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Thierno Bocoum très agressif : « Monsieur le maire Moussa Sy, vous mentez ! »


Rédigé le Vendredi 18 Décembre 2020 à 11:24 | Lu 975 fois | 0 commentaire(s)



« J’ai décidé, sur insistance de quelques proches, de suivre en replay le passage du maire des Parcelles Assainies à l'émission Faram Facce (TFM) de l'excellent Papa Ngagne Ndiaye. En passant, je précise que je ne regarde pas tout ce qui me tombe sous les yeux : je fais mienne cette réflexion selon laquelle « nourrir l’esprit de bonnes pensées maintient le corps en bonne santé ». Thierno Bocoum


Thierno Bocoum très agressif : « Monsieur le maire Moussa Sy, vous mentez ! »
Je n’ai pas le temps d’écouter ceux qui se justifient, après avoir poignardé, dans le dos, leurs mandants.

Avoir un discours d’attaque contre un régime, être élu sur la base de ce discours et revenir soutenir les cibles de ces attaques, c’est de la trahison.

Trahir une population est pire que trahir une personne. Cela ne peut être justifié par l’aval d’une délégation de quelques personnalités des Parcelles qui n’ont jamais eu le mandat des électeurs qui ont élu le maire.

C’est évidemment de la transhumance. Celle-ci a été bien définie par le maire lui-même quand il était féroce adversaire du régime.

Moussa Sy disait : « Ils veulent te recevoir au palais, faire de toi un ministre, un directeur ou un PCA. Ils n’ont qu’à aller voir ailleurs. Quelles que soient les souffrances auxquelles nous ferons face, nous ne transhumerons jamais. Nous sommes des hommes dignes. »

Il fut nommé PCA. Et aujourd’hui, pour toute justification, il nous parle de frustrations au sein de Taxawu Dakar.

Pourtant il nous avait promis que « loumou taar taar, loumou méti méti » il ne sera jamais un transhumant. Il l’est sur la base d’une simple frustration. Il n’a été ni assoiffé ni affamé ni appauvri.

Il est devenu un transhumant sous une forme plus honteuse car on peut transhumer sans trahir.

J’ai décidé de répondre à quelqu’un qui s’est empressé de me citer dès l’entame de l’émission pour un faux prétexte (j’y reviens). Ma réponse est nécessaire car je l’entends déjà dire qu’il ne l’a pas démenti ou qu’il ne le démentira pas, comptant sur ma retenue habituelle.
C’est raté pour cette fois.

Dans la vie quand on fait l’erreur de dépasser certaines barrières d’éthique, on ne peut plus se retenir. La fin justifie les moyens. Mentir, trahir, escroquer n’est plus un problème. C’est un outil pour mieux se positionner et continuer à tromper son monde.

En pleine émission, sous un faux prétexte, le maire des Parcelles Assainies me cite en déclarant que je fais partie de ceux qui disaient qu’il n’allait pas avoir de quorum après son départ vers le Macky.

C’est évidemment faux : j’ai arrêté de me rendre à la mairie des Parcelles Assainies dès la trahison du maire. Je ne suis ni pour une complicité passive ni pour un bras de fer inutile. Le cas du maire de Ville de Thiès est un cas d’école pour ne pas perdre son temps. Quoiqu’on aurait pu faire, il est protégé par la loi.

Celui qui décide de s’abstenir de se souiller ne peut s’occuper d’un problème de quorum.

Plus loin dans l’émission, il annonce qu’il m’a appelé, m’a reçu et m’a donné cinq conseillers. Puis il m’a mis en troisième position pour que je siège à la Ville.

C’est également faux : je n’ai jamais été en contact direct avec lui dans la mise en place des listes.

Notre interlocuteur et notre point de mire lors de ces élections locales a été Khalifa Sall. C’était lui le candidat à la mairie de Dakar qu’il fallait protéger des foudres du régime en place en l’aidant à gagner le maximum de communes à Dakar. En ma qualité de responsable de Rewmi aux Parcelles assainies, j’avais ma partition à jouer dans cette commune.
Nous avons fait campagne avec des slogans et un discours sur Khalifa Sall.

Compte tenu de ma proximité avec Idrissa Seck, je lui faisais directement les comptes-rendus et il s’en ouvrait à Khalifa Sall, en cas de besoin.

C’était à Khalifa Sall de choisir le candidat que nous devions soutenir, et nous étions prêts. Quand il a choisi de faire du maire le mandataire, nous l’avions accepté.

Cependant, je n’ai jamais cherché à entrer en contact avec Moussa Sy sur la question des listes. Jamais.

Les choses se traitaient au niveau supra de la coalition. Il n’était donc pas mon interlocuteur.
C’est lui-même qui s’est rapproché de moi à travers un conseiller municipal à savoir El Hadji Malick Badji, proche allié de Idrissa Seck. Et me parlait par son entremise. Je n’ai été à son bureau et à sa rencontre qu’après la mise en place de la liste. Nous étions alliés avec lui à ce moment précis.

A la place de dire ce qu’il n’a pas fait, il aurait pu dire ce qu’il a fait et qui révélait l’esprit d’un homme politique qui se gargarise d’avoir fait 34 ans sur l’échiquier : d’abord, il a tenté de m’enlever de la troisième place. Cela n’a pas abouti. El Hadji Malick Badji pourra en témoigner. Il est donc prétentieux de la part de Moussa Sy de dire qu’il m’a attribué une position de troisième place pour me permettre d’aller en Ville.

Ensuite, une fois élu, celui qui ne manquait jamais de me citer dans ses discours, pour n’importe quel prétexte, afin de montrer que je le soutenais dans sa candidature a tout tenté pour que je ne sois pas adjoint au maire. Ce fut le cas et bien facilement puisque je ne suis demandeur de rien.

Je n’ai pas été candidat à ce poste même si beaucoup pensait naturel que je sois adjoint en tant que leader reconnu de la coalition.

Pour moi, ma mission était terminée dès l’instant que nous avons fait partie de ceux qui ont aidé Khalifa Sall à obtenir la plus grande commune de Dakar.

Mais c’était sans compter avec la trahison, quelques années après, du maire pour lequel nous nous étions mobilisés (physiquement, intellectuellement, financièrement...)

Le constat est clair : nous avons cherché, avec l’aide des populations, à avoir le levier nous permettant de dire non à Macky Sall dans sa campagne de liquidation contre Khalifa Sall, il a tout pris pour aller dire oui à Macky Sall.

Malheureusement dans ce pays, ce sont ceux qui doivent se taire qui occupent le devant de la scène.

Quelle tristesse ! Je plains nos enfants.

Thierno Bocoum
Prèsident du mouvement AGIR



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