Le rythme des progrès en matière d’électrification a ralenti ces dernières années, sans doute parce qu’il est de plus en plus difficile d’atteindre des populations non desservies, plus éloignées et plus pauvres. Mais aussi, en raison des répercussions sans précédent de la pandémie de COVID-19. Pour atteindre l’objectif fixé à l’horizon 2030, il faut réaliser 100 millions de nouvelles connexions par an. Au rythme actuel des progrès, le taux mondial d’électrification ne sera que de 92 % en 2030.
Entre 2010 et 2020, l’électrification a progressé de manière constante dans toutes les régions du monde, avec toutefois de grandes disparités. Ainsi, si l’Afrique subsaharienne enregistre une amélioration sur le plan de l’accès à l’électricité (qui passe de 46 % en 2018 à 48 % en 2020), sa position se dégrade pour ce qui est du déficit d’accès à l’échelle mondiale (71 % en 2018 mais 77 % en 2020). La plupart des autres régions, y compris l’Asie centrale et du Sud, ont quant à elles vu leur part de déficits d’accès diminuer. L’Afrique subsaharienne représentait plus des trois quarts de la population (568 millions de personnes) toujours sans accès en 2020.
Moyens de cuisson non polluants.
La part de la population mondiale ayant accès à des combustibles et des technologies de cuisson non polluants est passée à 69 % en 2020, soit une augmentation de 3 points de pourcentage par rapport à l’année précédente. Cependant, compte tenu de la croissance démographique, en particulier en Afrique subsaharienne, le nombre total de personnes n’ayant pas accès à des moyens de cuisson non polluants est resté relativement stable pendant des décennies. Entre 2000 et 2010, il s’établissait à près de trois milliards, soit un tiers de la population mondiale. Il est tombé à environ 2,4 milliards en 2020. C’est surtout dans les grands pays d’Asie, fortement peuplés, que des progrès ont été enregistrés. En revanche, le déficit d’accès a presque doublé en Afrique subsaharienne depuis 1990, atteignant un total d’environ 923 millions de personnes en 2020.
Un effort multisectoriel et coordonné est nécessaire pour atteindre la cible de l’ODD 7 de l’accès universel à des moyens de cuisson non polluants d’ici 2030. Il est essentiel que la communauté mondiale tire les leçons des succès et des défis auxquels sont confrontés les pays qui ont tenté de concevoir et de mettre en œuvre des politiques d’énergie domestique propre.
Énergies renouvelables
Garantir un accès universel à une énergie abordable, fiable, durable et moderne implique un déploiement accéléré de sources d’énergie renouvelables pour l’électricité, le chauffage et les transports. Bien qu’il n’y ait pas de cible quantitative pour l’ODD 7.2, les organismes dépositaires conviennent que la part des énergies renouvelables dans la consommation totale d’énergie finale (TFEC) doit augmenter de manière significative, même si la consommation d’énergie renouvelable a continué de croître pendant la pandémie, malgré les perturbations de l’activité économique et des chaînes d’approvisionnement. Alors que la part de l’expansion de la capacité renouvelable a connu une augmentation record en 2021, les trajectoires mondiales et régionales positives masquent le fait que les pays à la traîne en termes de nouvelles capacités sont ceux qui auraient le plus besoin d’une augmentation de l’accès.
En outre, la hausse des prix des produits de base, de l’énergie et du transport maritime, ainsi que les mesures commerciales restrictives, ont augmenté le coût de production et de transport des modules solaires photovoltaïques (PV), des éoliennes et des biocarburants, faisant peser des incertitudes sur les futurs projets d’énergie renouvelable. La part des énergies renouvelables doit atteindre plus de 30 % de la TFEC d’ici 2030, contre 18 % en 2019, si l’on veut atteindre l’objectif de zéro émission nette liée à l’énergie d’ici 2050. Il faut pour cela renforcer le soutien politique dans tous les secteurs et mettre en œuvre des outils efficaces pour mobiliser davantage les capitaux privés, en particulier dans les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits pays insulaires en développement.
Efficacité énergétique
L’ODD 7.3 vise à doubler le taux mondial d’amélioration annuelle de l’intensité énergétique primaire — quantité d’énergie utilisée par unité de richesse créée — pour qu’il atteigne 2,6 % en 2010–30 par rapport à 1990–2010. De 2010 à 2019, les améliorations annuelles mondiales de l’intensité énergétique ont été en moyenne de 1,9 % environ, soit très inférieures à l’objectif. Il faudrait donc que le taux annuel moyen d’amélioration soit de 3,2 % pour rattraper le retard. Il devrait même être plus élevé — plus de 4 % pour le reste de cette décennie — si le monde compte atteindre l’objectif de zéro émission nette résultant du secteur de l’énergie d’ici 2050, tel qu’il est prévu dans le scénario de l’AIE « Net Zero Emissions by 2050 ».
Les premières estimations pour 2020 montrent une diminution notable de l’amélioration de l’intensité du fait de la crise du COVID-19, sous l’effet de l’augmentation de la part des activités à forte intensité énergétique dans l’économie et de la baisse des prix de l’énergie. Les perspectives pour 2021 laissent supposer un retour à un taux d’amélioration de 1,9%, taux moyen sur la décennie précédente, grâce à une plus grande attention portée aux politiques d’efficacité énergétique, en particulier dans les plans de relance suite à la pandémie de COVID-19. Cependant, ces politiques et les investissements doivent être considérablement intensifiés pour permettre la réalisation de la cible de l’ODD 7.3.
Entre 2010 et 2020, l’électrification a progressé de manière constante dans toutes les régions du monde, avec toutefois de grandes disparités. Ainsi, si l’Afrique subsaharienne enregistre une amélioration sur le plan de l’accès à l’électricité (qui passe de 46 % en 2018 à 48 % en 2020), sa position se dégrade pour ce qui est du déficit d’accès à l’échelle mondiale (71 % en 2018 mais 77 % en 2020). La plupart des autres régions, y compris l’Asie centrale et du Sud, ont quant à elles vu leur part de déficits d’accès diminuer. L’Afrique subsaharienne représentait plus des trois quarts de la population (568 millions de personnes) toujours sans accès en 2020.
Moyens de cuisson non polluants.
La part de la population mondiale ayant accès à des combustibles et des technologies de cuisson non polluants est passée à 69 % en 2020, soit une augmentation de 3 points de pourcentage par rapport à l’année précédente. Cependant, compte tenu de la croissance démographique, en particulier en Afrique subsaharienne, le nombre total de personnes n’ayant pas accès à des moyens de cuisson non polluants est resté relativement stable pendant des décennies. Entre 2000 et 2010, il s’établissait à près de trois milliards, soit un tiers de la population mondiale. Il est tombé à environ 2,4 milliards en 2020. C’est surtout dans les grands pays d’Asie, fortement peuplés, que des progrès ont été enregistrés. En revanche, le déficit d’accès a presque doublé en Afrique subsaharienne depuis 1990, atteignant un total d’environ 923 millions de personnes en 2020.
Un effort multisectoriel et coordonné est nécessaire pour atteindre la cible de l’ODD 7 de l’accès universel à des moyens de cuisson non polluants d’ici 2030. Il est essentiel que la communauté mondiale tire les leçons des succès et des défis auxquels sont confrontés les pays qui ont tenté de concevoir et de mettre en œuvre des politiques d’énergie domestique propre.
Énergies renouvelables
Garantir un accès universel à une énergie abordable, fiable, durable et moderne implique un déploiement accéléré de sources d’énergie renouvelables pour l’électricité, le chauffage et les transports. Bien qu’il n’y ait pas de cible quantitative pour l’ODD 7.2, les organismes dépositaires conviennent que la part des énergies renouvelables dans la consommation totale d’énergie finale (TFEC) doit augmenter de manière significative, même si la consommation d’énergie renouvelable a continué de croître pendant la pandémie, malgré les perturbations de l’activité économique et des chaînes d’approvisionnement. Alors que la part de l’expansion de la capacité renouvelable a connu une augmentation record en 2021, les trajectoires mondiales et régionales positives masquent le fait que les pays à la traîne en termes de nouvelles capacités sont ceux qui auraient le plus besoin d’une augmentation de l’accès.
En outre, la hausse des prix des produits de base, de l’énergie et du transport maritime, ainsi que les mesures commerciales restrictives, ont augmenté le coût de production et de transport des modules solaires photovoltaïques (PV), des éoliennes et des biocarburants, faisant peser des incertitudes sur les futurs projets d’énergie renouvelable. La part des énergies renouvelables doit atteindre plus de 30 % de la TFEC d’ici 2030, contre 18 % en 2019, si l’on veut atteindre l’objectif de zéro émission nette liée à l’énergie d’ici 2050. Il faut pour cela renforcer le soutien politique dans tous les secteurs et mettre en œuvre des outils efficaces pour mobiliser davantage les capitaux privés, en particulier dans les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits pays insulaires en développement.
Efficacité énergétique
L’ODD 7.3 vise à doubler le taux mondial d’amélioration annuelle de l’intensité énergétique primaire — quantité d’énergie utilisée par unité de richesse créée — pour qu’il atteigne 2,6 % en 2010–30 par rapport à 1990–2010. De 2010 à 2019, les améliorations annuelles mondiales de l’intensité énergétique ont été en moyenne de 1,9 % environ, soit très inférieures à l’objectif. Il faudrait donc que le taux annuel moyen d’amélioration soit de 3,2 % pour rattraper le retard. Il devrait même être plus élevé — plus de 4 % pour le reste de cette décennie — si le monde compte atteindre l’objectif de zéro émission nette résultant du secteur de l’énergie d’ici 2050, tel qu’il est prévu dans le scénario de l’AIE « Net Zero Emissions by 2050 ».
Les premières estimations pour 2020 montrent une diminution notable de l’amélioration de l’intensité du fait de la crise du COVID-19, sous l’effet de l’augmentation de la part des activités à forte intensité énergétique dans l’économie et de la baisse des prix de l’énergie. Les perspectives pour 2021 laissent supposer un retour à un taux d’amélioration de 1,9%, taux moyen sur la décennie précédente, grâce à une plus grande attention portée aux politiques d’efficacité énergétique, en particulier dans les plans de relance suite à la pandémie de COVID-19. Cependant, ces politiques et les investissements doivent être considérablement intensifiés pour permettre la réalisation de la cible de l’ODD 7.3.