L’Ancien Procureur de la république près Tribunal régional hors classe de Dakar, Ousmane Diagne s’est prononcé sur l’arrêt de la Crei condamnant Karim Wade. Pour lui, il y a dans cet arrêt des jugements que la Cour suprême doit casser puisque’ils violent la loi.
Selo lui, la Cour suprême doit casser la décision de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) qui voudrait que la totalité des biens de Karim soit confisqués. Selon lui, Karim Wade ayant des enfants, la loi n’autorise que la confiscation du 1/5e de ses biens. C’est pourquoi, il pense que l’arrêt de la Crei doit être cassé, du moins en ce qui concerne cette décision.
L’autre décision que la Cour suprême doit casser, note Ousmane Diagne, c’est la décision de la Crei de placer sous administration provisoire les sociétés supposées appartenir à Karim Wade. Le représentant du parquet général soutient que ces sociétés doivent plutôt être mises sous séquestre. C’est pourquoi, il demande à la Cour de casser cette décision de la Crei.
Pour le reste, il estime que la Crei est mieux habilité à juger Karim Wade que la Haute cour de justice car les faits qu’on lui reproche sont “commis à l’occasion du service et non dans le cadre du service”. Aussi, le juge Tahir Ka, remplaçant de Yahya Amadou Dia, qui a démissionné en plein procès, peut bien valablement participer à la délibération sur les exceptions soulevées par les avocats de Karim Wade, puisqu’en tant que suppléant, il a assisté à tous les débats. La Cour suprême statuera sur cette affaire le 20 août prochain.