Cette marche organisée à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse a été précédée d’une série de rencontres avec les chefs religieux, des mouvements de la société civile…
«La presse vit une crise multiforme avec des incidences néfastes sur son avenir et le devenir de la stabilité politique et sociale du Sénégal. Sous diverses formes, la liberté de la presse est sérieusement menacée. Les entreprises de presse connaissent une crise qui se caractérise par une situation de quasi-faillite», note la CAP qui regroupe l’Association des Professionnels de la Presse en Ligne (Ape), Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (Cdeps), la Convention des Jeunes Reporters du Sénégal (Cjrs).
Le Comité d’Observation des Règles d’Éthique et de Déontologie dans les médias (Cored), le Collectif des Techniciens de la Presse audiovisuelle du Sénégal (Ctpas), le Syndicat national des Professionnels de l’Information et de la Communication (Synpics), l’Union nationale des Photojournalistes du Sénégal (Unpjs) et l’Union des Radios associatives et communautaires du Sénégal (Urac) sont membres de la structure.
Les organisateurs de la marche indiquent que beaucoup d’entreprises de presse sont aujourd’hui en cessation de paiement et ne peuvent honorer ni factures des fournisseurs, ni leurs obligations envers les travailleurs, encore moins leurs obligations fiscales. Plusieurs médias ferment, certains à peine nés.
«Les conséquences d’une telle situation de crise font que la presse est de plus en plus sous influence de différents lobbys. Ce qui est dangereux pour la démocratie dans n’importe quel pays», ajoute la Coordination des Associations de Presse (Cap).
Elle mène également le combat pour l’adoption du nouveau Code la presse. Recevant, le 1er mai 2017, les centrales syndicales lors de la fête du travail, le président Macky Sall a promis que ce Code sera «bientôt adopté après un toilettage».