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Atelier sur la liberté de la presse : Les anciens appellent les journalistes à rompre l'hégémonie des animateurs


Rédigé le Vendredi 8 Mai 2015 à 22:22 | Lu 145 fois | 0 commentaire(s)




Atelier sur la liberté de la presse : Les anciens appellent les journalistes à rompre l'hégémonie des animateurs
Du monopole sous Senghor à la libéralisation intégrale sous Wade, la presse sénégalaise a fait des bonds importants en avant du point de vue de la liberté des journalistes. Sur le plan de la qualité, les jeunes journalistes ont d'énormes progrès à faire pour avoir le niveau de leurs aînés. C'est ce qui ressort d'un atelier organisé par le Centre d'Etudes des Sciences et Techniques de l'Information (Cesti), mercredi dernier, animé par les journalistes Saliou Traoré (membre du Cored), Mamadou Kassé (journaliste) et Ablaye Ndiaye (journaliste à la Radio Télévision du Sénégal-Rts) .  
Les relations entre le pouvoir et la presse privée ont toujours été conflictuelles et heurtées. Avec les médias publics, elles sont plus apaisées même s'il y a eu parfois des velléités d'émancipation de certains confrères du public. A la Rts, les choses sont plus difficiles. Le pouvoir ne badine pas avec la nécessaire subordination de ses employés. 
Cette réalité était plus marquée sous le règne du Président Senghor. Le président poète participait même parfois aux réunions de la rédaction. Les chefs veillaient sur le travail des journalistes pour ne pas se faire sanctionner. Selon Monsieur Traoré, quant ils couvraient des manifestations politiques, leurs papiers étaient tellement altérés et dénaturés par la hiérarchie qui ne voulait pas perdre son poste. 
Ce qui est positif chez Senghor, selon les conférenciers, c'est qu'il veillait rigoureusement sur le travail des hommes de média. Il abhorrait les erreurs et n'hésitait pas à pénaliser ceux qui en commettaient. 
Sous Diouf il y avait plus de démocratie, mais certains ministres se comportaient comme des chefs de rédaction. Toutefois il faut noter que l'Agence de Presse sénégalaise (Aps) a toujours été moins servile que les autres organes publics. 
Il faut retenir que la mainmise du pouvoir sur les médias a toujours été effective dans les médias d'état. Que ça soit sous Senghor, Diouf, Wade ou Macky. 
Les différences entre ces régimes sont à regarder dans leurs rapports avec les médias privés. 
Sous le magistère du Président Senghor, la presse était monopolisée. Il n y avait que les organes publics. Les partis hostiles au régime s'exprimaient surtout par le biais de journaux clandestins. La démocratisation a commencé avec le Président Abdou Diouf. Il a fait une ouverture de l'espace médiatique comme il en a fait avec les partis politiques. On a assisté alors à la création des premiers groupes privés comme Sud et Walf. Mais cette libéralisation se limitait à la presse écrite et, dans une moindre mesure, à la radio. Avec la première alternance poliique en 2000, on note une explosion de l'espace médiatique, conformément à l'idéologie libérale de Maître Abdoulaye Wade. On voit alors l'apparition des premières chaînes de télévisions privées. Mais les tensions se sont également exacerbées pendant cette période.  
Les conférenciers ont ensuite décrié l'accaparement des médias par les animateurs au détriment des journalistes. Ils appellent ces derniers à s'inspirer de la presse occidentale et à être plus présents à l'antenne. il y va selon eux de l'éducation de la population et de l'élévation du débat public.. 
Ils n'ont pas manqué de parler du code de la presse et de la nécessité de revoir la convention collective. 


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