On a failli assister à un effroyable meurtre dans la matinée du dimanche 25 septembre dernier, vers les coups de 9h, au quartier Yeumbeul Asecna de la banlieue dakaroise. Un ressortissant guinéen répondant au nom de Mamadou Saliou D, charbonnier, a roué de coups de gourdin son jeune frère Younoussa D. jusqu’à ce que ce dernier perde connaissance. Le vendeur de charbon aurait surpris son frangin sur son épouse, Mariama D. dans son lit conjugal.
Dimanche 25 septembre dernier, le charbonnier Mamadou Saliou D. s’affaire autour de son stock de charbon et aperçoit son frère Younoussa D. qui presse le pas et prend la direction de son domicile. Il soupçonne des desseins malveillants, referme aussitôt son dépôt de charbon et se lance sur les traces de son frangin. Mais, arrivé chez lui, son sang n’a fait qu’un seul tour lorsqu’il voit la porte de sa chambre fermée à clef et les chaussures de son frère laissées devant la porte. Il entre dans une colère noire et se met à taper à la porte tout en appelant son épouse et son frérot. En vain. Il défonce d’un trait la porte, pénètre dans la pièce et tombe sur l’horreur : «son frère Younoussa, tel un animal en plein rut, s’active sur sa femme, tous les deux nus comme des vers de terre».
Il s’acharne à coups de gourdin sur son frère Younoussa qui s’évanouit
Atteint dans son honneur, le charbonnier s’empare d’un gourdin et roue de coups son frère qui s’écroule brusquement au sol et tombe dans les vapes. Mais, les cris de détresse de l’épouse adultérine ameutent les voisins qui se rendent en catastrophe dans la maison, tombent sur la scène et se dressent en boucliers contre l’évanoui. Ils désarment le mari cocufié et câblent le chef de service du commissariat de police de Yeumbeul, Alassane Fall, commandant de police. Ce dernier dépêche illico-presto quelques-uns de ses éléments qui appréhendent le couple et le conduisent dans les locaux du commissariat. Pendant ce temps, le frère adultérin, encore évanoui, a été acheminé à l’hôpital par des sapeurs-pompiers.
Malgré le délit d’adultère établi, le mari cocufié refuse de déposer une plainte et de répudier son épouse. Le frère adultérin se garde lui-aussi de porter plainte pour Cbv
Lors de son audition, le mari cocufié a refusé catégoriquement de répudier son épouse mais surtout de poursuivre son frangin Younoussa D. pour adultère. Celui-ci, comme pour lui renvoyer l’ascenseur, s’est confondu dans de plates excuses devant la famille et s’est gardé de déposer une plainte pour coups et blessures volontaires avec usage d’objet contondant (gourdin). Ainsi, les proches parents entrent en action, lavent le linge adultérin en interne et passent l’éponge sur le scandale sexuel.
Malgré le règlement à l’amiable de l’adultère, signalent toujours nos informateurs, les langues continuent à se délier sur cette affaire. D’aucuns réprouvent avec l’énergie requise l’attitude des principaux concernés et redoutent un pareil scénario à l’avenir entre le jeune garçon Younoussa D. et la femme de son frère. D’autres condamnent le comportement du mari cocufié et des proches de la famille.
(Vieux Père NDIAYE Jotay.net)