Dans une perspective de se joindre à la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles lancée depuis le 25 novembre dernier, La Cellule Genre du ministère de la Santé et de l’Action sociale est plus que jamais déterminée à combattre les violences faites aux femmes. Elle a marqué la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles lancée depuis le 25 novembre.
La cellule a organisé ce mardi 10 décembre 2024,une Journée Genre et lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG) au siège du Ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Une occasion qui a permis à la coordonnatrice de la cellule Genre du ministère de la santé et de l’action sociale Aminata Diouf Ndiaye de rappeler l’importance de cette journée.
« Cette année, le ministère de la Santé et de l’Action Sociale s’est joint à la célébration de la campagne des 16 jours d’activisme, une campagne internationale célébrée par tous les secteurs en collaboration avec le ministère de la Famille et des Solidarités.
La cellule-genre du ministère de la Santé a organisé sa journée en ce 10 décembre qui marque la date de clôture de cette initiative mondiale et qui coïncide également avec la journée internationale pour les droits humains », déclare t-elle.
Madame Ndiaye a fait le point sur l’enquête de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie concernant les violences basées sur le Genre au Sénégal.
« Nous avons les résultats de l’enquête de référence qui a été menée en 2023-2024 par l’agence nationale de la démographie sur les violences qui sont faites aux femmes et aux filles au Sénégal.Les chiffres issus de cette enquête ont montré qu’au Sénégal, trois femmes sur dix subissent une des formes de violences, c’est-à-dire physiques, sexuelles, psychologiques ou économiques.
89,2% des femmes qui ne sont pas mariées déclarent avoir subi une de ces formes de violences. Et concernant les violences conjugales, c’est à hauteur de 70%. C’est-à-dire que 70% des femmes mariées subissent des violences conjugales ».
Au regard de cette situation qui décrit une recrudescence remarquable des cas de violences faites aux femmes et aux filles au Sénégal, le ministère de la santé et de l’action sociale à travers sa cellule Genre en plus de prêter main forte aux femmes victimes de violences, a entrepris des initiatives visant à mettre un terme définitif aux violences basées sur le genre au Sénégal.
« Au sein du ministère de la Santé et de l’Action sociale, nous avons commencé la mise en œuvre d’un plan d’actions sectoriel pour lutter contre les violences basées sur le genre au Sénégal. Sur ce point, plusieurs initiatives ont été menées à commencer par la conception d’outils de formation et de supports de communication’’, informe la coordonnatrice de la cellule genre du ministère de la santé et de l’action sociale.
La dame d’ajouter :’’Nous avons aussi renforcé les capacités du personnel et du secteur parce que nous savons que les victimes se tournent vers nos structures en cas de violence. C’est pourquoi, le ministère de la Santé et de l’Action Sociale à travers l’offre de services doit assurer une prise en charge de qualité pour ces femmes, une oreille attentive et une main tendue parce que les conséquences de ces violences sont dévastatrices ».
Rappelons que la cellule genre du ministère de la santé et de l’action sociale a été créée en 2015 dans le but d’institutionnaliser et de promouvoir l’Équité, l’Égalité de Genre et des droits humains dans les politiques, programmes et projets du gouvernement.
