Les habitants des immeubles A et B de la Résidence Falco, située à Ngor Virage souffrent le martyre depuis trois ans. Et le responsable de leur malheur n’est personne d’autre que l’ancien médecin de l’ex-Président Abdou Diouf, Dr Seydina Issa Laye Sèye. Voisin immédiat des habitants de la Résidence Falco, ce dernier a érigé un mur d’une hauteur de dix mètres sur la façade de la Résidence en totale violation de toutes les normes de construction et d’urbanisme.
Le mur obstrue les fenêtres et autres ouvertures de la Résidence et confine les résidents dans un manque d’air et l’obscurité totale en plein jour. Du coup, les occupants de Falco sont obligés d’allumer en permanence les lampes ainsi que la climatisation. Qui plus est, la construction de ce mur a des conséquences dangereuses sur la santé des habitants. Selon Ngala Dia, résident de l’immeuble, la santé de son fils de trois ans est chancelante. Le petit tousse et ne cesse de faire des va-et-vient chez le pédiatre.
Un autre des plaignants renseigne qu’il a été obligé d’évacuer, le 11 novembre dernier, sa vieille mère aux Etats-Unis, parce que cette dernière étouffait dans l’appartement. Pour mettre un terme au diktat du Dr Seydina Issa Sèye, «le syndicat de la copropriété» a été mis en place par les habitants de la Résidence Falco. Le syndicat a d’abord saisi les autorités administratives, notamment la direction régionale de l’Urbanisme qui a, à son tour, relevé la violation flagrante des règles de construction par le mis en cause avant de le sommer, le 11 septembre 2015, d’arrêter l’édification du fameux mur.
La sommation est sans effet pour l’ancien médecin de Diouf. D’autant qu’en dépit des injonctions de l’autorité compétente, le toubib a poursuivi ses travaux, endommageant du coup les installations électriques de la Résidence Falco. Un comportement qui a courroucé le syndicat de la copropriété, qui a assigné Dr Sèye en référé pour la destruction du mur de la discorde.
Devant la juridiction des référés, Ngala Dia et ses camarades ont obtenu gain de cause. En effet, l’ordonnance des référés rendue le 2 janvier 2017 dont « L’As » détient copie, condamne Dr Seydina Issa L. Sèye, jugé par défaut à la démolition du mur mitoyen. Cette décision a été assortie du paiement d’une astreinte de 100.000 FCfa par jour de retard.
Mais c’était sans compter avec le mis en cause, qui, sous « le couvert du manteau de l’impunité», a opposé un refus catégorique pour exécuter cette décision de justice. Le mur continue d’obstruer les habitants de la Résidence Falco qui ne savent plus à quel saint se vouer et l’astreinte qui a atteint 33 millions, n’a pas été payée non plus. L’ancien médecin du président Abdou Diouf est-il un intouchable dans un Etat qui fait de la lutte contre l’impunité, son cheval de bataille ?
Tout porte à le croire, d’autant que les auxiliaires de police judiciaire chargés d’exécuter cette décision, relèvent les plaignants, tressaillent à la seule évocation de son nom. Outre le préjudice causé aux résidents, le puissant toubib a également obstrué les deux ruelles qui mènent à la mer. Une manière détournée, accuse M. Dia, de privatiser cette plage, à laquelle lui seul a accès.
L’As
Le mur obstrue les fenêtres et autres ouvertures de la Résidence et confine les résidents dans un manque d’air et l’obscurité totale en plein jour. Du coup, les occupants de Falco sont obligés d’allumer en permanence les lampes ainsi que la climatisation. Qui plus est, la construction de ce mur a des conséquences dangereuses sur la santé des habitants. Selon Ngala Dia, résident de l’immeuble, la santé de son fils de trois ans est chancelante. Le petit tousse et ne cesse de faire des va-et-vient chez le pédiatre.
Un autre des plaignants renseigne qu’il a été obligé d’évacuer, le 11 novembre dernier, sa vieille mère aux Etats-Unis, parce que cette dernière étouffait dans l’appartement. Pour mettre un terme au diktat du Dr Seydina Issa Sèye, «le syndicat de la copropriété» a été mis en place par les habitants de la Résidence Falco. Le syndicat a d’abord saisi les autorités administratives, notamment la direction régionale de l’Urbanisme qui a, à son tour, relevé la violation flagrante des règles de construction par le mis en cause avant de le sommer, le 11 septembre 2015, d’arrêter l’édification du fameux mur.
La sommation est sans effet pour l’ancien médecin de Diouf. D’autant qu’en dépit des injonctions de l’autorité compétente, le toubib a poursuivi ses travaux, endommageant du coup les installations électriques de la Résidence Falco. Un comportement qui a courroucé le syndicat de la copropriété, qui a assigné Dr Sèye en référé pour la destruction du mur de la discorde.
Devant la juridiction des référés, Ngala Dia et ses camarades ont obtenu gain de cause. En effet, l’ordonnance des référés rendue le 2 janvier 2017 dont « L’As » détient copie, condamne Dr Seydina Issa L. Sèye, jugé par défaut à la démolition du mur mitoyen. Cette décision a été assortie du paiement d’une astreinte de 100.000 FCfa par jour de retard.
Mais c’était sans compter avec le mis en cause, qui, sous « le couvert du manteau de l’impunité», a opposé un refus catégorique pour exécuter cette décision de justice. Le mur continue d’obstruer les habitants de la Résidence Falco qui ne savent plus à quel saint se vouer et l’astreinte qui a atteint 33 millions, n’a pas été payée non plus. L’ancien médecin du président Abdou Diouf est-il un intouchable dans un Etat qui fait de la lutte contre l’impunité, son cheval de bataille ?
Tout porte à le croire, d’autant que les auxiliaires de police judiciaire chargés d’exécuter cette décision, relèvent les plaignants, tressaillent à la seule évocation de son nom. Outre le préjudice causé aux résidents, le puissant toubib a également obstrué les deux ruelles qui mènent à la mer. Une manière détournée, accuse M. Dia, de privatiser cette plage, à laquelle lui seul a accès.
L’As