Situé à la lisière de Mbour 4 et de la forêt classée, Amitie Sofraco (Ex-Mbour3)fait partie des quartiers chis de la ville de Thiès où poussent des constructions ultra modernes qui renvoient l’image d’une cité de nantis. C’est également un quartier qui incarne le symbole du vivre ensemble, d’autant que toutes les couches sociales y cohabitent en paix. D’ailleurs, la grande mosquée fait presque face à l’église. Et c’est dans ce sillage que le comité de veille et d’alerte du quartier réclame la construction de deux cimetières mitoyens (musulman et chrétien). Malheureusement, ces aspects cachent mal le calvaire des populations de Mbour3 qui confrontées à la récurrence des cas de vols à l’arrachée, d’agressions en plein jour et au manque criant d’eau. C’est dans ce contexte qu’est né le comité de veille et d’alerte. Selon Abdoul Aziz Diop, membre du comité, les populations souffrent depuis 2010 du manque d’eau et de l’insécurité devenue de plus en plus galopante.
A en croire Mbaye Sall dit Tony, membre du comité, la situation sécuritaire est préoccupante avec des cas répétitifs de vol, cambriolage et agression à main armée, surtout sur l’axe routier allant vers la forêt classée et Sindia et même dans les axes secondaires du quartier. Il y a également des agressions armées de jour comme de nuit et des cambriolages. Des membres du comité ont été victimes de ces agissements. C’est notamment le cas de Abdoul Aziz Diop dont la maison a été cambriolée il y a environ deux mois. Au cours de ce cambriolage, d’importants matériels ont été emportés.
Simon, un autre membre du Comité, a perdu son téléviseur écran plat qui a été emporté par des malfrats. «La femme de Djadji, membre également du comité, a été agressée en plein jour par des jeunes sur des Jakarta, qui l’ont suivie alors qu’elle venait d’une institution financière. C’est presque devant sa maison qu’ils lui ont arraché le sac qui contenait l’argent, avant de disparaître dans la nature », raconte le sieur Diop. Au total, 15 familles du quartier ont été victimes de cambriolage, sans compter la quinzaine de moutons emportés. Pour lui, cette situation d’insécurité s’explique par la défectuosité de l’éclairage public et sur la nouvelle route principale construite par le Programme de Modernisation des Villes (Promovilles), il n’y a pas de lampadaires alors que le projet initial prévoyait un package avec un réseau d’assainissement et d’éclairage
L’eau courante, une denrée rare à Mbour 3
« La mairie avait promis de prévoir le quartier dans la seconde phase des lampadaires solaires, mais avec les changements intervenus à la tête des collectivités territoriales, on n’en sait pas trop, d’autant que le constat est qu’il y a une continuité de service, mais pas de continuité politique. En tout cas, le problème a été évoqué devant le nouveau maire qui a promis de l’intégrer dans son plan d’investissement. D’ailleurs, un terrain situé entre Mbour 3, la Route de Dakar 2 et Grand Standing est disponible pour l’érection d’un poste de police, afin d’atténuer cette problématique de l’insécurité», explique Mbaye Sall dit Tony. Il relève également que les populations de Mbour 3 vivent une persistance du déficit d’eau en quantité et en qualité, malgré la présence dans le quartier du château d’eau le plus important de la commune de Thiès Ouest. Il y a en effet de larges secteurs du quartier où c’est la croix et la bannière pour avoir le liquide précieux. C’est pourquoi, les femmes passent presque tous les jours la nuit à la belle étoile, du près des robinets, pour espérer avoir quelques bassines. Pour combler le gab, les familles sont obligées d’avoir recours à l’achat d’eau de provenance inconnue, ce qui peut poser un réel problème de santé, avec notamment les maladies diarrhéiques. « Le quartier ne dispose d’aucun réseau d’assainissement et pendant l’hivernage, c’est des stagnations d’eau à n’en plus finir et même des inondations » se désole-t-il, avant de lister une occupation anarchique des trottoirs, de leurs abords et de l’espace public. C’est ainsi que dans tout le quartier, il n’y a pas d’aires de loisirs, ni de terrains de sports pour les jeunes, encore moins d’espaces de récréation pour les tout petits ou de repos pour les personnes âgées. C’est fort de ce constat qu’il souligne que le comité a demandé à la mairie de procéder à une identification des espaces qui n’ont pas encore fait l’objet de morcellement, pour en faire des espaces verts ou de loisirs. C’est pour ces raisons que le comité de veille et d’alerte a noté en bonne place dans les recommandations de son mémorandum, « la réalisation d’un environnement urbain sain du quartier, en développant un système de gestion des eaux pluviales, pour atténuer les effets de stagnation récurrente des eaux pendant la saison des pluies. Il s’y ajoute la réalisation d’ouvrage d’assainissement pour la gestion des déchets liquides et l’établissement d’un système de gestion des déchets solides à travers le ramassage des ordures ménagères et le nettoyage des voiries ensablées ». L’autre recommandation forte est « le déguerpissement de toutes les occupations anarchiques (vendeurs de viande grillée, vulgarisateurs, stations de lavage, kiosques, petits commerces, etc… ) le long des différents axes routiers cannibalisant ainsi davantage le plan urbanistique et cadastral du quartier. L’illustration la plus parfaite est la station de lavage des gros porteurs sis à l’avenue Ndiassé Mbaye (Station EDK- Terminus P2) obstruant tout le temps cette route principale très sollicitée et posant ainsi un risque élevé d’accident du fait des manœuvres permanentes des conducteurs pour franchir le pont de lavage ».
L'As
A en croire Mbaye Sall dit Tony, membre du comité, la situation sécuritaire est préoccupante avec des cas répétitifs de vol, cambriolage et agression à main armée, surtout sur l’axe routier allant vers la forêt classée et Sindia et même dans les axes secondaires du quartier. Il y a également des agressions armées de jour comme de nuit et des cambriolages. Des membres du comité ont été victimes de ces agissements. C’est notamment le cas de Abdoul Aziz Diop dont la maison a été cambriolée il y a environ deux mois. Au cours de ce cambriolage, d’importants matériels ont été emportés.
Simon, un autre membre du Comité, a perdu son téléviseur écran plat qui a été emporté par des malfrats. «La femme de Djadji, membre également du comité, a été agressée en plein jour par des jeunes sur des Jakarta, qui l’ont suivie alors qu’elle venait d’une institution financière. C’est presque devant sa maison qu’ils lui ont arraché le sac qui contenait l’argent, avant de disparaître dans la nature », raconte le sieur Diop. Au total, 15 familles du quartier ont été victimes de cambriolage, sans compter la quinzaine de moutons emportés. Pour lui, cette situation d’insécurité s’explique par la défectuosité de l’éclairage public et sur la nouvelle route principale construite par le Programme de Modernisation des Villes (Promovilles), il n’y a pas de lampadaires alors que le projet initial prévoyait un package avec un réseau d’assainissement et d’éclairage
L’eau courante, une denrée rare à Mbour 3
« La mairie avait promis de prévoir le quartier dans la seconde phase des lampadaires solaires, mais avec les changements intervenus à la tête des collectivités territoriales, on n’en sait pas trop, d’autant que le constat est qu’il y a une continuité de service, mais pas de continuité politique. En tout cas, le problème a été évoqué devant le nouveau maire qui a promis de l’intégrer dans son plan d’investissement. D’ailleurs, un terrain situé entre Mbour 3, la Route de Dakar 2 et Grand Standing est disponible pour l’érection d’un poste de police, afin d’atténuer cette problématique de l’insécurité», explique Mbaye Sall dit Tony. Il relève également que les populations de Mbour 3 vivent une persistance du déficit d’eau en quantité et en qualité, malgré la présence dans le quartier du château d’eau le plus important de la commune de Thiès Ouest. Il y a en effet de larges secteurs du quartier où c’est la croix et la bannière pour avoir le liquide précieux. C’est pourquoi, les femmes passent presque tous les jours la nuit à la belle étoile, du près des robinets, pour espérer avoir quelques bassines. Pour combler le gab, les familles sont obligées d’avoir recours à l’achat d’eau de provenance inconnue, ce qui peut poser un réel problème de santé, avec notamment les maladies diarrhéiques. « Le quartier ne dispose d’aucun réseau d’assainissement et pendant l’hivernage, c’est des stagnations d’eau à n’en plus finir et même des inondations » se désole-t-il, avant de lister une occupation anarchique des trottoirs, de leurs abords et de l’espace public. C’est ainsi que dans tout le quartier, il n’y a pas d’aires de loisirs, ni de terrains de sports pour les jeunes, encore moins d’espaces de récréation pour les tout petits ou de repos pour les personnes âgées. C’est fort de ce constat qu’il souligne que le comité a demandé à la mairie de procéder à une identification des espaces qui n’ont pas encore fait l’objet de morcellement, pour en faire des espaces verts ou de loisirs. C’est pour ces raisons que le comité de veille et d’alerte a noté en bonne place dans les recommandations de son mémorandum, « la réalisation d’un environnement urbain sain du quartier, en développant un système de gestion des eaux pluviales, pour atténuer les effets de stagnation récurrente des eaux pendant la saison des pluies. Il s’y ajoute la réalisation d’ouvrage d’assainissement pour la gestion des déchets liquides et l’établissement d’un système de gestion des déchets solides à travers le ramassage des ordures ménagères et le nettoyage des voiries ensablées ». L’autre recommandation forte est « le déguerpissement de toutes les occupations anarchiques (vendeurs de viande grillée, vulgarisateurs, stations de lavage, kiosques, petits commerces, etc… ) le long des différents axes routiers cannibalisant ainsi davantage le plan urbanistique et cadastral du quartier. L’illustration la plus parfaite est la station de lavage des gros porteurs sis à l’avenue Ndiassé Mbaye (Station EDK- Terminus P2) obstruant tout le temps cette route principale très sollicitée et posant ainsi un risque élevé d’accident du fait des manœuvres permanentes des conducteurs pour franchir le pont de lavage ».
L'As