Affaire Dr Alioune Badara Mbacké : Le frère de Dieynaba Ndiaye interpelle le ministre de la Santé et le président de l’ONMS


Rédigé le Lundi 11 Novembre 2024 à 15:22 | Lu 129 fois | 0 commentaire(s)




Affaire Dr Alioune Badara Mbacké : Le frère de Dieynaba Ndiaye interpelle le ministre de la Santé et le président de l’ONMS

Amadou Issa dit « Noirot Ndiaye Â» continue de se battre pour la libération de sa sÅ“ur Dieynaba Sangharé Ndiaye condamnée à trois mois de prison pour collecte illicite de données personnelles au préjudice de son ex-mari, le docteur Alioune Badara Mbacké. Ce dernier est également dans les liens de la détention pour enlèvement et coups de blessures volontaires sur son ex-femme. Son procès est prévu le 14 novembre prochain à Matam.

 

Toutefois, la famille de la partie civile veut que la lumière soit faite dans ce dossier. Dans une lettre ouverte au ministre de la Santé et au président de l’Ordre national des médecins du Sénégal, Noirot a interpellé l’autorité publique sur les agissements du Dr Mbacké. «Il est inacceptable qu’un professionnel de la santé, censé incarner les valeurs de dévouement et d’intégrité, utilise son statut et les moyens de l’État à des fins personnelles et illégales », a-t-il déclaré. Avant de soutenir : «Quant à l’Ordre des médecins, votre silence est tout aussi troublant, surtout après les récentes révélations du Dr Niang de la clinique SUMA.»

Voici l’intégralité du document.

 

« Monsieur le Ministre de la Santé,

Monsieur le Président de l’Ordre des Médecins du Sénégal,

Je vous adresse cette lettre pour exprimer mon indignation et dénoncer le silence prolongé de vos institutions face au cas du Docteur Alioune Badara Mbacké. Il est inacceptable qu’un professionnel de la santé, censé incarner les valeurs de dévouement et d’intégrité, utilise son statut et les moyens de l’État à des fins personnelles et illégales.

 

Monsieur le Ministre, dans la plainte déposée à Matam, il est clairement établi que le Dr Mbacké a utilisé des ressources publiques (personnel, véhicules et carburant) pour des objectifs strictement personnels et contraires à l’éthique. Cela va-t-il être toléré alors que nous, citoyens sénégalais, croyons en votre engagement pour la transparence et l’intégrité dans la gestion des ressources de l’État, conformément à votre principe de « juub, jubal, jubanti » ? Les moyens de l’État ne doivent servir qu’à des fins professionnelles. Mais à ce jour, aucune réaction n’a été entendue de votre part.

 

Quant à l’Ordre des Médecins, votre silence est tout aussi troublant, surtout après les récentes révélations du Dr Niang de la clinique SUMA. Face aux affirmations du Dr Mbacké se présentant comme médecin psychologue, ne devons-nous pas nous questionner sur la crédibilité de ses qualifications et sur son inscription au tableau des médecins généralistes sous le numéro 3544 ? Ce comportement laisse entrevoir une usurpation de titre professionnelle et des manquements graves à l’éthique médicale. Doit-on tolérer que des professionnels s’écartent de leur domaine de compétence au détriment de la vie des jeunes filles et des femmes du pays ?

 

Sommes-nous confrontés à une forme de corporatisme qui vise à protéger le Dr Mbacké, malgré les preuves accumulées contre lui ? Ce silence laisse penser à un soutien implicite et inadmissible. La société sénégalaise, qui respecte et honore la noble profession médicale, ne saurait tolérer de tels abus.

 

Nous demandons donc des éclaircissements sur l’affaire du Dr Niang et sur les déclarations frauduleuses du Dr Mbacké. Nous estimons que ces comportements doivent être pris en compte pour envisager sa radiation définitive de l’Ordre des Médecins. Le silence de vos institutions sur cette affaire donne l’impression d’une complicité qui ne fait qu’aggraver la situation.

 

Nous en appelons aussi au Président de l’Ordre, Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Faye, pour qu’il prenne ce cas très au sérieux afin d’éviter que d’autres professionnels ne soient tentés de commettre de tels abus. La médecine est une vocation noble, elle doit être respectée et ne jamais être détournée pour exploiter les plus vulnérables.

 

Enfin, j’exprime toute ma solidarité aux victimes de cet individu et réclame la liberté pour Dieynaba, afin que justice soit rendue et que nous puissions clore ce chapitre douloureux. Â»



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