
• Monsieur le Président de la Commission de l’Union africaine ;
• Madame la Représentante du Président de la Banque africaine de Développement ;
• Monsieur le Secrétaire Exécutif de l’Agence de Planification et de Coordination du NEPAD ;
• Madame le Secrétaire Exécutif de la Commission des Nations Unis pour l’Afrique ;
• Mesdames et Messieurs les Représentants des Institutions bilatérales régionales et internationales ;
• Excellences, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Membres du Corps Diplomatique ;
• Honorables invités ;
• Mesdames et Messieurs, en vos rangs grades et qualités, tous protocoles observés ;
C’est pour moi un grand honneur de présider, au nom de son Excellence Monsieur Macky Sall, Président de la République et Président en exercice de l’Union africaine, la cérémonie de clôture du 2e Sommet de Dakar sur le Financement des infrastructures en Afrique. Cette rencontre, Dakar 2, se tient dans la belle ville de Diamniadio, symbole d’une Afrique qui maintient son élan vers des infrastructures de classe mondiale. Diamniadio est la preuve que les infrastructures jouent un rôle clé dans la croissance économique et la réduction de la pauvreté.
Au bout de deux journées d’échanges intenses et de partage d’expériences sur la problématique de financement des infrastructures en Afrique, nous arrivons au terme de cette importante rencontre avec des résultats probants.
Avant de poursuivre mon propos, permettez-moi de saluer le concours de l'Agence de développement de l'Union africaine qui, sous la direction de Mme Nardos Bekele-Thomas, a permis indéniablement de faire de cet évènement, un véritable succès.
Je voudrais adresser une mention spéciale à la Banque africaine de Développement et au Secrétariat exécutif de la Commission des Nations-unies pour l’Afrique, pour leur contribution à la réussite de cette rencontre de haut niveau.
J’adresse également mes vifs remerciements à toutes les délégations officielles, les panélistes, les universitaires et chercheurs, le secteur privé africain, secteur privé international, les banques, les partenaires, pour votre participation active et votre contribution à l’enrichissement des discussions.
La présence distinguée de vous tous, est la marque de l’intérêt (son émergence.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Le développement des infrastructures est un moteur essentiel du progrès en Afrique et le Président Macky Sall l’a très tôt compris. Il disait déjà, lors du 1er Sommet de la PIDA tenu à Dakar, le 15 juin 2014, que « l’Afrique doit d'abord compter sur son investissement interne, si elle veut développer les infrastructures dont elle a urgemment besoin ».
Depuis Dakar 1, des améliorationsremarquables ont été notées en Afrique. En effet, la plupart des 16 projets présentés, alors, ont été réalisésou, sont en phase de l’être.
La tenue de ce 2e sommet nous montre, sans nul doute, que les infrastructures jouent un rôle clé dans la croissance économique et la réduction de la pauvreté.
A contrario, le manque d'infrastructures affecte la productivité et augmente les coûts de production et d’échanges, entrave la croissance en réduisant la compétitivité des entreprises et la capacité des gouvernements à mener des politiques de développement économique et social. Ce déficit se traduit également par une baisse de la compétitivité des entreprises et impacte négativement les flux d'investissements étrangers directs vers le continent. Cette situation freine, à son tour, le développement économique et social du continent.
En Afrique subsaharienne, les enjeux infrastructurels freinent la croissance économique nationale de 2% par an et réduit la productivité de 40%. Seuls 38% de la population africaine ont accès à l'électricité, moins de 10% sont connectés à Internet et seulement 25% du réseau routier africain, sont pavés.
Le gap financier pour combler ce manque en services d'infrastructure s'élève à 130-170 milliards de dollars par an.
Pour relever ces défis, les Chefs d'État et de Gouvernement africains ont, à travers la table ronde présidentielle sur le Financement des priorités de l’Afrique en matière d’infrastructures, montré que notre continent dispose encore, d’atouts nécessaires et des potentialités énormes.
Pour les leaders, le PIDA 2, adossé à la vision de l’Agenda 2063 de l'Union africaine, est un programme essentiel pour l’Afrique. Il est composé de22 projets sectionnés par les communautés économiques régionales et les États Membres, visant à contribuer au développement d’une Afrique prospère et intégrée, fondée sur une croissance inclusive, des emplois décents et un développement durable.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Le PIDA 2 est un ambitieux programme, mais il faut le reconnaître, il y a des obstacles au financement des infrastructures en Afrique.
En effet, face au ralentissement de la croissance de l'économie africaine, conséquence de la guerre en Ukraine et des impacts de la pandémie de COVID-19, nous devons trouver une solution au resserrement des conditions financières mondiales et au risque croissant de surendettement, qui affectent le financement des projets d'infrastructures.
A cela s’ajoute, le seuil de 3% du déficit budgétaire à ne pas dépasser, mais aussi le coût élevé des primes d'assurance, causé par une perception exagérée du risque d'investir en Afrique, alors même que pour nombre de pays africains, ce risque n'est guère plus élevé qu'ailleurs.
Sur ces différents points, le président de la République Macky Sall continue de plaider pour une réforme urgente des règles, notamment celles de l'OCDE sur les conditions d'octroi des crédits export.
Ce paquet de réformes faciliterait l'accès de nos pays aux ressources nécessaires au financement des infrastructures en Afrique. Mais nous devons également apprendre à compter sur nous-mêmes.
Face à ce constat, la qualité des échanges nous prouve à suffisance, que le développement des infrastructures contribuera inéluctablement à la réalisation d’un développement durable et inclusif en Afrique.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi, donc de retenir, avec vous, quelques-unes des recommandations très instructives, tirées de nos deux jours de travaux, à travers une vision stratégique claire et partagée :
1. mettre l’accent sur la mobilisation des ressources nationales, le financement du secteur privé et les sources de financement innovantes, telles que le financement climatique, les obligations vertes des investisseurs institutionnels et les obligations de la diaspora, entre autres, afin de compléter les ressources publiques, de répondre aux besoins de financement des infrastructures du continent ;
2. créer au sein de l'AUDA-NEPAD, un fonds fiduciaire multi donateurs dédié à la préparation initiale des projets PIDA initiés par les États Membres de l'Union africaine, avec les contributions des partenaires au développement, des institutions de financement du développement, du secteur privé et des Banques multilatérales de développement;
3. exhorter les États Membres, à inclure les projets du PIDA dans leurs plans et budgets de développement nationaux et à lier le développement des infrastructures nationales aux infrastructures régionales et continentales ;
4. appeler les Communautés économiques régionales, à mener un processus par lequel les corridors de développement intégrés convenus pour les infrastructures, deviendront des accords, adossés à des dispositions contraignantes ;
5. exhorter les partenaires au développement, les institutions de financement du développement, les fonds de garantie, les secteurs bancaire et financier, à travailler en étroite collaboration avec les institutions régionales et continentales, pour parvenir à une synergie et à une cohérence entre les différents mécanismes mondiaux et nationaux de financement des infrastructures ;
6. créer une plate-forme d'investissement PIDA multipartite, pour suivre et contrôler la mise en œuvre des projets PIDA en général et ceuxdu programme d’actions prioritaire 2 en particulier.
Ces recommandations s’intègrent dans ce qui pourrait être considéré, de mon point de vue, comme la « Déclaration de Dakar sur les synergies d'action dans le financement des infrastructures en Afrique.
Pour sa part, le Sénégal, en sa qualité de Président en exercice de l’Union africaine, poursuivra ses efforts de suivi des décisions de notre rencontre, en relation avec les Secrétariats exécutifs de l’Agence de planification et de coordination du NEPAD, de la Commission des Nations-unies pour l’Afrique et les pays africains.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
A toutes et à tous, je renouvelle mes sincères remerciements pour votre collaboration, qui nous a permis d’avoir des débats sereins et enrichissants.
En vous souhaitant un bon retour dans vos pays respectifs, je déclare au nom de Son Excellence Monsieur le président de la République Macky Sall, clos le 2e Sommet de Dakar sur le Financement des infrastructures en Afrique.
Je vous remercie de votre aimable attention.