« Alioune,
Mardi, 02 mai 2017, tu m’a répété l’aveu qui a le don de me suffoquer de rage : « Boy, encore, tu as eu raison sur moi ». J’aurai préféré avoir tort, me suis-je dit, après t’avoir écouté. La veille, lundi, à la même heure, un peu après 18 heures, alors que tu étais en route pour répondre au Grand frère, je te disais : « Ils vont encore te donner un coup de Jarnac. L’insulteur de la bande va t’insulter de manière lâche, c’est un orfèvre en la matière. Tire le premier. Sinon, laisse faire ». Mon avertissement ne se fondait pas seulement sur mon flair…
Ta réplique candide fut : « Boy, s’il te plait, n’attaque pas nommément, la bataille sera longue. Préservons des munitions ».
Sauf que d’ici à ce terme- c’était la crainte que je t’ai alors exprimée- les caves qui te servent pour entreposer les munitions risquent d’être inondées, et les projectiles mouillés par leurs baves haineuses. Car, ils vont tirer. Et mardi, il a t
Alioune,
Tu as eu tort, autrement, le week-end dernier d’assimiler à des faucons, ceux-là. Ils sont pires. Des frelons. Des scorpions. Moins que ces paons qui braillent et se dandinent au Palais. Ils ne sont que des frelons !
Alioune,
Tu as fait injure au faucon : qui est supérieur à ceux-là. Car, ce rapace personnifie ma majesté, la virilité. Il indique la hauteur, convoque, dans les mythologies de toutes les grandes civilisations fondatrices de notre monde, une certaine idée de la grandeur et de la supériorité.
Hier, chez les Grecs, le faucon était relatif à Ouranos, le ciel, qu’il personnifiait en tant qu’élément fécond, lieu privilégié de la manifestation du sacré, du divin. Il était à l’opposé des divinités chtoniennes qui convoquaient l’obscur, les enfers, le sous-terrain, l’avaricieux. Ces attributs qui siéent véritablement à ceux-là que tu dénommes faucons. A tort !
Source : L’Observateur