Agents des Eaux et Forêts, K. Baldé et A. Mballo se regardent en chiens de faïence depuis trois ans. Mais, les choses ont dégénéré entre les deux infirmiers le 6 avril dernier. Alors qu’il venait de recevoir un patient, K. Baldé demande à A. Mballo de sortir du bureau. Ce que celle-ci a refusé dans un premier temps. Mais, après avoir avisé son supérieur, la jeune dame a quitté les lieux pour y revenir quelques minutes plus tard. À ce moment, K. Baldé avait déjà consulté son malade. Ruminant sa colère, il reprend les hostilités et gifle sa collègue qui tombe du lit de consultation. Telle une personne dépourvue de sentiments, il enchaîne avec des coups de poing et de pied. Il sera vite maîtrisé par le chef du bureau, M. Diaw. Mais, la victime, enceinte de cinq mois, s’est brutalement écroulée à la direction de l’infirmerie 48h plus tard. Après consultation, la blouse blanche lui délivre un certificat médical faisant état de 10 jours d’interruption temporaire de travail. C’est dans ces circonstances qu’elle a déposé plainte pour coups et blessures volontaires. Arrêté et placé sous mandat de dépôt, K. Baldé, 32 ans, a été jugé hier, par le tribunal d’Instance de Dakar. Militaire de classe 2011/2, marié et père de deux enfants, il raconte : « Mon ancien était absent. Je consultais avec un autre collègue. Quand le patient est venu, j’ai demandé à la partie civile de sortir du bureau. Mais, elle m’a injurié. Après le départ du malade, je l’ai intimé de ne plus m’insulter. Là , elle m’a insulté de mère et je l’ai giflée. Quand M. Diaw m’a maîtrisé, elle s’est emparée de la pierre qui était devant la porte pour me donner un coup. Elle m’a aussi mordu à la main ».
Née 1996, A. Mballo traîne toujours les séquelles de l’agression : « Il m’a menacée de mort à trois reprises. C’est pourquoi je me rendais à la salle de soins à chaque fois que je le trouvais seul dans le bureau. Le jour des faits, il m’a injuriée et tabassée devant M. Diaw. Je l’ai mordu pour sortir de ses griffes. Si je ne m’étais pas protégée, j’allais avorter. J’ai des douleurs au dos jusqu’à présent. » Propos confortés par M. Diaw qui a été avisé par le major. « Je les ai trouvés en train de se disputer. J’ai tenté de les calmer mais le prévenu m’a dit : « Tais toi. Je ne m’adresse pas à toi ». Il a ensuite giflé la plaignante, avant de la rouer de coups de poing », a-t-il témoigné. Le prévenu a dégagé en touche cette déposition, soutenant qu’il avait eu un différend avec M. Diaw. Raison pour laquelle ce dernier l’a chargé. « Il m’avait reproché d’avoir dupliqué la clef du bureau », lâche-t-il.
Avocat de la partie civile, Me Arona Bass a réclamé 5 millions de francs en guise de dédommagement. D’après lui, le certificat médical fait foi et c’est attesté par la condition physique de la victime qui ne peut même pas monter sur des escaliers. Le parquet a requis une peine d’avertissement d’un mois avec sursis. Pour le conseil de la défense, seule la gifle est constante. Délibéré le 29 avril prochain.
Rewmi
Née 1996, A. Mballo traîne toujours les séquelles de l’agression : « Il m’a menacée de mort à trois reprises. C’est pourquoi je me rendais à la salle de soins à chaque fois que je le trouvais seul dans le bureau. Le jour des faits, il m’a injuriée et tabassée devant M. Diaw. Je l’ai mordu pour sortir de ses griffes. Si je ne m’étais pas protégée, j’allais avorter. J’ai des douleurs au dos jusqu’à présent. » Propos confortés par M. Diaw qui a été avisé par le major. « Je les ai trouvés en train de se disputer. J’ai tenté de les calmer mais le prévenu m’a dit : « Tais toi. Je ne m’adresse pas à toi ». Il a ensuite giflé la plaignante, avant de la rouer de coups de poing », a-t-il témoigné. Le prévenu a dégagé en touche cette déposition, soutenant qu’il avait eu un différend avec M. Diaw. Raison pour laquelle ce dernier l’a chargé. « Il m’avait reproché d’avoir dupliqué la clef du bureau », lâche-t-il.
Avocat de la partie civile, Me Arona Bass a réclamé 5 millions de francs en guise de dédommagement. D’après lui, le certificat médical fait foi et c’est attesté par la condition physique de la victime qui ne peut même pas monter sur des escaliers. Le parquet a requis une peine d’avertissement d’un mois avec sursis. Pour le conseil de la défense, seule la gifle est constante. Délibéré le 29 avril prochain.
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