Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) a annoncé, ce samedi, son troisième plan d’actions. Le Sames va encore paralyser le système sanitaire pendant trois jours. Une grève totale de 72 heures, à compter de ce mercredi 12 août, sur l’ensemble du territoire national. Et, pour cause, le constat fait par le Bureau exécutif national (Ben) qu’aucun des points de revendication n’a été réglé jusque-là par le Gouvernement qui refuse de les écouter.
« Aujourd’hui (samedi), on a dépassé le temps des négociations, on va aller écouter ce que le Gouvernement va nous dire et c’est la raison pour laquelle, notre troisième plan d’actions a été décalé. Le ministère de la Fonction Publique a convoqué une réunion aujourd’hui et nous allons les écouter et en tirer nos conclusions. Nous n’accepterons plus de promesses, il nous faut des actes concrets conformément à ce qui a été dit et signé dans le protocole d’accords », a fait savoir le Dr Boly Diop, Secrétaire général dudit syndicat qui révèle qu’ils ne sont pas prêts à jeter l’éponge.
Le syndicat compte ainsi paralyser le système sanitaire pour 72 heures. A partir du mercredi 12 août. Pour M. Diop, la levée du mot d’ordre de grève dépend donc du Gouvernement et de sa capacité de répondre à la préoccupation des médecins du Syndicat qui ne sont pas prêts à jeter l’éponge. Même si, dit-il, les médecins ont un regret vis-à -vis de la population qui, hélas, récolte toujours les retombées néfastes de leur mouvement. « Le Sames présente ses excuses à la population pour les désagréments et rend l’Etat comme le seul responsables parce que qu’en effet, les droits de ses membres doivent être rétablis », a encore dit le secrétaire général.
Répondant à l’association des consuméristes, le Sames estime être dans ses droits d’aller en grève comme le lui autorise la Constitution. « Le rôle de cette entité est de demander à l’Etat de rétablir les droits de ces médecins qui, en bons patriotes, ont renoncé à beaucoup de faveurs pour servir leur population ». Et de M. Diop de préciser : « Quand le protocole d’accord a été signé en 2014, nous avons fait toutes les correspondances qui devaient être adressées aux autorités ».
Par ailleurs, le Dr Boly Diop déplore que l’Acte 3 de la décentralisation et sa mauvaise interprétation aient accéléré les choses et que certains collègues aient été licenciés. Il cite pour exemple le cas du Dr Paye du Centre de santé de Hann et du Dr Dieng de Grand-Dakar. « On ne peut plus faire confiance au Gouvernement et le combat est une lutte de prince. Nous n’accepterons pas de subir les conséquences de l’Acte 3, encore qu’il faut préciser que les collectivités sont des démembrements de l’Etat », avertit-il. Dr Diop de rappeler que le deuxième plans d’actions a été suivi pendant 72 heures par les 722 médecins du Sames et sur l’ensemble du territoire national.
Libération