Selon EnQuête, depuis mars 2014, la venue d'agents américains du Bureau fédéral des investigations (FBI) à Dakar avait fait grand bruit. Une enquête sur d'éventuelles relations entre les passagers clandestins et le terrorisme a été ouvert suite au débarquement de passagers, détenteurs de faux documents de voyage ou carrément sans-papiers, aux Usa. Après investigation, l'affaire s'était avérée être un trafic de passagers, impliquant des agents des aéroports de Dakar, Accra et Johannesburg, dans lequel 29 personnes ont été arrêtées. Ce, grâce à l’efficacité du système Securiport basé sur une technologie de lecture des empreintes avec une fiabilité de 99,99% à l'ultrason, contrairement au scanner optique qui tourne autour des 95%. De l'avis d'une source aéroportuaire, c'est un contrôle qui comprend des lectures de passeports, des prises d'empreintes, des croisements dans les bases de données d'Interpol avec qui ils sont en partenariat. "Vous ne pouvez pas échapper à la vigilance, il suffit juste de donner votre passeport, on vous demande de mettre votre doigt et, en temps réel, on détecte si vous faites partie des criminels recherchés par Interpol ou vous êtes sous surveillance au niveau local ou bien vous avez un passeport volé", soutient un agent de sécurité aéroportuaire.
Conscientes de la sensibilité de la question sécuritaire, les autorités sénégalaises ont pris l'initiative d'aligner l'Ailss sur les standards sécuritaires internationaux depuis l'avènement d'une internationalisation djihadiste performante. L'Etat du Sénégal a fait ainsi appel, en 2011, à la société Securiport pour qu'elle s'occupe de l'aspect technique de la surveillance aéroportuaire. Avec le durcissement des contrôles dans les aéroports européens, Dakar est devenu un point de passage d'individus désireux de rejoindre la Syrie via la Turquie. En août 2013, grâce à Securiport, la police de l'air et des frontières (PAF) a interpellé et arrêté sept islamistes : un Afghan et six Syriens en possession de faux documents tentant de rejoindre l'Europe. Connecté au réseau d'Interpol, le système a également permis l'arrestation, quatre mois plus tôt, d'une famille pakistano-afghane détentrice de passeports britanniques volés et falsifiés. Le trio, à bord du vol EK 797, a été arrêté et refoulé vers Dubaï. Pour contourner les routes très surveillées, les terroristes passent par les pays africains. "Si les données d'un suspect ne sont pas transmises sur Dakar par les services de renseignement, il ne serait pas détecté car ne figurant pas dans la bases de données dakaroise", se désole un agent de la police de l'air qui a requis l'anonymat.
Le terrorisme ne fait pas oublier la subsistance des délits classiques. La dernière en date, le trafic de passeports diplomatiques dans lequel huit personnes ont été arrêtées en mai dernier. Certaines d'entre elles, pour éviter le système Securiport, se sont rendues au Maroc, les autres au Togo, avec des passeports ordinaires pour utiliser les documents diplomatiques au moment de l'embarquement. Ces passeports faisaient parti d'un lot de 200 déclarés perdus par le ministère des Affaires étrangères. Sans succès, ils ont été pris au Maroc et ramenés sur Dakar pour les besoins de l’enquête. Cette intelligence électronique vient en complément à l'intelligence humaine qui est du ressort des services de sécurité dont le manque de coordination peut entraîner des dysfonctionnements. D'ailleurs, avec le crime transnational, les terroristes qui affluent de partout, il est légitime de se demander si une extension de ce système de contrôle ne serait pas possible. L’idéal serait d'avoir ce système aux frontières terrestres et maritimes.
Conscientes de la sensibilité de la question sécuritaire, les autorités sénégalaises ont pris l'initiative d'aligner l'Ailss sur les standards sécuritaires internationaux depuis l'avènement d'une internationalisation djihadiste performante. L'Etat du Sénégal a fait ainsi appel, en 2011, à la société Securiport pour qu'elle s'occupe de l'aspect technique de la surveillance aéroportuaire. Avec le durcissement des contrôles dans les aéroports européens, Dakar est devenu un point de passage d'individus désireux de rejoindre la Syrie via la Turquie. En août 2013, grâce à Securiport, la police de l'air et des frontières (PAF) a interpellé et arrêté sept islamistes : un Afghan et six Syriens en possession de faux documents tentant de rejoindre l'Europe. Connecté au réseau d'Interpol, le système a également permis l'arrestation, quatre mois plus tôt, d'une famille pakistano-afghane détentrice de passeports britanniques volés et falsifiés. Le trio, à bord du vol EK 797, a été arrêté et refoulé vers Dubaï. Pour contourner les routes très surveillées, les terroristes passent par les pays africains. "Si les données d'un suspect ne sont pas transmises sur Dakar par les services de renseignement, il ne serait pas détecté car ne figurant pas dans la bases de données dakaroise", se désole un agent de la police de l'air qui a requis l'anonymat.
Le terrorisme ne fait pas oublier la subsistance des délits classiques. La dernière en date, le trafic de passeports diplomatiques dans lequel huit personnes ont été arrêtées en mai dernier. Certaines d'entre elles, pour éviter le système Securiport, se sont rendues au Maroc, les autres au Togo, avec des passeports ordinaires pour utiliser les documents diplomatiques au moment de l'embarquement. Ces passeports faisaient parti d'un lot de 200 déclarés perdus par le ministère des Affaires étrangères. Sans succès, ils ont été pris au Maroc et ramenés sur Dakar pour les besoins de l’enquête. Cette intelligence électronique vient en complément à l'intelligence humaine qui est du ressort des services de sécurité dont le manque de coordination peut entraîner des dysfonctionnements. D'ailleurs, avec le crime transnational, les terroristes qui affluent de partout, il est légitime de se demander si une extension de ce système de contrôle ne serait pas possible. L’idéal serait d'avoir ce système aux frontières terrestres et maritimes.