Le 14 Juillet 2015, le Directeur de publication du journal “L’observateur” a été arrêté dans les locaux du Groupe Futurs Médias par des gendarmes et placé en garde à vue dans les locaux de la Section de recherches de Colobane avant d’être déféré au parquet. Cette arrestation fait suite à un article publié le 8 mai 2015 et signé par le reporter Mamadou Seck. L’article en question est intitulé : “Schéma des 2 100 soldats pour la guerre au Yémen: Deux groupements de combat Alpha et Bravo, deux groupes d’appui et de soutien” et revenait en détails sur le schéma de l’envoi en Arabie Saoudite de 2 100 soldats sénégalais.
"L’article incriminé ne donne aucune information sensible qui peut être qualifiée de secret défense ou pouvant porter atteinte à la sécurité car il ne fait qu’énoncer le nombre d’hommes, la composition et leur répartition. Les informations qui y sont contenues ne constituent pas une menace réelle et imminente sur la sécurité nationale et celle des soldats", estiment les Ong Article 19 Afrique de l’Ouest, Raddho, Amnesty et LSDH.
Le 15 Juillet, les journalistes Alioune Badara Fall et Mamadou Seck ont été déférés devant le parquet, en même temps que Mouhamed Guèye, le Directeur de publication du journal “Le Quotidien”.
En effet, le 10 juin 2015, le journal “Le Quotidien” avait publié un article intitulé “la vérité des PV” qui diffusait l’intégralité du procès verbal d’arrestation de l’artiste Thione Seck.Les avocats de ce dernier ont alors déposé une plainte et Mouhamed Guèye a été convoqué par le Commandant de la Brigade de Recherches de Colobane où il a été gardé à vue du 14 au 15 Juillet avant d’être lui aussi déféré au parquet.
Dans les deux (2) affaires précitées, indiquent ces Ong de défense des droits de l’Homme, ‘’les journalistes on subi des pressions visant à les amener à divulguer leurs sources. Ceci en violation du droit à la protection des sources journalistiques, un pilier fondamental de l’indépendance des médias. Dans le deuxième cas, même si des précautions professionnelles auraient dû être prises dans le cadre de la publication intégrale des informations du PV de l’interrogatoire, les mesures judiciaires prises, notamment la privation de liberté, sont disproportionnées".
"Les journalistes sont soumis à des devoirs et des responsabilités qui ne leur permettent pas de mettre en danger leurs sources. La Charte des journalistes du Sénégal dans son article 11 interdit au journaliste de divulguer ses sources et demande de “Garder le secret professionnel et ne pas divulguer ses sources d’informations devant quelque instance que ce soit”.
Le Principe XV de la Déclaration de Principe sur la Liberté d’expression en Afrique réitère l’importance de la protection des sources et autres documents journalistiques en précisant que: Les journalistes ne doivent pas être obligés de révéler leurs sources d’information ou autres documents détenus dans le cadre de l’exercice de leur fonction de journaliste, sauf si c’est en conformité avec les principes de droit prévue par les standards internationaux les plus élevés, rappellent-elles dans le communiqué. Et d’ajouter en outre, que «la constitution de la république du Sénégal garantit et protège la liberté de la presse (art.8 de la constitution du 22 janvier 2001) qui ne peut être une réalité si les journalistes sont contraints de révéler leurs sources. »
ARTICLE 19 Afrique de l’Ouest, Amnesty International Sénégal, la (LSDH), la RADDHO et la SIDH-Sénégal condamnent fermement ces interpellations et intimidations qui menacent la liberté d’expression et porte atteinte au principe sacré de la protection du secret des sources.
"L’article incriminé ne donne aucune information sensible qui peut être qualifiée de secret défense ou pouvant porter atteinte à la sécurité car il ne fait qu’énoncer le nombre d’hommes, la composition et leur répartition. Les informations qui y sont contenues ne constituent pas une menace réelle et imminente sur la sécurité nationale et celle des soldats", estiment les Ong Article 19 Afrique de l’Ouest, Raddho, Amnesty et LSDH.
Le 15 Juillet, les journalistes Alioune Badara Fall et Mamadou Seck ont été déférés devant le parquet, en même temps que Mouhamed Guèye, le Directeur de publication du journal “Le Quotidien”.
En effet, le 10 juin 2015, le journal “Le Quotidien” avait publié un article intitulé “la vérité des PV” qui diffusait l’intégralité du procès verbal d’arrestation de l’artiste Thione Seck.Les avocats de ce dernier ont alors déposé une plainte et Mouhamed Guèye a été convoqué par le Commandant de la Brigade de Recherches de Colobane où il a été gardé à vue du 14 au 15 Juillet avant d’être lui aussi déféré au parquet.
Dans les deux (2) affaires précitées, indiquent ces Ong de défense des droits de l’Homme, ‘’les journalistes on subi des pressions visant à les amener à divulguer leurs sources. Ceci en violation du droit à la protection des sources journalistiques, un pilier fondamental de l’indépendance des médias. Dans le deuxième cas, même si des précautions professionnelles auraient dû être prises dans le cadre de la publication intégrale des informations du PV de l’interrogatoire, les mesures judiciaires prises, notamment la privation de liberté, sont disproportionnées".
"Les journalistes sont soumis à des devoirs et des responsabilités qui ne leur permettent pas de mettre en danger leurs sources. La Charte des journalistes du Sénégal dans son article 11 interdit au journaliste de divulguer ses sources et demande de “Garder le secret professionnel et ne pas divulguer ses sources d’informations devant quelque instance que ce soit”.
Le Principe XV de la Déclaration de Principe sur la Liberté d’expression en Afrique réitère l’importance de la protection des sources et autres documents journalistiques en précisant que: Les journalistes ne doivent pas être obligés de révéler leurs sources d’information ou autres documents détenus dans le cadre de l’exercice de leur fonction de journaliste, sauf si c’est en conformité avec les principes de droit prévue par les standards internationaux les plus élevés, rappellent-elles dans le communiqué. Et d’ajouter en outre, que «la constitution de la république du Sénégal garantit et protège la liberté de la presse (art.8 de la constitution du 22 janvier 2001) qui ne peut être une réalité si les journalistes sont contraints de révéler leurs sources. »
ARTICLE 19 Afrique de l’Ouest, Amnesty International Sénégal, la (LSDH), la RADDHO et la SIDH-Sénégal condamnent fermement ces interpellations et intimidations qui menacent la liberté d’expression et porte atteinte au principe sacré de la protection du secret des sources.