Le vol à la régie des bourses, au Camp Jérémie, est une pilule amère pour les étudiants qui, pour certains, tardent à recevoir leurs bourses. Dans la nuit du 25 au 26 août dernier, près de 23 millions de F Cfa y ont été dérobés. Ceux-ci pointent un doigt accusateur sur les autorités qui, à leurs yeux, sont les seules responsables dans cette affaire, car elles ne cessent de faire preuve de ‘‘laxisme’’ et de ‘‘négligence’’ dans la gestion et le paiement des bourses.
«C’est scandaleux et c’est une honte que de telles situations se produisent dans notre pays », se désole Alassane Alphonse Koulibaly, étudiant en Master 2 au département d’Histoire. Selon lui, il y a certain manque de respect de la part de l’Etat vis-à -vis des étudiants. « Cet argent était destiné aux étudiants non titulaires de bourse et ils devaient le percevoir avant d’aller en vacances. Le gouvernement ne respecte pas les étudiants », fulmine-t-il.
Ses camarades trouvés à la Faculté de Droit de l’université Cheikh Anta Diop embouchent la même trompette. Ils estiment que l’Etat tarde à concrétiser les engagements qu’il a pris pour de meilleures conditions de vie et de travail des étudiants. C’est pourquoi, notent-ils, ils ne peuvent pas cautionner le fait qu’on leur parle de vol de bourses, au moment où leur ministère de tutelle « devrait plus que jamais veiller sur leur sort ».
« Aujourd’hui, l’Etat du Sénégal ne prend pas ses responsabilités dans le paiement des bourses, et cela relève d’une grande irresponsabilité de sa part », soutient Serigne Ahmadou Sène, étudiant en Master 1 et, par ailleurs, président de l’Amicale de la Faculté de Droit. Pour le ‘‘juriste’’, des mesures de sécurité ‘‘drastiques’’ devraient être prises, afin d’éviter ce qui s’est passé au camp Jérémie. « Comment un vol d’une telle ampleur peut avoir lieu sans que les auteurs n’aient pas de complices ? », se demande-t-il.
De l’avis de l’étudiant spécialisé en Droits de l’Homme, les ‘‘malfrats’’ sont aidés dans leur plan et il n’y a « aucun doute que d’autres têtes seront épinglées dans cette affaire », se convainc-t-il. Quant à la procédure enclenchée pour tirer l’affaire au clair, les étudiants se disent ‘‘peu optimistes’’, dans la mesure où ‘‘la justice reste encore très instrumentalisée dans ce pays’’.
« La lanterne des étudiants mérite d’être éclairée pour qu’en fin de compte, on parvienne à situer les responsabilités et sanctionner les fauteurs », déclare Dada Thiam, étudiante L 2 en Sociologie, selon qui, cette affaire n’a pas encore fini de livrer tous ses secrets. Les étudiants ont tous pratiquement une lecture identique et des inquiétudes communes par rapport à ce fait qu’ils qualifient de ‘‘crime’’ et de ‘‘lâcheté’’.
Suspicions
Ils sont convaincus qu’il y a ‘‘une certaine machination’’ et ‘‘un complot à grande échelle’’, sans quoi le vol n’aurait pas eu lieu. « Quand il s’est agi de payer les bourses aux ayants droit, on nous parle de vol pour leurrer l’opinion. Les autorités doivent se ressaisir et dire ce qu’il en est exactement dans cette affaire », lance la sociologue, qui dit douter que l’enquête aboutisse. Serigne Cheikh Rokhaya Fall, étudiant en master 2 en Droit, de relever : « les aides, au même titre que l’ensemble des bourses, doivent être payées par une tierce banque ».
Le gouvernement doit, d’après lui, revoir le mode de paiement des aides aux étudiants non boursiers. Les bénéficiaires devraient recevoir, à chaque fois que leur argent est disponible, un message sur leur téléphone, et cela pourrait éviter certains désagréments, pense-t-il. « C’est scandaleux que de voler la bourse à des étudiants nécessiteux et qui sont constamment dans le besoin.
Ce qui s’est passé au camp Jérémie est inadmissible », finit par conclure l’étudiant en Droit en Administration des Collectivités Locales.
Pour les étudiants, l’argent volé doit ‘‘impérativement’’ revenir à ses propriétaires. A cet effet, ils invitent les autorités à assurer le paiement effectif des bourses et ‘‘poursuivre l’enquête jusqu’au bout’’. « Si nous revenons au mois d’octobre et que la situation n’évolue pas, nous n’hésiterons pas à faire des manifestations pour que nos droits soient entendus », prévient Serigne Ahmadou Sène.
Enquête
«C’est scandaleux et c’est une honte que de telles situations se produisent dans notre pays », se désole Alassane Alphonse Koulibaly, étudiant en Master 2 au département d’Histoire. Selon lui, il y a certain manque de respect de la part de l’Etat vis-à -vis des étudiants. « Cet argent était destiné aux étudiants non titulaires de bourse et ils devaient le percevoir avant d’aller en vacances. Le gouvernement ne respecte pas les étudiants », fulmine-t-il.
Ses camarades trouvés à la Faculté de Droit de l’université Cheikh Anta Diop embouchent la même trompette. Ils estiment que l’Etat tarde à concrétiser les engagements qu’il a pris pour de meilleures conditions de vie et de travail des étudiants. C’est pourquoi, notent-ils, ils ne peuvent pas cautionner le fait qu’on leur parle de vol de bourses, au moment où leur ministère de tutelle « devrait plus que jamais veiller sur leur sort ».
« Aujourd’hui, l’Etat du Sénégal ne prend pas ses responsabilités dans le paiement des bourses, et cela relève d’une grande irresponsabilité de sa part », soutient Serigne Ahmadou Sène, étudiant en Master 1 et, par ailleurs, président de l’Amicale de la Faculté de Droit. Pour le ‘‘juriste’’, des mesures de sécurité ‘‘drastiques’’ devraient être prises, afin d’éviter ce qui s’est passé au camp Jérémie. « Comment un vol d’une telle ampleur peut avoir lieu sans que les auteurs n’aient pas de complices ? », se demande-t-il.
De l’avis de l’étudiant spécialisé en Droits de l’Homme, les ‘‘malfrats’’ sont aidés dans leur plan et il n’y a « aucun doute que d’autres têtes seront épinglées dans cette affaire », se convainc-t-il. Quant à la procédure enclenchée pour tirer l’affaire au clair, les étudiants se disent ‘‘peu optimistes’’, dans la mesure où ‘‘la justice reste encore très instrumentalisée dans ce pays’’.
« La lanterne des étudiants mérite d’être éclairée pour qu’en fin de compte, on parvienne à situer les responsabilités et sanctionner les fauteurs », déclare Dada Thiam, étudiante L 2 en Sociologie, selon qui, cette affaire n’a pas encore fini de livrer tous ses secrets. Les étudiants ont tous pratiquement une lecture identique et des inquiétudes communes par rapport à ce fait qu’ils qualifient de ‘‘crime’’ et de ‘‘lâcheté’’.
Suspicions
Ils sont convaincus qu’il y a ‘‘une certaine machination’’ et ‘‘un complot à grande échelle’’, sans quoi le vol n’aurait pas eu lieu. « Quand il s’est agi de payer les bourses aux ayants droit, on nous parle de vol pour leurrer l’opinion. Les autorités doivent se ressaisir et dire ce qu’il en est exactement dans cette affaire », lance la sociologue, qui dit douter que l’enquête aboutisse. Serigne Cheikh Rokhaya Fall, étudiant en master 2 en Droit, de relever : « les aides, au même titre que l’ensemble des bourses, doivent être payées par une tierce banque ».
Le gouvernement doit, d’après lui, revoir le mode de paiement des aides aux étudiants non boursiers. Les bénéficiaires devraient recevoir, à chaque fois que leur argent est disponible, un message sur leur téléphone, et cela pourrait éviter certains désagréments, pense-t-il. « C’est scandaleux que de voler la bourse à des étudiants nécessiteux et qui sont constamment dans le besoin.
Ce qui s’est passé au camp Jérémie est inadmissible », finit par conclure l’étudiant en Droit en Administration des Collectivités Locales.
Pour les étudiants, l’argent volé doit ‘‘impérativement’’ revenir à ses propriétaires. A cet effet, ils invitent les autorités à assurer le paiement effectif des bourses et ‘‘poursuivre l’enquête jusqu’au bout’’. « Si nous revenons au mois d’octobre et que la situation n’évolue pas, nous n’hésiterons pas à faire des manifestations pour que nos droits soient entendus », prévient Serigne Ahmadou Sène.
Enquête