Malgré son mandat d’arrêt, Paul Gicheru ne se cachait pas. Au contraire. Depuis l’affaire de la CPI, l’avocat avait été en quelques sortes « récompensé » par le pouvoir kényan, par des postes prestigieux dans des institutions publiques. En 2014, il avait été nommé à la tête du Bureau de révision des marchés publics. Depuis 2018, il présidait l’Export Processing Zones Authority, une entité spécialisée dans les exportations.
Mais la CPI ne l’avait pas oublié. Selon le bureau du procureur, c’est lui qui aurait coordonné une campagne lancée en avril 2013 pour systématiquement approcher et tenter d’influencer les témoins à l’aide de pots-de-vin : 5000 à 50 000 dollars ainsi que des opportunités d’emplois auraient ainsi été offerts à six d’entre eux. Paul Gicheru aurait finalisé les accords, organisé les rétractations officielles qui étaient même parfois signées dans son bureau…
En avril 2016, les poursuites engagées contre le vice-président William Ruto ont été abandonnées faute de preuve, mais aussi parce que de nombreux témoins s’étaient ravisés. Sauf que la CPI avait pris quelques précautions.
Lorsque le dossier Ruto s’est refermé, la Cour avait refusé d’acquitter formellement le vice-président, précisant bien que l’affaire pouvait être rouverte si de nouvelles preuves refaisaient surface. On ne sait pas pourquoi Paul Gicheru s’est livré. Mais les secrets qu’il détient pourraient vite s’avérer embarrassants.
Mais la CPI ne l’avait pas oublié. Selon le bureau du procureur, c’est lui qui aurait coordonné une campagne lancée en avril 2013 pour systématiquement approcher et tenter d’influencer les témoins à l’aide de pots-de-vin : 5000 à 50 000 dollars ainsi que des opportunités d’emplois auraient ainsi été offerts à six d’entre eux. Paul Gicheru aurait finalisé les accords, organisé les rétractations officielles qui étaient même parfois signées dans son bureau…
En avril 2016, les poursuites engagées contre le vice-président William Ruto ont été abandonnées faute de preuve, mais aussi parce que de nombreux témoins s’étaient ravisés. Sauf que la CPI avait pris quelques précautions.
Lorsque le dossier Ruto s’est refermé, la Cour avait refusé d’acquitter formellement le vice-président, précisant bien que l’affaire pouvait être rouverte si de nouvelles preuves refaisaient surface. On ne sait pas pourquoi Paul Gicheru s’est livré. Mais les secrets qu’il détient pourraient vite s’avérer embarrassants.