Invité à donner ses impressions sur les premières tendances observées jusqu'ici, Babacar Gaye ne passe pas par quatre chemins pour minimiser voire flétrir cette victoire du Oui. "Les résultats donnent un Oui gagnant sans triomphe. Les citoyens, dans leur écrasante majorité, n'ont pas trouvé un intérêt à arbitrer les deux camps que ce référendum mal préparé a opposés. Ils se sont abstenus pour ne pas donner de crédit à ce projet de réformes constitutionnelles que leur proposait le Président Macky Sall", a dit le responsable libéral qui renseigne que "c'est le plus fort taux d'abstention que l'histoire politique sénégalaise a connu".
A l'en croire, le chef de l'Etat, la transhumance et l'impartialité des médias qu'il traite de corrompus, etc. constituent un cocktail qui a faussé le jeu dès le départ. "L'implication personnelle du Président Macky Sall, le débauchage tout azimut de politiciens sans scrupules, l'achat des consciences avec les deniers publics, le parti pris manifeste de la Rts et de certains groupes de presse corrompus dans la retransmission des activités liées à la campagne de sensibilisation ont privé à cette consultation populaire toute son essence", a-t-il dit.
Aussi, M. Gaye trouve-t-il qu'il n'y a pas de raison pour le chef de l'Etat de crier victoire. "On a senti un pouvoir aux abois plus qu'un leadership désincarné. C'est pourquoi cette victoire à la Pyrrhus n'honore pas le Président Macky Sall qui avait promis une profonde réforme des institutions. Si les tendances se confirment, le courant du Non a toute les raisons de pavoiser", a-t-il dit avant d'argumenter : "En effet, réaliser un tel score - 45 à 47% - et faire jeu égal avec le courant du Oui en deux semaines de préparation et sans moyens adéquats, me semble être un résultat correct d'autant que, dans l'histoire politique du Sénégal 6% a été le record absolu du Non lors d'un référendum. Macky Sall gagne et perd. Sa Constitution n'accroche pas. Il doit en tirer toutes les conséquences politiques", souligne-t-il.
A l'en croire, le chef de l'Etat, la transhumance et l'impartialité des médias qu'il traite de corrompus, etc. constituent un cocktail qui a faussé le jeu dès le départ. "L'implication personnelle du Président Macky Sall, le débauchage tout azimut de politiciens sans scrupules, l'achat des consciences avec les deniers publics, le parti pris manifeste de la Rts et de certains groupes de presse corrompus dans la retransmission des activités liées à la campagne de sensibilisation ont privé à cette consultation populaire toute son essence", a-t-il dit.
Aussi, M. Gaye trouve-t-il qu'il n'y a pas de raison pour le chef de l'Etat de crier victoire. "On a senti un pouvoir aux abois plus qu'un leadership désincarné. C'est pourquoi cette victoire à la Pyrrhus n'honore pas le Président Macky Sall qui avait promis une profonde réforme des institutions. Si les tendances se confirment, le courant du Non a toute les raisons de pavoiser", a-t-il dit avant d'argumenter : "En effet, réaliser un tel score - 45 à 47% - et faire jeu égal avec le courant du Oui en deux semaines de préparation et sans moyens adéquats, me semble être un résultat correct d'autant que, dans l'histoire politique du Sénégal 6% a été le record absolu du Non lors d'un référendum. Macky Sall gagne et perd. Sa Constitution n'accroche pas. Il doit en tirer toutes les conséquences politiques", souligne-t-il.