Débattre des violences faites aux hommes, en public, n’est pas chose aisée, dans une société où ces derniers ont considéré comme le ‘’sexe fort’’, les ‘’dominants’’.
Pourtant, les exemples ne manquent pas et la dernière histoire qui fait les choux gras des journaux sénégalais, est celle de Babacar Mbaye.
En effet, le jeune marié avait été ébouillanté par sa femme, en novembre 2016. Des blessures au troisième degré, qui avaient failli emporter la victime. Pis, le 19 juin 2016, l’affaire de la dame F. Nd. qui a abrégé la vie de son mari à Darou Tanzil, dans la commune de Touba, avait défrayé la chronique.
Ce drame avait eu pour soubassement la série ‘’Wiri Wiri’’. L’épouse reprochait à son mari son manque de galanterie et l’incitait à prendre exemple sur l’acteur jojo. Une dispute, puis le drame s’en est suivi.
Pour dire que, dans le couple, les hommes n’ont pas l’apanage de la violence. Fallou Diouf, la soixantaine, rencontré au marché de friperie de Colobane, est de cet avis. « Les femmes sont plus organisées que nous les hommes et elles ont plus de tribunes pour s’exprimer. C’est pourquoi les gens pensent qu’elles sont plus victimes de violences que les hommes », dit-il.
Ce père de famille monogame soutient que les hommes doivent, comme elles, former des associations. « Les pressions que les femmes exercent sur nous, sont inexplicables. Mais puisque la société nous dit que l’homme doit être tolérant, nous ne disons rien.
Les hommes monogames sont les plus fatigués. A la maison, ce sont même nos filles qui s’occupent de nous. Nous sommes très fatigués », confie-t-il, l’air désemparé, tout en sortant un morceau de cola de ses poches.
Le vieux Fallou, n’est pas le seul. A ses à cotés, se tient un groupe d’hommes. A la question de savoir ce qu’ils pensent de violences faites aux hommes, ils éclatent tous de rire.
Après quelques moments d’hésitation, l’un d’eux se lance : « la plupart des femmes ne veulent plus rien tolérer de leurs maris. C’est là l’origine des problèmes au sein des couples.
Parfois, elle t’appelle, tu lui dis que tu es encore au travail, mais elle ne te croit pas et commence à te crier dessus. Or, si on prend une femme, c’est parce qu’on l’aime et qu’on a envie de vivre avec elle en paix », déclare Mactar.
La cinquantaine bien sonnée, ce chauffeur de taxi ajoute que toute femme doit être aux petits soins pour son mari, lorsqu’il descend du travail. Surtout lorsqu’elle ignore ce qu’il a enduré pour assurer la dépense quotidienne.
« Nos mamans savaient bien prendre soin de leurs maris. Elles les consolaient, à chaque fois que c’était nécessaire. Ce que ne savent pas faire les femmes de nos jours. Dès que tu arrives à la maison, elles commencent à se plaindre », se désole-t-il.
La violence sexuelle, l’autre calvaire
Arme de lutte ou moyen de riposte, les femmes ont souvent la mainmise sur la violence sexuelle. Elles l’utilisent, dans la plupart des cas, pour faire mal à leurs conjoints. « Je donne tout ce que je gagne à ma femme, mais cela ne se passe pas comme je le veux à la maison. Tous mes désirs ne sont pas comblés », révèle un vieux sous le couvert de l’anonymat, trouvé dans une « Grand-Place » au marché HLM.
A la question de savoir ce qu’il voulait dire par « tous mes désirs ne sont pas satisfaits », il éclate de rire. « Non, léép dou nékh daal ci keur gui, dou nékh daal », rétorque-t-il en wolof. Ce qui veut dire littéralement : « tout n’est pas génial à la maison ».
« Si je donne mon argent et que je ne réclame ni eau fraiche ni autre chose, donc le reste est facile à combler », ajoute-t-il avec espièglerie, déclenchant ainsi un fou rire chez tous les autres hommes présents au garage.
Selon ce retraité, sa femme « ne fait même pas le linge » pour lui. Il paie pour qu’on lave ses habits. « Au début de notre mariage, elle prenait soin de moi, mais depuis que je suis à la retraite, elle ne me sert plus à manger », dit-il d’une mine triste. Notre interlocuteur soutient que les hommes qui subissent les violences conjugales sont les animateurs des ‘’grands places’’.
« Tout homme rêve de rejoindre sa famille aussitôt après le travail. C’est juste à cause des problèmes que certains traînent dans ces endroits jusqu’à des heures tardives. Si ce n’était pas le cas, il y aurait moins de personnes dans ces lieux. La solution, c’est d’avoir plusieurs femmes », soutient-il.
Au Sénégal, il est impossible de donner un chiffre sur le nombre d’hommes victimes de violences conjugales. Parce que, jusque-là , aucune étude n’a été menée sur la question.
Même l’association des ‘’maris battus’’, censée défendre la cause masculine, est presque invisible dans les tribunes d’expression où sont souvent présentes les femmes. Sur Facebook, leur page créée en 2014, n’a que ‘’50 mentions j’aime’’ et est inactive.
Enquete
Pourtant, les exemples ne manquent pas et la dernière histoire qui fait les choux gras des journaux sénégalais, est celle de Babacar Mbaye.
En effet, le jeune marié avait été ébouillanté par sa femme, en novembre 2016. Des blessures au troisième degré, qui avaient failli emporter la victime. Pis, le 19 juin 2016, l’affaire de la dame F. Nd. qui a abrégé la vie de son mari à Darou Tanzil, dans la commune de Touba, avait défrayé la chronique.
Ce drame avait eu pour soubassement la série ‘’Wiri Wiri’’. L’épouse reprochait à son mari son manque de galanterie et l’incitait à prendre exemple sur l’acteur jojo. Une dispute, puis le drame s’en est suivi.
Pour dire que, dans le couple, les hommes n’ont pas l’apanage de la violence. Fallou Diouf, la soixantaine, rencontré au marché de friperie de Colobane, est de cet avis. « Les femmes sont plus organisées que nous les hommes et elles ont plus de tribunes pour s’exprimer. C’est pourquoi les gens pensent qu’elles sont plus victimes de violences que les hommes », dit-il.
Ce père de famille monogame soutient que les hommes doivent, comme elles, former des associations. « Les pressions que les femmes exercent sur nous, sont inexplicables. Mais puisque la société nous dit que l’homme doit être tolérant, nous ne disons rien.
Les hommes monogames sont les plus fatigués. A la maison, ce sont même nos filles qui s’occupent de nous. Nous sommes très fatigués », confie-t-il, l’air désemparé, tout en sortant un morceau de cola de ses poches.
Le vieux Fallou, n’est pas le seul. A ses à cotés, se tient un groupe d’hommes. A la question de savoir ce qu’ils pensent de violences faites aux hommes, ils éclatent tous de rire.
Après quelques moments d’hésitation, l’un d’eux se lance : « la plupart des femmes ne veulent plus rien tolérer de leurs maris. C’est là l’origine des problèmes au sein des couples.
Parfois, elle t’appelle, tu lui dis que tu es encore au travail, mais elle ne te croit pas et commence à te crier dessus. Or, si on prend une femme, c’est parce qu’on l’aime et qu’on a envie de vivre avec elle en paix », déclare Mactar.
La cinquantaine bien sonnée, ce chauffeur de taxi ajoute que toute femme doit être aux petits soins pour son mari, lorsqu’il descend du travail. Surtout lorsqu’elle ignore ce qu’il a enduré pour assurer la dépense quotidienne.
« Nos mamans savaient bien prendre soin de leurs maris. Elles les consolaient, à chaque fois que c’était nécessaire. Ce que ne savent pas faire les femmes de nos jours. Dès que tu arrives à la maison, elles commencent à se plaindre », se désole-t-il.
La violence sexuelle, l’autre calvaire
Arme de lutte ou moyen de riposte, les femmes ont souvent la mainmise sur la violence sexuelle. Elles l’utilisent, dans la plupart des cas, pour faire mal à leurs conjoints. « Je donne tout ce que je gagne à ma femme, mais cela ne se passe pas comme je le veux à la maison. Tous mes désirs ne sont pas comblés », révèle un vieux sous le couvert de l’anonymat, trouvé dans une « Grand-Place » au marché HLM.
A la question de savoir ce qu’il voulait dire par « tous mes désirs ne sont pas satisfaits », il éclate de rire. « Non, léép dou nékh daal ci keur gui, dou nékh daal », rétorque-t-il en wolof. Ce qui veut dire littéralement : « tout n’est pas génial à la maison ».
« Si je donne mon argent et que je ne réclame ni eau fraiche ni autre chose, donc le reste est facile à combler », ajoute-t-il avec espièglerie, déclenchant ainsi un fou rire chez tous les autres hommes présents au garage.
Selon ce retraité, sa femme « ne fait même pas le linge » pour lui. Il paie pour qu’on lave ses habits. « Au début de notre mariage, elle prenait soin de moi, mais depuis que je suis à la retraite, elle ne me sert plus à manger », dit-il d’une mine triste. Notre interlocuteur soutient que les hommes qui subissent les violences conjugales sont les animateurs des ‘’grands places’’.
« Tout homme rêve de rejoindre sa famille aussitôt après le travail. C’est juste à cause des problèmes que certains traînent dans ces endroits jusqu’à des heures tardives. Si ce n’était pas le cas, il y aurait moins de personnes dans ces lieux. La solution, c’est d’avoir plusieurs femmes », soutient-il.
Au Sénégal, il est impossible de donner un chiffre sur le nombre d’hommes victimes de violences conjugales. Parce que, jusque-là , aucune étude n’a été menée sur la question.
Même l’association des ‘’maris battus’’, censée défendre la cause masculine, est presque invisible dans les tribunes d’expression où sont souvent présentes les femmes. Sur Facebook, leur page créée en 2014, n’a que ‘’50 mentions j’aime’’ et est inactive.
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