Un premier vol doit décoller de l’aéroport de Johannesburg dans la journée, avec à son bord quelque 300 ressortissants nigérians souhaitant rentrer, sur les plus de 600 qui se sont signalés. Ce premier rapatriement a pris plusieurs heures de retard, certains passagers possédant des passeports expirés.
Un avion de la compagnie Air Peace, affrété par un riche homme d’affaires nigérian, permet aux volontaires de rentrer gratuitement, suite à la nouvelle vague de violences xénophobes en Afrique du Sud. Les attaques ont fait 12 morts depuis la semaine dernière, en majorité des nationaux. Même si aucun Nigérian n’a été tué, beaucoup ont perdu leurs commerces, et souhaitent tourner la page, quitte à repartir de zéro.
À l’aéroport, les chariots de valises défilent, et des familles, parfois avec des enfants, se pressent aux comptoirs pour vérifier leurs documents. Joy ne voyage qu’avec un simple sac alors qu’elle s’apprête à repartir au Nigeria : « Ce n’est pas bien, c’est vraiment injuste. Je suis en colère, vraiment. Pourquoi l’Afrique du Sud nous traite comme ça, ce n’est pas normal ! D’Africains à Africains… Pourquoi ? On veut rentrer chez nous maintenant. »