Finalement disculpé après des années de soupçon, le frère du président Macky Sall sait que son patronyme sera toujours un atout autant qu’un handicap dans l’espace politique sénégalais.
Désormais, selon Jeune Afrique qui lui a tendu le dictaphone, il se concentre sur la politique. Pour embrasser un jour un destin national ? Il jure ne pas vouloir brûler les étapes, ni rêver de succéder à son frère, mais sans émettre des réserves.
Aliou Sall, lui, rêve de rester en politique le “plus longtemps possible”. Tout en demeurant loyal à son frère. “Je ne serai pas candidat pour lui succéder, mais je ne veux pas insulter l’avenir. En politique, il est dangereux de vouloir sauter les étapes”, nous rapporte Jeune Afrique dans un long entretien.
Dans cet entretien, le maire est revenu sur les révélation de la Bbc, “un tissu de mensonges”, selon lui. “Je ne pouvais pas me payer les services d’avocats à Londres”, a-t-il indiqué.
Sur les pots-de-vin qu’il aurait perçus en jouant l’intermédiaire auprès de Timis, le maire de Guédiawaye faire savoir que cela était “inimaginable”, pour lui qui n’était qu’un “employé”. Quant au versement qu’aurait reçu Agritrans, il précise qu’”il n’existe tout simplement pas”.
Il faut en effet, rappeler que si la justice a depuis donné raison à Aliou Sall, les suspicions d’Abdoul Mbaye restent intactes. “On savait que l’action engagée à l’initiative du gouvernement n’était pas destinée à obtenir des résultats, mais à le blanchir. Tout est bloqué par le président lui-même, c’est clair. Il faudra attendre son départ [du pouvoir] pour que le dossier soit traité, et peut-être compter sur des actions internationales.”