S. G., 43 ans, s’est battue corps et âme pour avoir un toit. Pour terminer son chantier dans la localité de Niague, elle s’est installée dans une maison en construction qu’un maçon lui avait prêtée. Dans la nuit du 26 au 27 janvier 2020, vers 3h du matin, un individu s’est engouffré dans la chambre de la quadragénaire, pour violer son intimité et emporter son téléphone portable.
En dépit de ses difficultés pour se déplacer, la victime a sollicité l’aide de trois vigiles qui officiaient dans la cité pour se rendre à la gendarmerie de la localité. Sur interpellation des enquêteurs, elle a désigné Mamadou D. comme étant l’auteur de l’ignominie. Interrogé, le mis en cause qui était préposé à la sécurité des bâtiments en construction, clame son innocence, arguant qu’il se trouvait dans les bras de Morphée au moment des faits.
Durant la perquisition de sa chambre, les enquêteurs ont saisi une culotte tachetée de sperme, un couteau identique à celui trouvé sur le lit de la dame et un rouleau de corde. Des traces de sperme ont été également retrouvées sur le drap de la victime. Inculpé pour viol, Mamadou D. a persisté hier, dans ses dénégations à la barre de la chambre criminelle de Dakar. D’après ses dires, il a ramassé le portable de la partie civile.
Alors qu’il avait caché le téléphone pendant trois jours, avant de le restituer aux enquêteurs. Âgé de 24 ans, l’accusé a cependant reconnu la paternité de la culotte saisie, tout en gardant le silence sur les raisons de la présence des taches de sperme.
« J’étais gagnée par la fatigue au moment où il me pénétrait. Je ne pouvais plus… »
Vêtue d’une robe en wax qui laissait apparaître ses belles rondeurs, S. G. s’est fait violence pour raconter l’horreur. « Vers 3h du matin, j’ai senti comme dans un rêve qu’un individu a fait irruption dans la chambre. Dès que je me suis levée, il a bondi sur moi. Je me suis débattue pour me libérer de son emprise. Mais, il m’a mordue et étranglée avec une corde. Il m’a ensuite sommée de rester tranquille sous peine d’abréger ma vie, arguant qu’il est armé d’un couteau. Je n’ai pas abdiqué, jai continué à me débattre de toutes mes forces. Là, il a commencé à me caresser et à sucer mes seins », s’est souvenue la victime, avant de pleurer à chaudes larmes.
Le juge a suspendu l’audience pendant quelques minutes pour permettre à la mère de famille, de poursuivre son récit pathétique. « J’étais gagnée par la fatigue au moment où il me pénétrait. Je ne pouvais plus continuer la lutte », s’étrangle-t-elle. La partie civile a, par ailleurs, renseigné avoir identifié l’accusé par sa voix, mais aussi grâce à la lumière de son portable. « Il avait appuyé par inadvertance son genou sur le téléphone pendant notre accrochage », lance-t-elle.
« L’accusé était déjà condamné par le tribunal de sa conscience… »
Prenant la parole, Me Abdou Aziz Diouf a soutenu que la matérialité du viol ne souffre d’aucun doute. Car, affirme-t-il, les déclarations de la partie civile ont été corroborées par le certificat médical qui a conclu en des signes de lutte, avec des traces de morsures et d’égratinures, une hémorragie sous conjonctivale modérée à l’œil gauche et des déchirures hyménales anciennes.
« Les faits sont imputables à l’accusé eu égard à son comportement après les faits. Lorsque cette dame a été malmenée et terrorisée, elle a eu à rencontrer en premier lieu les trois témoins qui ont contacté l’accusé. Quand il est venu, il s’est mis à l’écart, car il était déjà condamné par le tribunal de sa conscience », a fulminé Me Diouf. Sa consœur Me Maïmouma Dièye a révélé que la victime a fait deux mois de dépression. « Il a fallu une thérapie pour la remettre en état. Elle est devenue cardiaque et a un début de diabète. Sa vie a été troublée par l’accusé. Elle m’a instruit de réclamer le franc symbolique. Mais, je demande 50 millions francs Cfa, même si elle ne verra jamais cette somme », a regretté la robe noire.
Convaincu de la culpabilité de l’accusé, le maître des poursuites a requis 15 ans de réclusion criminelle. Pour lui, le viol est l’acte le plus ignoble que puisse subir une femme. Les avocats de la défense ont plaidé l’acquittement. Le juge rendra sa décision le 7 décembre prochain.
Rewmi
En dépit de ses difficultés pour se déplacer, la victime a sollicité l’aide de trois vigiles qui officiaient dans la cité pour se rendre à la gendarmerie de la localité. Sur interpellation des enquêteurs, elle a désigné Mamadou D. comme étant l’auteur de l’ignominie. Interrogé, le mis en cause qui était préposé à la sécurité des bâtiments en construction, clame son innocence, arguant qu’il se trouvait dans les bras de Morphée au moment des faits.
Durant la perquisition de sa chambre, les enquêteurs ont saisi une culotte tachetée de sperme, un couteau identique à celui trouvé sur le lit de la dame et un rouleau de corde. Des traces de sperme ont été également retrouvées sur le drap de la victime. Inculpé pour viol, Mamadou D. a persisté hier, dans ses dénégations à la barre de la chambre criminelle de Dakar. D’après ses dires, il a ramassé le portable de la partie civile.
Alors qu’il avait caché le téléphone pendant trois jours, avant de le restituer aux enquêteurs. Âgé de 24 ans, l’accusé a cependant reconnu la paternité de la culotte saisie, tout en gardant le silence sur les raisons de la présence des taches de sperme.
« J’étais gagnée par la fatigue au moment où il me pénétrait. Je ne pouvais plus… »
Vêtue d’une robe en wax qui laissait apparaître ses belles rondeurs, S. G. s’est fait violence pour raconter l’horreur. « Vers 3h du matin, j’ai senti comme dans un rêve qu’un individu a fait irruption dans la chambre. Dès que je me suis levée, il a bondi sur moi. Je me suis débattue pour me libérer de son emprise. Mais, il m’a mordue et étranglée avec une corde. Il m’a ensuite sommée de rester tranquille sous peine d’abréger ma vie, arguant qu’il est armé d’un couteau. Je n’ai pas abdiqué, jai continué à me débattre de toutes mes forces. Là, il a commencé à me caresser et à sucer mes seins », s’est souvenue la victime, avant de pleurer à chaudes larmes.
Le juge a suspendu l’audience pendant quelques minutes pour permettre à la mère de famille, de poursuivre son récit pathétique. « J’étais gagnée par la fatigue au moment où il me pénétrait. Je ne pouvais plus continuer la lutte », s’étrangle-t-elle. La partie civile a, par ailleurs, renseigné avoir identifié l’accusé par sa voix, mais aussi grâce à la lumière de son portable. « Il avait appuyé par inadvertance son genou sur le téléphone pendant notre accrochage », lance-t-elle.
« L’accusé était déjà condamné par le tribunal de sa conscience… »
Prenant la parole, Me Abdou Aziz Diouf a soutenu que la matérialité du viol ne souffre d’aucun doute. Car, affirme-t-il, les déclarations de la partie civile ont été corroborées par le certificat médical qui a conclu en des signes de lutte, avec des traces de morsures et d’égratinures, une hémorragie sous conjonctivale modérée à l’œil gauche et des déchirures hyménales anciennes.
« Les faits sont imputables à l’accusé eu égard à son comportement après les faits. Lorsque cette dame a été malmenée et terrorisée, elle a eu à rencontrer en premier lieu les trois témoins qui ont contacté l’accusé. Quand il est venu, il s’est mis à l’écart, car il était déjà condamné par le tribunal de sa conscience », a fulminé Me Diouf. Sa consœur Me Maïmouma Dièye a révélé que la victime a fait deux mois de dépression. « Il a fallu une thérapie pour la remettre en état. Elle est devenue cardiaque et a un début de diabète. Sa vie a été troublée par l’accusé. Elle m’a instruit de réclamer le franc symbolique. Mais, je demande 50 millions francs Cfa, même si elle ne verra jamais cette somme », a regretté la robe noire.
Convaincu de la culpabilité de l’accusé, le maître des poursuites a requis 15 ans de réclusion criminelle. Pour lui, le viol est l’acte le plus ignoble que puisse subir une femme. Les avocats de la défense ont plaidé l’acquittement. Le juge rendra sa décision le 7 décembre prochain.
Rewmi