Karim Wade, fils de l’ancien président du Sénégal Abdoulaye Wade, a bénéficié, vendredi 24 juin, d’une grâce présidentielle après plus de trois années d’incarcération à la prison centrale de Dakar. Il faut rappeler qu’en sus d’une peine de privation de liberté de six ans, Karim Wade, même libéré, doit encore payer au Trésor public sénégalais l’équivalent de 248,5 millions d’euros, dont près de 22,5 millions d’euros ont déjà été recouvrés par l’Etat. De quoi construire dix hôpitaux dans un pays où l’espérance de vie ne dépasse pas 60 ans.
La corruption est bien entendu un phénomène mondial, elle est loin d’être l’apanage des pays africains. Cependant, l’impact de la corruption se fait plus sentir dans les pays en développement, où les ressources destinées aux infrastructures collectives, à l’éducation, à la santé et aux autres secteurs prioritaires sont détournées par des individus qui se servent leur position au sein du pouvoir pour s’enrichir personnellement. La prévarication des deniers publics retarde les progrès de développement, elle fait fuir les meilleurs cerveaux, elle décourage les investisseurs et finit par pousser au radicalisme une jeunesse révoltée par le comportement des élites corrompues. Ce qui finit par installer l’instabilité sociale qui, en fin de compte, aggrave la pauvreté.
Pour rompre ce cercle vicieux communément observé sur notre continent, il faut tout d’abord une volonté politique forte et une pédagogie de l’action comme celle affichée par le président Macky Sall dès son arrivée au pouvoir en 2012. La remise en service de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), composante de notre architecture judiciaire, a eu pour but de réprimer l’accumulation de richesses exorbitantes, sans commune mesure avec leurs revenus légaux de la part de certains fonctionnaires et dignitaires du régime précédent du président Abdoulaye Wade.
Pour lutter efficacement contre le détournement des biens publics il a fallu également légiférer pour le présent et l’avenir afin de mettre en place un dispositif de prévention et de dissuasion qui préserve l’intégrité de nos ressources publiques. C’est dans ce sens que le traitement médiatique sensationnel du dossier judiciaire de Karim Wade ne doit en rien occulter les véritables progrès institutionnels accomplis dans la lutte contre la corruption au Sénégal.
Le Monde
La corruption est bien entendu un phénomène mondial, elle est loin d’être l’apanage des pays africains. Cependant, l’impact de la corruption se fait plus sentir dans les pays en développement, où les ressources destinées aux infrastructures collectives, à l’éducation, à la santé et aux autres secteurs prioritaires sont détournées par des individus qui se servent leur position au sein du pouvoir pour s’enrichir personnellement. La prévarication des deniers publics retarde les progrès de développement, elle fait fuir les meilleurs cerveaux, elle décourage les investisseurs et finit par pousser au radicalisme une jeunesse révoltée par le comportement des élites corrompues. Ce qui finit par installer l’instabilité sociale qui, en fin de compte, aggrave la pauvreté.
Pour rompre ce cercle vicieux communément observé sur notre continent, il faut tout d’abord une volonté politique forte et une pédagogie de l’action comme celle affichée par le président Macky Sall dès son arrivée au pouvoir en 2012. La remise en service de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), composante de notre architecture judiciaire, a eu pour but de réprimer l’accumulation de richesses exorbitantes, sans commune mesure avec leurs revenus légaux de la part de certains fonctionnaires et dignitaires du régime précédent du président Abdoulaye Wade.
Pour lutter efficacement contre le détournement des biens publics il a fallu également légiférer pour le présent et l’avenir afin de mettre en place un dispositif de prévention et de dissuasion qui préserve l’intégrité de nos ressources publiques. C’est dans ce sens que le traitement médiatique sensationnel du dossier judiciaire de Karim Wade ne doit en rien occulter les véritables progrès institutionnels accomplis dans la lutte contre la corruption au Sénégal.
Le Monde