Il est environ 8h40 ce jeudi 9 février 2017 qui s'annonce ensoleillé, lorsqu'Amadou Diaw se pose pour notre entretien. C'est un homme très détendu et souriant qui prend place, sirotant un jus d'orange.
Adamou Diaw, n'est plus à présenter. « Industriel du savoir » pour les uns, « visionnaire » pour les autres, le fondateur et Président directeur général de l'Institut supérieur de management (ISM) de Dakar a réussi à imposer son école comme référence dans le domaine de la formation supérieure en Afrique francophone.
Ainsi avec ses 5 000 étudiants issus de 30 pays différents, 100 enseignants permanents, 250 salariés permanents, 50 partenariats avec des grandes écoles et universités à travers le monde, 200 partenariats avec des entreprises et plus de 18 000 diplômes délivrés (sur un objectif de 20 000 diplômés en 2020), l'ISM cumule les distinctions.
Le Groupe est entre autres, la première business school d'Afrique francophone admise à l'Association to Advanced Collegiate Schools Business (AACSB), ainsi qu'à l'Association of MBAs Developpement Network (AMBA). En 2017, cette grande école dakaroise qui accueille des étudiants venant de différents pays africains souffle sa 25e bougie. Mais alors qu'on a souvent entendu parler de cette grande école, qui est vraiment l'homme à l'origine de ce projet au départ sénégalais, mais très vite devenu une ''affaire'' africaine.
Né en 1961 à Dakar, l'homme aime bien évoquer son « métissage » dakaro-saint-louisien.
« J'ai la chance d'appartenir à deux belles familles, une famille saint-louisienne et une famille dakaroise. Ce qui fait déjà au départ pour moi une forme de métissage entre une culture saint-louisienne forte et une culture dakaroise urbaine. Quand on présente cela on dit à Saint-Louis on éduque et à Dakar on instruit. Donc c'est le mix des deux », confie-t-il à La Tribune Afrique.
Education et Instruction ont donc été (et sont toujours) au cœur de sa vie. Enfant, il grandit dans les livres, une culture littéraire dont il n'arrivera jamais à se défaire, même avec l'arrivée de la technologie. Pour lui, le livre est une passion. « Je suis né dans la littérature, j'ai toujours lu, je vis avec les livres, je ne sais pas faire sans les livres, d'ailleurs je n'ai toujours pas su me faire aux e-books jusqu'à présent, il faudra que je le fasse, mais je suis encore un amoureux du papier ».
Quand on lui demande qui il est, à aucun moment on ne l'entend évoquer sa nationalité. Amadou Diaw est « Africain tout simplement ». Et pour lui, être Africain, c'est une philosophie de vie :
« Je suis fier d'appartenir à ce continent. Je suis conscient que chaque Africain a une mission pour son propre continent tout en étant conscient que j'appartiens au monde et qu'il est important de s'ouvrir aux autres, se connaître, savoir d'où on vient et s'ouvrir aux autres ».
Les autres, il les considère comme son autre passion. Amadou Diaw « aime l'humain ». Un de ses exercices quotidiens, « essayer de trouver en chacun de mes interlocuteur la flamme, on en a tous une. Je vais la chercher au plus profond des uns et des autres. Et quand ce sont les jeunes, je les aide à attiser cette flamme ».
Ce père de « trois filles exceptionnelles », précise-t-il en souriant, préfère faire confiance aux hommes et « refuse d'imaginer » que l'humain est méchant. Ce qui lui vaut parfois quelques critiques. « Les gens me traitent de naïf », glisse-t-il. Mais pour lui, pas question de s'alarmer, il y voit également du bon. « J'ai une forme de naïveté qui perturbe. Mais ce qui fait de moi aussi un éternel enfant, un étudiant. Je suis resté à mes 25 ans, c'est l'impression que j'ai en tout cas ». Une « jeunesse » qui confère encore beaucoup d'énergie à ce quinquagénaire pour poursuivre ses nombreux projets.
Après avoir porté sur le toit de la formation africaine francophone l'ISM dont il dit être à la fois « père et époux », Amadou Diaw a récemment lâché du lest en ouvrant le capital de l'ISM au Group Galileo, premier opérateur européen et 3e mondial dans l'éducation. Avec ce nouvel associé, il mettra en œuvre le projet d'implantation de l'ISM dans plusieurs capitales d'Afrique francophone, en l'occurrence Abidjan ou encore Libreville.
A côté de cela, un projet lui tient particulièrement à cœur : le rayonnement de l'Afrique à partir de Saint-Louis, sa ville d'origine. Patrimoine mondial de l'Unesco parfois menacé, Amadou Diaw veut -également en tant que féru d'art contemporain- apporter sa pierre à l'édifice pour la prospérité de ce bijou humanitaire.
« Il s'agit bien entendu de m'engager pour son développement économique et non politique. Que l'on soit clair », précise M. Diaw d'un air franc, avant d'insister : « je ne fais pas de politique et j'essaie de démontrer qu'il est possible de faire tourner le monde sans les politiques. Les politiques ont leur place, il ne faudrait pas qu'ils en aient trop ».
Pour l'heure, cet instructeur dans l'âme prépare en douce un programme géant destiné à mettre en lumière et à mieux outiller les leaders et businessmen africains, « à l'image de Davos », qui se tiendra annuellement à partir de 2018, à Saint-Louis:
« L'idée est d'exposer au monde toute la créativité africaine au sens large, art, technologie, réflexions... ce qui se fait dans tous les pays. Regrouper tout ce monde à Saint-Louis et acquérir une « decision-maker » politique économique et créer ce lien ».
Les premiers pas vers la concrétisation de ce projet sont posés avec les ateliers qu'Amadou Diaw organise avec de jeunes leaders, businessmen et porteurs de projets innovants. Le premier s'est tenu à Marrakech le week-end dernier et le prochain aura lieu en avril 2017, à Saint-Louis.
Adamou Diaw, n'est plus à présenter. « Industriel du savoir » pour les uns, « visionnaire » pour les autres, le fondateur et Président directeur général de l'Institut supérieur de management (ISM) de Dakar a réussi à imposer son école comme référence dans le domaine de la formation supérieure en Afrique francophone.
Ainsi avec ses 5 000 étudiants issus de 30 pays différents, 100 enseignants permanents, 250 salariés permanents, 50 partenariats avec des grandes écoles et universités à travers le monde, 200 partenariats avec des entreprises et plus de 18 000 diplômes délivrés (sur un objectif de 20 000 diplômés en 2020), l'ISM cumule les distinctions.
Le Groupe est entre autres, la première business school d'Afrique francophone admise à l'Association to Advanced Collegiate Schools Business (AACSB), ainsi qu'à l'Association of MBAs Developpement Network (AMBA). En 2017, cette grande école dakaroise qui accueille des étudiants venant de différents pays africains souffle sa 25e bougie. Mais alors qu'on a souvent entendu parler de cette grande école, qui est vraiment l'homme à l'origine de ce projet au départ sénégalais, mais très vite devenu une ''affaire'' africaine.
Africain et fier de l'être
Né en 1961 à Dakar, l'homme aime bien évoquer son « métissage » dakaro-saint-louisien.
« J'ai la chance d'appartenir à deux belles familles, une famille saint-louisienne et une famille dakaroise. Ce qui fait déjà au départ pour moi une forme de métissage entre une culture saint-louisienne forte et une culture dakaroise urbaine. Quand on présente cela on dit à Saint-Louis on éduque et à Dakar on instruit. Donc c'est le mix des deux », confie-t-il à La Tribune Afrique.
Education et Instruction ont donc été (et sont toujours) au cœur de sa vie. Enfant, il grandit dans les livres, une culture littéraire dont il n'arrivera jamais à se défaire, même avec l'arrivée de la technologie. Pour lui, le livre est une passion. « Je suis né dans la littérature, j'ai toujours lu, je vis avec les livres, je ne sais pas faire sans les livres, d'ailleurs je n'ai toujours pas su me faire aux e-books jusqu'à présent, il faudra que je le fasse, mais je suis encore un amoureux du papier ».
Quand on lui demande qui il est, à aucun moment on ne l'entend évoquer sa nationalité. Amadou Diaw est « Africain tout simplement ». Et pour lui, être Africain, c'est une philosophie de vie :
« Je suis fier d'appartenir à ce continent. Je suis conscient que chaque Africain a une mission pour son propre continent tout en étant conscient que j'appartiens au monde et qu'il est important de s'ouvrir aux autres, se connaître, savoir d'où on vient et s'ouvrir aux autres ».
Investir dans la jeunesse africaine, son "must"
Les autres, il les considère comme son autre passion. Amadou Diaw « aime l'humain ». Un de ses exercices quotidiens, « essayer de trouver en chacun de mes interlocuteur la flamme, on en a tous une. Je vais la chercher au plus profond des uns et des autres. Et quand ce sont les jeunes, je les aide à attiser cette flamme ». Ce père de « trois filles exceptionnelles », précise-t-il en souriant, préfère faire confiance aux hommes et « refuse d'imaginer » que l'humain est méchant. Ce qui lui vaut parfois quelques critiques. « Les gens me traitent de naïf », glisse-t-il. Mais pour lui, pas question de s'alarmer, il y voit également du bon. « J'ai une forme de naïveté qui perturbe. Mais ce qui fait de moi aussi un éternel enfant, un étudiant. Je suis resté à mes 25 ans, c'est l'impression que j'ai en tout cas ». Une « jeunesse » qui confère encore beaucoup d'énergie à ce quinquagénaire pour poursuivre ses nombreux projets.
Après avoir porté sur le toit de la formation africaine francophone l'ISM dont il dit être à la fois « père et époux », Amadou Diaw a récemment lâché du lest en ouvrant le capital de l'ISM au Group Galileo, premier opérateur européen et 3e mondial dans l'éducation. Avec ce nouvel associé, il mettra en œuvre le projet d'implantation de l'ISM dans plusieurs capitales d'Afrique francophone, en l'occurrence Abidjan ou encore Libreville.
Le projet ultime du "Davos" africain à Saint-Louis
A côté de cela, un projet lui tient particulièrement à cœur : le rayonnement de l'Afrique à partir de Saint-Louis, sa ville d'origine. Patrimoine mondial de l'Unesco parfois menacé, Amadou Diaw veut -également en tant que féru d'art contemporain- apporter sa pierre à l'édifice pour la prospérité de ce bijou humanitaire.
« Il s'agit bien entendu de m'engager pour son développement économique et non politique. Que l'on soit clair », précise M. Diaw d'un air franc, avant d'insister : « je ne fais pas de politique et j'essaie de démontrer qu'il est possible de faire tourner le monde sans les politiques. Les politiques ont leur place, il ne faudrait pas qu'ils en aient trop ».
Pour l'heure, cet instructeur dans l'âme prépare en douce un programme géant destiné à mettre en lumière et à mieux outiller les leaders et businessmen africains, « à l'image de Davos », qui se tiendra annuellement à partir de 2018, à Saint-Louis:
« L'idée est d'exposer au monde toute la créativité africaine au sens large, art, technologie, réflexions... ce qui se fait dans tous les pays. Regrouper tout ce monde à Saint-Louis et acquérir une « decision-maker » politique économique et créer ce lien ».
Les premiers pas vers la concrétisation de ce projet sont posés avec les ateliers qu'Amadou Diaw organise avec de jeunes leaders, businessmen et porteurs de projets innovants. Le premier s'est tenu à Marrakech le week-end dernier et le prochain aura lieu en avril 2017, à Saint-Louis.