L’Organisation Nationale d’Assistance Juridique et Judiciaire (ONA2J) exprime sa profonde inquiétude face à la grève de la faim entamée par six des 25 prisonniers incarcérés pour des accusations liées au conflit casamançais, depuis hier matin. Cette situation alarmante met en lumière les conditions de détention et les violations des droits fondamentaux de ces individus, dont certains sont détenus depuis plusieurs années sans jugement.
Selon les informations recueillies par l’ONA2J, plusieurs de ces prisonniers ont été arrêtés dans des villages classés zones rouges, tels que Mararan, Dialankine, Ouel Moundaye, Kandiadiou, Ouel Kalir, Balla Bassen, Djondji, Bassen Kanssana, Diaboudior Frontière, Kantimba, Dioundan Kantapor et Madiediam. Beaucoup d’entre eux sont détenus depuis plusieurs années, sans avoir été jugés et certains sont en détention provisoire depuis plus de trois ans, ce qui constitue une violation grave de leurs droits fondamentaux. Bien que certains détenus aient été transférés de la prison de Reubeuss à la Maison d’Arrêt et de Correction (MAC) de Ziguinchor, leur situation juridique reste inchangée. Plus de quatre mois après ce transfert, ces prisonniers attendent toujours d’être jugés ou libérés, ce qui a poussé certains à entamer une grève de la faim.
Cette grève de la faim et la prolongation de la détention sans jugement, constituent un frein majeur à la paix et à la réconciliation en Casamance. Bien que l’ONA2J reconnaisse l’importance du Plan Diomaye pour la Casamance, une initiative porteuse d’espoir visant à soutenir le retour des déplacés et à renforcer les efforts de réconciliation dans une région marquée par des décennies de conflit, nous croyons fermement qu’une réconciliation véritable et durable ne peut se construire sans des gestes significatifs. Cela inclut la libération des détenus injustement emprisonnés et la tenue de procès équitables pour les autres. Le prolongement des incarcérations sans jugement, alimente les frustrations et compromet sérieusement les efforts de paix.
L’ONA2J salue la responsabilité de l’administration pénitentiaire, qui a pris l’initiative de s’enquérir de la situation des détenus en grève de la faim. Toutefois, nous appelons instamment les grévistes à mettre fin à leur action de protestation, tout en reconnaissant leur désespoir et leur quête de justice. Parallèlement, l’ONA2J demande à l’État du Sénégal de mettre en place un dialogue inclusif impliquant les autorités sénégalaises, les acteurs de la paix, la société civile et les communautés locales. Ce dialogue devrait non seulement aborder la situation des détenus, mais aussi poser les bases d’une justice réparatrice, essentielle pour restaurer la confiance entre toutes les parties concernées.
L’ONA2J réitère son engagement à œuvrer pour la protection des droits humains et à soutenir les efforts de paix et de réconciliation en Casamance. Nous appelons toutes les parties prenantes à agir avec urgence et responsabilité, pour résoudre cette crise humanitaire et juridique.
Amadou Tom Mbodji
Président de l’Organisation Nationale d’Assistance Juridique et Judiciaire (ONA2J)
Selon les informations recueillies par l’ONA2J, plusieurs de ces prisonniers ont été arrêtés dans des villages classés zones rouges, tels que Mararan, Dialankine, Ouel Moundaye, Kandiadiou, Ouel Kalir, Balla Bassen, Djondji, Bassen Kanssana, Diaboudior Frontière, Kantimba, Dioundan Kantapor et Madiediam. Beaucoup d’entre eux sont détenus depuis plusieurs années, sans avoir été jugés et certains sont en détention provisoire depuis plus de trois ans, ce qui constitue une violation grave de leurs droits fondamentaux. Bien que certains détenus aient été transférés de la prison de Reubeuss à la Maison d’Arrêt et de Correction (MAC) de Ziguinchor, leur situation juridique reste inchangée. Plus de quatre mois après ce transfert, ces prisonniers attendent toujours d’être jugés ou libérés, ce qui a poussé certains à entamer une grève de la faim.
Cette grève de la faim et la prolongation de la détention sans jugement, constituent un frein majeur à la paix et à la réconciliation en Casamance. Bien que l’ONA2J reconnaisse l’importance du Plan Diomaye pour la Casamance, une initiative porteuse d’espoir visant à soutenir le retour des déplacés et à renforcer les efforts de réconciliation dans une région marquée par des décennies de conflit, nous croyons fermement qu’une réconciliation véritable et durable ne peut se construire sans des gestes significatifs. Cela inclut la libération des détenus injustement emprisonnés et la tenue de procès équitables pour les autres. Le prolongement des incarcérations sans jugement, alimente les frustrations et compromet sérieusement les efforts de paix.
L’ONA2J salue la responsabilité de l’administration pénitentiaire, qui a pris l’initiative de s’enquérir de la situation des détenus en grève de la faim. Toutefois, nous appelons instamment les grévistes à mettre fin à leur action de protestation, tout en reconnaissant leur désespoir et leur quête de justice. Parallèlement, l’ONA2J demande à l’État du Sénégal de mettre en place un dialogue inclusif impliquant les autorités sénégalaises, les acteurs de la paix, la société civile et les communautés locales. Ce dialogue devrait non seulement aborder la situation des détenus, mais aussi poser les bases d’une justice réparatrice, essentielle pour restaurer la confiance entre toutes les parties concernées.
L’ONA2J réitère son engagement à œuvrer pour la protection des droits humains et à soutenir les efforts de paix et de réconciliation en Casamance. Nous appelons toutes les parties prenantes à agir avec urgence et responsabilité, pour résoudre cette crise humanitaire et juridique.
Amadou Tom Mbodji
Président de l’Organisation Nationale d’Assistance Juridique et Judiciaire (ONA2J)