Le juge espagnol, Baltasar Garzón, en conférence de presse, hier, a traité de « lâche » Hissein Habré qui a adopté comme stratégie de défense le silence. « On voit son attitude qui donne l’impression que les dictateurs sont très braves lorsqu’ils sont au pouvoir et donnent l’impression qu’ils sont des lâches lorsqu’ils ne sont plus au pouvoir », a souligné le magistrat espagnol qui s’est entretenu avec la presse après avoir assisté, le matin, à l’audience du procès contre Habré. Et M. Garzón d’ajouter : « Il est tout à fait dans son droit, mais c’est un manque de respect, de courage envers les victimes qui n’auront pas de réponses à leurs allégations ». Malheureusement, poursuit-il, « cela va se traduire encore par une victimisation ».
En effet, pour M. Garzón, le temps est venu pour les Africains de juger leurs propres dirigeants auteurs de crimes de guerre. Ce qui l’a amené à s’interroger sur le modèle des Chambres africaines extraordinaires. Il estime que ce procès contre Habré est un test grandeur nature pour les Cae pour dire à la fin si le modèle est viable ou crédible, capable de juger les dirigeants africains plutôt que de les amener à la Cour pénale Internationale.
Le magistrat espagnol n’a pas manqué de se demander s’il n’y a pas du deux poids deux mesures quant à la loi qui juge aujourd’hui Habré et qui épargne l’actuel Président du Tchad Idriss Déby avec lequel il a eu à travailler ? Toutefois, M. Garzón s’est refusé à trancher la question.
Le tombeur de Pinochet a aussi magnifié la présence des victimes à ce procès qui, selon lui, permettra une bonne tenue des débats. Ce, non sans réclamer l’accélération du procès pour que les droits des victimes ne soient pas bafoués et les décisions jetées aux calendes grecques.
Il s’est réjoui de la publication des débats et de leur transmission dans les médias sociaux, comme l’exige la justice internationale.
Le face à face de Garzón avec les journalistes a eu lieu en présence de Clémence Abaifouta, président de l’Association des victimes de Hussein Habré, de Alioune Tine, directeur d’Amnesty International pour l’Afrique de l’ouest et du centre et de Reed Brody, porte-parole de Human Rights Watch.
Rappelons que le magistrat Baltasar Garzón a fait arrêter, en 1998, à Londres, l’ancien dictateur Chilien, Augusto Pinochet.
Sud Quotidien
En effet, pour M. Garzón, le temps est venu pour les Africains de juger leurs propres dirigeants auteurs de crimes de guerre. Ce qui l’a amené à s’interroger sur le modèle des Chambres africaines extraordinaires. Il estime que ce procès contre Habré est un test grandeur nature pour les Cae pour dire à la fin si le modèle est viable ou crédible, capable de juger les dirigeants africains plutôt que de les amener à la Cour pénale Internationale.
Le magistrat espagnol n’a pas manqué de se demander s’il n’y a pas du deux poids deux mesures quant à la loi qui juge aujourd’hui Habré et qui épargne l’actuel Président du Tchad Idriss Déby avec lequel il a eu à travailler ? Toutefois, M. Garzón s’est refusé à trancher la question.
Le tombeur de Pinochet a aussi magnifié la présence des victimes à ce procès qui, selon lui, permettra une bonne tenue des débats. Ce, non sans réclamer l’accélération du procès pour que les droits des victimes ne soient pas bafoués et les décisions jetées aux calendes grecques.
Il s’est réjoui de la publication des débats et de leur transmission dans les médias sociaux, comme l’exige la justice internationale.
Le face à face de Garzón avec les journalistes a eu lieu en présence de Clémence Abaifouta, président de l’Association des victimes de Hussein Habré, de Alioune Tine, directeur d’Amnesty International pour l’Afrique de l’ouest et du centre et de Reed Brody, porte-parole de Human Rights Watch.
Rappelons que le magistrat Baltasar Garzón a fait arrêter, en 1998, à Londres, l’ancien dictateur Chilien, Augusto Pinochet.
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