Les oreilles de l’étudiante Khady Ngom ont sifflé, vendredi dernier, à l’audience des flagrants délits de Dakar. Cette jeune fille âgée de 23 ans, qui ne comprend pas que le respect des parents est une valeur fondamentale dans notre société, a été attraite devant la barre de cette juridiction par son père qui lui reproche les délits de coups et blessures volontaires et de violence et voie de fait.
La jeune fille ne cautionne pas le fait que son père, 64 ans, ait convolé en secondes noces. Elle lui voue une haine sans borne. Très remontée contre son papa, elle est allée trop loin en exerçant, en sus des violences et des voies de fait, des coups et blessures volontaires sur lui. Celui-ci, qui ne sait plus à quel saint se vouer, a décidé d’ester en justice.
Devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, le président du tribunal a d’abord tenu à faire comprendre à la prévenue qu’elle doit respect à son père. Mais cette dernière révèle que c’est la partie civile qui a entamé les hostilités, en l’ignorant et en refusant de répondre à ses salutations.
“C'est lui qui ne répondait plus à mes salutations. C'est pourquoi je ne lui adressais plus la parole”. Revenant sur les véritables raisons de leur désaccord, elle raconte : “Il (son père) vit maintenant chez sa deuxième femme. Il passe rarement à la maison. Le jour des faits, j'étais dans la maison avec ma petite sœur. J'étais en train de prier. J'ai même diminué le volume de la télé pour me concentrer. Il ne m'a même pas salué.
Quand il a pris son portable pour me photographier, je lui ai demandé d'arrêter. Il est monté à l'étage et je l'ai rejoint dans sa chambre pour lui demander les raisons de son comportement. Il m'a ordonné de sortir de sa chambre. Ce que j’ai refusé tout en lui faisant savoir qu'on devait impérativement arrondir les angles, car il voulait qu’on quitte la maison.”
Selon le procureur, Khady Ngom a omis des étapes, car quand il a demandé à son père de ne pas la filmer et que celui-ci n’a pas obtempéré, elle l’a poursuivi à l’étage avant de défoncer la porte de sa chambre. Ce que la mise en cause conteste. À l’en croire, ce n'est pas la porte de la chambre de son père qui apparaît dans la vidéo de surveillance, mais celle de la maison.
Selon la partie civile Talla Ngom, quand elle l'a acculé dans le salon, il a rejoint sa chambre. La prévenue qui l’a poursuivie a cogné à deux reprises la porte avec son pied avant d'accéder à la chambre. Le représentant du ministère public, qui ne comprend pas le comportement de la prévenue à l’encontre de son père, a demandé à cette dernière de se ressaisir.
“Tu as dit qu'il vous entretenait bien et payait vos études. Tu es très incorrecte. Redescends sur terre. S'il revient ici, ça va se passer autrement. Je ne peux pas accepter ce genre de comportement envers ton parent. Tu as dit que tu ne lui adressais pas la parole. Est-ce normal ? On est au Sénégal”, fulmine le procureur.
Prenant la parole pour défendre les intérêts de la partie civile Talla Ngom, Me Youssoupha Camara s’est offusqué de l’ingratitude de la prévenue envers son père. Selon Me Camara, son client a averti à maintes reprises sa fille qui ne cessait de le provoquer.
“Si Mbène, la maman de la prévenue, avait joué son rôle, sa fille ne serait pas là. Il n’y a pas de répit dans les histoires de ménage. Mon client est obligé de ne pas rester à la maison, pour ne pas subir les foudres de sa fille qui a décidé de lui mener la vie dure. Vous vivez chez votre père qui donne 6 000 F pour la dépense quotidienne. Il avait emmené sa deuxième femme que sa coépouse a tabassée.
Mon client a pris un logement pour sa femme et décide de donner 2 000 F parce qu'il y a des charges supplémentaires. Cet argent est destiné à l'achat de légumes seulement. Tout le monde mange à sa faim dans cette maison. Les trois repas sont assurés”, peste Me Youssoupha Camara.
Selon lui, la prévenue avait bel et bien reconnu à l’enquête avoir administré des coups à son père, lui occasionnant ainsi des blessures. De plus, il renseigne que la comparante a auparavant tabassé sa sœur. Cette dernière a même été hospitalisée pendant plusieurs jours. “On pouvait même viser la destruction de biens appartenant à autrui, parce qu'il a endommagé la porte de la maison”, renchérit l’avocat qui réclame la somme de 1 000 000 F CFA pour le compte de son client. En ce qui concerne le maître des poursuites, il a requis l’application de la loi. N’ayant pas commis d’avocat, la prévenue a été invitée à dire son dernier mot.
“On m'a accusée à tort. Je n'ai jamais exercé de violence sur mon père. Je n'ai pas non plus détruit la porte de la maison”, se dédouane-t-elle.
Malgré les dénégations de la prévenue, le tribunal l’a tout de même reconnue coupable. Après avoir été condamnée à payer une amende ferme de 200 000 F CFA pour le délit de coups et blessures volontaires, elle a écopé d’une peine ferme de six mois pour violence et voie de fait. Le juge a ordonné une confusion des peines avant de lui décerner un mandat de dépôt. Elle est également contrainte à allouer 200 000 F CFA à son père en guise de dédommagement.
EnQuete
La jeune fille ne cautionne pas le fait que son père, 64 ans, ait convolé en secondes noces. Elle lui voue une haine sans borne. Très remontée contre son papa, elle est allée trop loin en exerçant, en sus des violences et des voies de fait, des coups et blessures volontaires sur lui. Celui-ci, qui ne sait plus à quel saint se vouer, a décidé d’ester en justice.
Devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, le président du tribunal a d’abord tenu à faire comprendre à la prévenue qu’elle doit respect à son père. Mais cette dernière révèle que c’est la partie civile qui a entamé les hostilités, en l’ignorant et en refusant de répondre à ses salutations.
“C'est lui qui ne répondait plus à mes salutations. C'est pourquoi je ne lui adressais plus la parole”. Revenant sur les véritables raisons de leur désaccord, elle raconte : “Il (son père) vit maintenant chez sa deuxième femme. Il passe rarement à la maison. Le jour des faits, j'étais dans la maison avec ma petite sœur. J'étais en train de prier. J'ai même diminué le volume de la télé pour me concentrer. Il ne m'a même pas salué.
Quand il a pris son portable pour me photographier, je lui ai demandé d'arrêter. Il est monté à l'étage et je l'ai rejoint dans sa chambre pour lui demander les raisons de son comportement. Il m'a ordonné de sortir de sa chambre. Ce que j’ai refusé tout en lui faisant savoir qu'on devait impérativement arrondir les angles, car il voulait qu’on quitte la maison.”
Selon le procureur, Khady Ngom a omis des étapes, car quand il a demandé à son père de ne pas la filmer et que celui-ci n’a pas obtempéré, elle l’a poursuivi à l’étage avant de défoncer la porte de sa chambre. Ce que la mise en cause conteste. À l’en croire, ce n'est pas la porte de la chambre de son père qui apparaît dans la vidéo de surveillance, mais celle de la maison.
Selon la partie civile Talla Ngom, quand elle l'a acculé dans le salon, il a rejoint sa chambre. La prévenue qui l’a poursuivie a cogné à deux reprises la porte avec son pied avant d'accéder à la chambre. Le représentant du ministère public, qui ne comprend pas le comportement de la prévenue à l’encontre de son père, a demandé à cette dernière de se ressaisir.
“Tu as dit qu'il vous entretenait bien et payait vos études. Tu es très incorrecte. Redescends sur terre. S'il revient ici, ça va se passer autrement. Je ne peux pas accepter ce genre de comportement envers ton parent. Tu as dit que tu ne lui adressais pas la parole. Est-ce normal ? On est au Sénégal”, fulmine le procureur.
Prenant la parole pour défendre les intérêts de la partie civile Talla Ngom, Me Youssoupha Camara s’est offusqué de l’ingratitude de la prévenue envers son père. Selon Me Camara, son client a averti à maintes reprises sa fille qui ne cessait de le provoquer.
“Si Mbène, la maman de la prévenue, avait joué son rôle, sa fille ne serait pas là. Il n’y a pas de répit dans les histoires de ménage. Mon client est obligé de ne pas rester à la maison, pour ne pas subir les foudres de sa fille qui a décidé de lui mener la vie dure. Vous vivez chez votre père qui donne 6 000 F pour la dépense quotidienne. Il avait emmené sa deuxième femme que sa coépouse a tabassée.
Mon client a pris un logement pour sa femme et décide de donner 2 000 F parce qu'il y a des charges supplémentaires. Cet argent est destiné à l'achat de légumes seulement. Tout le monde mange à sa faim dans cette maison. Les trois repas sont assurés”, peste Me Youssoupha Camara.
Selon lui, la prévenue avait bel et bien reconnu à l’enquête avoir administré des coups à son père, lui occasionnant ainsi des blessures. De plus, il renseigne que la comparante a auparavant tabassé sa sœur. Cette dernière a même été hospitalisée pendant plusieurs jours. “On pouvait même viser la destruction de biens appartenant à autrui, parce qu'il a endommagé la porte de la maison”, renchérit l’avocat qui réclame la somme de 1 000 000 F CFA pour le compte de son client. En ce qui concerne le maître des poursuites, il a requis l’application de la loi. N’ayant pas commis d’avocat, la prévenue a été invitée à dire son dernier mot.
“On m'a accusée à tort. Je n'ai jamais exercé de violence sur mon père. Je n'ai pas non plus détruit la porte de la maison”, se dédouane-t-elle.
Malgré les dénégations de la prévenue, le tribunal l’a tout de même reconnue coupable. Après avoir été condamnée à payer une amende ferme de 200 000 F CFA pour le délit de coups et blessures volontaires, elle a écopé d’une peine ferme de six mois pour violence et voie de fait. Le juge a ordonné une confusion des peines avant de lui décerner un mandat de dépôt. Elle est également contrainte à allouer 200 000 F CFA à son père en guise de dédommagement.
EnQuete