La hausse des quantités de drogue incinérées à Dakar, dont le total a été multiplié par 4 entre 2010 et 2014, ne doit pas amener à penser que le Sénégal est devenu "une plaque tournante de la drogue", a déclaré jeudi Mamadou Ibrahima Lô, le directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur."La tendance haussière des quantités de drogue incinérées cette année ne doit être nullement interprétée dans une posture installant le Sénégal comme une plaque tournante de la drogue. Une telle interprétation est erronée", a-t-il lors d'une cérémonie d'incinération de drogue saisie à Dakar au courant de l'année écoulée.
Les forces de défenses et de sécurité ont à cette occasion incinéré 8,418 tonnes de cannabis et 15, 127 kg de cocaïne. Des quantités de drogue multipliées par quatre en trois ans. Selon Mamadou Ibrahima Lô, entre 2010 et 2014, la quantité de drogue incinéré a été multipliée par quatre. Selon lui, l'essentiel de cette drogue vient des pays environnants. "Les dealers sont enclins à faire de notre pays un pays de transit de la drogue", a expliqué le directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur, affirmant que le Sénégal "n'est pas une plaque tournante de la drogue".
L'importance des quantités incinérées s'explique par "la mobilisation et la revue des stratégies de lutte des forces de sécurité", a de son côté expliqué le directeur de l'Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRITIS), le commissaire Mame Seydou Ndour. Les stratégies mises en œuvre par les forces de sécurité "sont en train de donner des résultats avec d'importantes saisies de drogue", a-t-il souligné, précisant que 70% des quantités incinérées proviennent de la sous-région. "Nous allons continuer à revoir la stratégie et à occuper l'ensemble du territoire", a ajouté le directeur de l’OCRITIS. BHC/BK