Amadou Bâ apporte la réplique à Mamadou Lamine Loum


Rédigé le Mercredi 19 Août 2015 à 00:15 | Lu 65 fois | 0 commentaire(s)




Amadou Bâ apporte la réplique à Mamadou Lamine Loum
Le ministre de des Finances, Amadou Bâ n’a pas manqué d’apporter des précisions aux dernières sorties de l’ancien Premier ministre Mamadou Lamine Loum et de l’économiste Moustapha Kassé. Ces derniers avaient critiqué la gestion des finances publiques et le plan de développement du Sénégal. Pour Amadou Bâ qui visitait hier la Direction du Plan et des Politiques économiques, le Sénégal «a bien un plan bien partagé» qu’est le Plan Sénégal emergent (Pse) approuvé aux plans national et international et qui va favoriser une croissance forte et inclusive. 

Amadou Bâ a réagi par rapport aux récentes critiques du programme de développement du Sénégal. C’était lors de sa visite à la Direction générale de la Planification et des Politiques économiques (Dgppe). Parlant de la planification économique justement, le ministre s’est souvenu «qu’il y a précisément une semaine, certains organes de presse se sont fait l’écho des analyses d’une haute personnalité, sur la gouvernance économique de l’Etat du Sénégal, exposées au cours d’une conférence publique». Sur le fait que des propos ont été portés sur un Sénégal qui «n’a pas encore de plan ni de vision prospective », l’argentier de l’Etat lâche que «le gouvernement a bel et bien une vision du Sénégal pour une vingtaine d’années, celle d’un Sénégal émergent en 2035 avec une société solidaire dans un Etat de droit ». 

Poursuivant son raisonnement, Amadou Bâ soutient que «le Sénégal a vraiment un plan bien partagé». Pour preuve, il rappelle que «l’année dernière, le Pse a été unevision partagée aux niveaux national et international. Que l’unanimité ne soit pas de ce monde, je le concède, mais que ce plan soit le meilleur plan conçu depuis les indépendances, aujourd’hui ça ne fait pas l’ombre d’un doute». Pour Amadou Bâ, on a un plan accepté en interne mais aussi par la communauté internationale. 

1900 MILLIARDS DES ENGAGE- MENTS DE FINANCEMENT DU PSE DEJA DECAISSES 

«Quand on a un plan accepté par l’Ocde, la Banque mondiale, le Fmi, vous allez au Groupe consultatif, on vous donne deux fois de ce dont vous aviez besoin ; 15 mois après, on est à 1900 milliards soit plus de 52% de ce qui avait été promis en termes d’engagements, je pense que ce plan est soutenu et accepté par la communauté internationale », argue l’argentier de l’Etat qui est d’avis que le Pse va nous permettre d’atteindre l’objectif de croissance avec un cadre macroéconomique stable, un endettement contrôlé et une croissance inclusive. Pour l’adhésion au plan interne, le ministre indique que le document a été élaboré par des spécialistes de la planification comme ceux de la Dgppe et que la communication est en train d’être faite. 

Le ministre n’a pas manqué non plus de répondre au professeur d’économie Moustapha Kassé, sur certains points. «On a reproché aux technocrates de parler d’économie, mais le ministre de l’Economie il parle de quoi? Il parle de croissance, de déficit budgétaire, d’endettement, autant d’agrégats sur lesquels le Sénégal a fait des avancées significatives entre 2011 et nos jours», martèle le successeur de Amadou Kane. 

LES PRECISIONS TECHNIQUES A L’ANCIEN PM MAMADOU LAMINE LOUM 

Par ailleurs, le ministre des Finances a apporté des réponses techniques à l’ancien Premier ministre Mamadou Lamine Loum sur l’inefficacité des dépenses et le problème de priorité dans l’arbitrage budgétaire qu’il avait soulevés. «C’est ce qui était valable dans les années 1990 qui a sans doute inspiré l’ancien Premier Ministre Mamadou Lamine pour qu’il affirmât que « les secteurs prioritaires, même déclarés, ne se retrouvent pas toujours avec les montants déclarés », riposte le ministre de l’Economie. Pour lui, si cette assertion vise à pointer une discordance entre la priorité accordée à certains secteurs et le niveau des ressources qui leur sont allouées, alors un simple examen des données budgétairessuffit à l’invalider. 

60% DES BUDGETS AUX SECTEURS PRIORITAIRES CONTRE 25 A 30% DANS LES ANNEES 1990 

Avec des détails techniques, l’argentier de l’Etat rappelle que dans le Pse, les six secteurs reconnus prioritaires au titre des investissements publics sont les infrastructures et services de transports, les infrastructures et services énergétiques, l’agriculture, l’hydraulique et l’assainissement, l’éducation et la formation et la santé et la nutrition. Or, dans les budgets votés sous le magistère du Chef de l’Etat Macky Sall, les crédits qui leur sont alloués et qu’il est prévu de leur allouer sur la période du Document de Programmation Budgétaire Pluriannuelle de Dépenses (DPEB) 2016-2018 représentent plus de 60% du budget hors dette. «Ces secteurs, sur les 1 964,3 milliards de FCFA de conventions de financements conclues 17 mois après le Groupe Consultatif, sont à un niveau de concrétisation des engagements financiers nouveaux des PTF, de 92%. C’est dire que ’’le degré de priorité des secteurs prioritaires se confirme à la lecture du budget de l’Etat’’, là où ces mêmes secteurs ne bénéficiaient qu’entre 25% et 30% des ressources budgétaires à la fin des années 1990», détaille-t-on dans le document du ministère des Finances.


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