Les zones marines protégées jouent un rôle de premier plan dans la conservation et l’exploitation durable de la biodiversité marine et dans la résilience des écosystèmes marins et côtiers.
Cependant, la gestion des espaces est menacée par les pollutions, notamment le fléau de la pollution plastique. En ce sens, un protocole sur la pollution plastique est à l’étude.
"La dégradation des écosystèmes marins et côtiers et la surconsommation des ressources halieutiques ont contribué, à affaiblir considérablement les économies des pays côtiers d'Afrique de l'Ouest pour lesquels le secteur de la pêche constitue une importante source de revenus et un moyen de subsistance", a soutenu Dr Abdoulaye Diagana, Président du Comité pour la Science et la Technologie de la Convention d’Abidjan.
Il assure que dans la zone de la Convention d'Abidjan, la situation environnementale Grands écosystèmes marins (LMEs) s'est dégradée au cours des 30 dernières années, et a affecté la vie de nombreuses personnes qui en dépendent pour leur survie.
Il soutient qu'au cours des dernières années, différentes initiatives ont été mises en œuvre en collaboration avec leurs partenaires, afin de favoriser la création des AMPs mais, les mesures de conservation doivent être renforcées.
D'ailleurs, la Convention d’Abidjan se mobilise activement pour l’adoption d’un traité global juridiquement contraignant contre la pollution plastique.
A cet effet, les acteurs réfléchissent sur l'élaboration du protocole additionnel à la Convention d’Abidjan sur les Aires Marines Protégées (AMP).
"Il s'agit de doter la Convention d’un outil permettant de mieux protéger les ressources océaniques et côtières et d’enrayer, ou tout au moins ralentir, la perte de la diversité biologique face aux
pressions et aux menaces en tous genres, principalement du fait des activités humaines : surpêche, exploration et exploitation minière, rejets illicites, chalutage de fond, introduction d’espèces envahissantes"', a souligné le Coordonnateur du programme ACP-MEA.
"Que deviendraient tous ces efforts sans l’implication et la sensibilisation des communautés dont les comportements doivent changer ?", demande-t-il.
Dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations du Sommet mondial sur le développement durable (2002) et du Congrès Mondial des Parcs à Durban (2003), les pays de la région de la Convention d'Abidjan ont développé individuellement des stratégies et des actions pour la conservation des ressources, telles que l’identification
des sites RAMSAR, de Zones d’Importance Écologique et/ou Biologique et la création
d’Aires Marines Protégées.
La Convention se réjouit d’autant plus qu’en décembre dernier, les pays membres ont demandé au Secrétariat de les doter d’un protocole additionnel qui leur permettrait de mieux protéger les ressources côtières et marines, afin de ralentir la perte de la diversité biologique du fait des activités humaines.
A cet effet, les acteurs s'efforcent de créer des zones protégées, telles que des parcs et des réserves, et d'interdire ou de contrôler toute activité susceptible d'avoir des effets néfastes sur les espèces, les écosystèmes ou les processus biologiques dans ces zones. Rapporte Vipeoples .