Quatre étrangers de différentes nationa-lités - Abdoulaye William Uba, Moise Soumah, Juliou Da Sylva et Francis Izouté Chukwu - ont comparu devant la barre de la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Dakar, hier. Ils sont jugés pour association de malfaiteurs, détention d’arme sans autorisation et tentative de vol en réunion à bord d’un véhicule.
Les faits remontent au 7 février 2009. Les forces de sécurité ont interpellé un groupe d’étrangers à Ziguinchor. Des armes ont été découvertes à l’intérieur du véhicule à bord duquel ils se déplaçaient. Lesquelles armes devant servir à l’attaque d'un navire contenant de la drogue à Banjul.
Moïse Soumah, un navigateur né à Conakry, a affirmé que la société dans laquelle il travaillait était tombée en faillite et qu’il a été contacté par le sieur Alassane Baldé pour un premier travail qui devait lui rapporter de l’argent. Ce dernier l’a recontacté quelque temps après pour lui parler d’un business qui portait cette fois sur des armes. Moïse de préciser qu’il croyait qu’il s’agissait d’armes pour la chasse, ce qui fait qu’il a accepté.
Il l’a alors rejoint en Guinée Bissau et deux jeunes, Alpha Mamadou Diallo et Amadou Sékou Diallo, les ont rejoints. Ces derniers ont par la suite pris un taxi que conduisait Julio Da Sylva. La voiture de type Renault Laguna que conduisait Baldé ayant parcouru une certaine distance, ce dernier a demandé à Moise de lui amener le sac qui se trouvait dans le coffre. S’étant exécuté, Baldé a démonté le siège arrière du véhicule pour y dissimuler les armes qui sont constitués de 3 Kalachnikovs, 6 chargeurs et des pistolets automatiques.
Les malfrats proposent 5 millions aux policiers pour se tirer d’affaire
La voiture a passé un premier contrôle à la frontière. Mais c’est arrivé au Sénégal que des policiers en civil ont intercepté la voiture à Ziguinchor. Moïse Soumah de dire que Baldé a proposé aux policiers la somme de 5 millions de francs Cfa qui se trouverait dans la Mercedes qui se trouvait à la frontière. Moïse dit avoir démenti Baldé, mais que l’autre policier l’a giflé. C’est ainsi qu’ils ont envoyé un garçon sur un vélo qui leur a rapporté qu’effectivement la Mercedes blanche se trouvait toujours à la frontière.
Quatre personnes y étaient, Julio Da Sylva, Francis Chukwu, Alpha Mamadou Diallo et Amadou Sekou Diallo, qu’une embuscade a permis de ferrer. Les armes devaient être déposées à Banjul moyennant la somme de 2000 euros (1,3 million de francs Cfa). Al Hassan Baldé, Alpha Mamadou Diallo et Amadou Sekou Diallo ont fini par s’évader, blessant un des gardes. Abdoulaye William Uba lui, soutient qu’il ne connaissait rien à l’affaire. Habitant avec son oncle nommé Charles, il précise qu’ils avaient un problème de loyer, à cause d’arriérés dus au bailleur.
Selon lui, Al Hassan Baldé a proposé de leur envoyer 2000 euros pour le paiement. Rendez-vous a alors été pris avec ce dernier. Abdoulaye William confie qu’il devait récupérer l’argent à un carrefour nommé Baritabanka. Mais arrivé sur les lieux, Baldé lui a demandé si Charles ne lui avait rien remis. Ayant répondu par la négative, Alassane Baldé a joint Charles au téléphone, lui donnant des indications pour pouvoir récupérer le sac qu’il devait donner à Baldé.
Ce dernier ayant reçu le sac a proposé à William de le suivre en Gambie. Comme il ne se sentait pas bien, il a proposé d’envoyer Francis Chukwu récupérer la somme. Précisant qu’il ignorait le contenu du sac et d’où il venait. Abdoulaye William, un Nigérian, dit qu’il ignorait également comment on a démonté la banquette arrière du véhicule pour dissimuler les armes.
Un sac d’armes trouvé dans le véhicule
Francis Chukwu, qui est un Nigérian né au Cameroun, dit avoir été effectivement hébergé par Abdoulaye William. L’appartement appartenant à son grand frère, il a été appelé par Abdoulaye William, qui lui a donné des indications pour retrouver le sac. L’ayant trouvé, il a retrouvé le groupuscule et William lui a dit de se rendre avec Al Hassan en Gambie pour la remise des 2000 euros. Chukwu explique que le sac a été ouvert au commissariat et que des habits ont été découverts avant les armes.
Le chauffeur de taxi Julio Dasylva, un Bissau guinéen dit être étranger à toute cette affaire. Il affirme qu’il roulait tranquillement quand sa voiture a été arrêtée par Al Hassan qui lui disait qu’il louait sa voiture jusqu’à Ziguinchor, moyennant la somme de 75 000 francs Cfa. Il assure ne connaître aucun de ses co-accusés. Des déclarations confirmées par chacun des accusés qui disait ne pas le connaître.
L’Avocat général reconnaît la constance des faits reprochés aux accusés présents, comme en fuite. Il affirme que le groupuscule avait nourri l’idée de commettre un crime, avec Al Hassan à la tête. Quant au chauffeur Julio Da Sylva, l’Avocat général est convaincu qu’il ne pouvait pas être étranger aux faits, car il savait bien dans quelle sauce il allait tremper. Il a requis la requalification des faits en ce qui concerne Da Sylva en complicité. Il a requis une peine de 10 ans de travaux forcés pour Abdoulaye William Uba, Moïse Soumah, Juliou Da Sylva et Francis Izouté Chukwu.
Quant à Al Hassan Baldé, Alpha Mamadou Diallo et Amadou Sékou Diallo qui se sont évadés, il a été requis à leur encontre une peine de 15 ans de travaux forcés.
Les avocats de la défense ont lavé à grande eau leurs clients. Me Daff plaidant pour l’acquittement purement et simplement de Francis Chukwu, Me Babacar Ndiaye pour un acquittement au bénéfice du doute. Le conseil de Julio Da Sylva a plaidé pour un acquittement pur et simple de son client qu’il juge innocent.
Me Ibrahima Mbengue qui défendait Moïse Soumah doute de l’existence du navire à bord duquel devait de dérouler le vol. Car les accusés n’ayant jamais parler de drogue à l’enquête, encore moins de navire. Pour lui, il n’y a rien dans le dossier pour entrer en voie de condamnation. Il s’est également posé la question de la paternité des armes. Il a plaidé pour l’acquittement de Moise Soumah.
La Cour, en rendant son délibéré a condamné les évadés à 20 ans de travaux forcés. Quant aux autres, reconnus tous coupables, ils ont écopés de 10 ans de travaux forcés, à l’exception du chauffeur Julio Da Sylva qui a été acquitté.​
Le Populaire
Les faits remontent au 7 février 2009. Les forces de sécurité ont interpellé un groupe d’étrangers à Ziguinchor. Des armes ont été découvertes à l’intérieur du véhicule à bord duquel ils se déplaçaient. Lesquelles armes devant servir à l’attaque d'un navire contenant de la drogue à Banjul.
Moïse Soumah, un navigateur né à Conakry, a affirmé que la société dans laquelle il travaillait était tombée en faillite et qu’il a été contacté par le sieur Alassane Baldé pour un premier travail qui devait lui rapporter de l’argent. Ce dernier l’a recontacté quelque temps après pour lui parler d’un business qui portait cette fois sur des armes. Moïse de préciser qu’il croyait qu’il s’agissait d’armes pour la chasse, ce qui fait qu’il a accepté.
Il l’a alors rejoint en Guinée Bissau et deux jeunes, Alpha Mamadou Diallo et Amadou Sékou Diallo, les ont rejoints. Ces derniers ont par la suite pris un taxi que conduisait Julio Da Sylva. La voiture de type Renault Laguna que conduisait Baldé ayant parcouru une certaine distance, ce dernier a demandé à Moise de lui amener le sac qui se trouvait dans le coffre. S’étant exécuté, Baldé a démonté le siège arrière du véhicule pour y dissimuler les armes qui sont constitués de 3 Kalachnikovs, 6 chargeurs et des pistolets automatiques.
Les malfrats proposent 5 millions aux policiers pour se tirer d’affaire
La voiture a passé un premier contrôle à la frontière. Mais c’est arrivé au Sénégal que des policiers en civil ont intercepté la voiture à Ziguinchor. Moïse Soumah de dire que Baldé a proposé aux policiers la somme de 5 millions de francs Cfa qui se trouverait dans la Mercedes qui se trouvait à la frontière. Moïse dit avoir démenti Baldé, mais que l’autre policier l’a giflé. C’est ainsi qu’ils ont envoyé un garçon sur un vélo qui leur a rapporté qu’effectivement la Mercedes blanche se trouvait toujours à la frontière.
Quatre personnes y étaient, Julio Da Sylva, Francis Chukwu, Alpha Mamadou Diallo et Amadou Sekou Diallo, qu’une embuscade a permis de ferrer. Les armes devaient être déposées à Banjul moyennant la somme de 2000 euros (1,3 million de francs Cfa). Al Hassan Baldé, Alpha Mamadou Diallo et Amadou Sekou Diallo ont fini par s’évader, blessant un des gardes. Abdoulaye William Uba lui, soutient qu’il ne connaissait rien à l’affaire. Habitant avec son oncle nommé Charles, il précise qu’ils avaient un problème de loyer, à cause d’arriérés dus au bailleur.
Selon lui, Al Hassan Baldé a proposé de leur envoyer 2000 euros pour le paiement. Rendez-vous a alors été pris avec ce dernier. Abdoulaye William confie qu’il devait récupérer l’argent à un carrefour nommé Baritabanka. Mais arrivé sur les lieux, Baldé lui a demandé si Charles ne lui avait rien remis. Ayant répondu par la négative, Alassane Baldé a joint Charles au téléphone, lui donnant des indications pour pouvoir récupérer le sac qu’il devait donner à Baldé.
Ce dernier ayant reçu le sac a proposé à William de le suivre en Gambie. Comme il ne se sentait pas bien, il a proposé d’envoyer Francis Chukwu récupérer la somme. Précisant qu’il ignorait le contenu du sac et d’où il venait. Abdoulaye William, un Nigérian, dit qu’il ignorait également comment on a démonté la banquette arrière du véhicule pour dissimuler les armes.
Un sac d’armes trouvé dans le véhicule
Francis Chukwu, qui est un Nigérian né au Cameroun, dit avoir été effectivement hébergé par Abdoulaye William. L’appartement appartenant à son grand frère, il a été appelé par Abdoulaye William, qui lui a donné des indications pour retrouver le sac. L’ayant trouvé, il a retrouvé le groupuscule et William lui a dit de se rendre avec Al Hassan en Gambie pour la remise des 2000 euros. Chukwu explique que le sac a été ouvert au commissariat et que des habits ont été découverts avant les armes.
Le chauffeur de taxi Julio Dasylva, un Bissau guinéen dit être étranger à toute cette affaire. Il affirme qu’il roulait tranquillement quand sa voiture a été arrêtée par Al Hassan qui lui disait qu’il louait sa voiture jusqu’à Ziguinchor, moyennant la somme de 75 000 francs Cfa. Il assure ne connaître aucun de ses co-accusés. Des déclarations confirmées par chacun des accusés qui disait ne pas le connaître.
L’Avocat général reconnaît la constance des faits reprochés aux accusés présents, comme en fuite. Il affirme que le groupuscule avait nourri l’idée de commettre un crime, avec Al Hassan à la tête. Quant au chauffeur Julio Da Sylva, l’Avocat général est convaincu qu’il ne pouvait pas être étranger aux faits, car il savait bien dans quelle sauce il allait tremper. Il a requis la requalification des faits en ce qui concerne Da Sylva en complicité. Il a requis une peine de 10 ans de travaux forcés pour Abdoulaye William Uba, Moïse Soumah, Juliou Da Sylva et Francis Izouté Chukwu.
Quant à Al Hassan Baldé, Alpha Mamadou Diallo et Amadou Sékou Diallo qui se sont évadés, il a été requis à leur encontre une peine de 15 ans de travaux forcés.
Les avocats de la défense ont lavé à grande eau leurs clients. Me Daff plaidant pour l’acquittement purement et simplement de Francis Chukwu, Me Babacar Ndiaye pour un acquittement au bénéfice du doute. Le conseil de Julio Da Sylva a plaidé pour un acquittement pur et simple de son client qu’il juge innocent.
Me Ibrahima Mbengue qui défendait Moïse Soumah doute de l’existence du navire à bord duquel devait de dérouler le vol. Car les accusés n’ayant jamais parler de drogue à l’enquête, encore moins de navire. Pour lui, il n’y a rien dans le dossier pour entrer en voie de condamnation. Il s’est également posé la question de la paternité des armes. Il a plaidé pour l’acquittement de Moise Soumah.
La Cour, en rendant son délibéré a condamné les évadés à 20 ans de travaux forcés. Quant aux autres, reconnus tous coupables, ils ont écopés de 10 ans de travaux forcés, à l’exception du chauffeur Julio Da Sylva qui a été acquitté.​
Le Populaire