L’événement qui a bouleversé la France le 18 octobre 2007 (divorce du président français) a également défrayé la chronique en terre sénégalaise, principalement, du coté du sexe dit faible. Beaucoup de Sénégalaises ne comprennent ni ne cautionnent la décision de Cécilia MarÃa Sara Isabel Sarkozy. Cette brave dame a, selon elles, commis un acte lourd en choisissant de quitter le président du pays de Marianne, un homme riche et influent.
Cette incompréhension résulte du fait qu’au Sénégal, bon nombre de femmes ont inventé un artifice (le « mbarane » = collection d’amants) pour se faire entretenir par plusieurs amants à la fois. Astou B., jeune et belle étudiante de 25 ans témoigne « Pour ne pas rater le train de la mode et pour ressembler aux jeunes filles dites « branchées », je collectionne les copains que je choisis selon mes critère de richesses qui sont : compte en banque bien bourré, voiture, villa et femme. Il m’arrive de me retrouver dans des situations difficiles mais mes copines m’aident à me tirer d’affaires. Je m’en sors souvent très bien financièrement car il y en a qui me donne des chèques au porteur de 500 000 Francs CFA par mois (Ndlr: 760 euros). Pour l’étudiante, orpheline et non boursière que je suis, c’est la seule solution pour m’en sortir dans cette ville où tout coûte cher. »
Cette pratique enregistre plusieurs adeptes tout en se faisant, souvent, avec la complicité de parents satisfaits de recevoir leur part du butin qu’amassent leurs filles à la quête de l’argent facile. Si pour Astou B. c’est pour des raisons de survie, pour Zahra G., le « mbarane » est un legs familial venant de sa mère qui se targue d’être une ancienne gloire dans ce domaine. Zahra a pris le relais pour assurer la survie quotidienne. Sa mère Marie T. n’est pas consciente des risques qu’elle fait encourir à sa jeune fille de 17 ans qui fréquente des hommes qui ont souvent plus du double de son âge. « Je trouve normal que ma fille ait du succès. Elle tient sa beauté de moi. Elle ne prend aucun risque et je contrôle son état de santé fréquemment. Je sais qu’elle est consciente et qu’elle ne fera rien de mal avec ces hommes qui sortent avec elle. Il y en a un qui m’assure la ration alimentaire tous les mois. Pourquoi devrais-je me plaindre ? »
Moralement discutable, voire réprouvable, le « mbarane » ne gêne pourtant pas les filles qui le pratique au risque de voir leur réputation ternie, ainsi que les hommes qui y laisse une fortune. P. M. K., un cadre dans une banque locale avoue : « J’ai deux femmes et une copine que j’entretiens tout en sachant que je ne suis pas son seul amour. Je ne m’estime pas trompé car elle satisfait certains de mes désirs que mes femmes ne sont pas en mesure de satisfaire. »
Ce jeu du « aide-moi à gaspiller mais tu y laisseras des plumes » est en passe de devenir un véritable fait de société à Dakar avec, entre autres conséquences, une recrudescence des grossesses non désirées.
Ndèye Khady Lo
Source : dakar.bondyblog.fr
Cette incompréhension résulte du fait qu’au Sénégal, bon nombre de femmes ont inventé un artifice (le « mbarane » = collection d’amants) pour se faire entretenir par plusieurs amants à la fois. Astou B., jeune et belle étudiante de 25 ans témoigne « Pour ne pas rater le train de la mode et pour ressembler aux jeunes filles dites « branchées », je collectionne les copains que je choisis selon mes critère de richesses qui sont : compte en banque bien bourré, voiture, villa et femme. Il m’arrive de me retrouver dans des situations difficiles mais mes copines m’aident à me tirer d’affaires. Je m’en sors souvent très bien financièrement car il y en a qui me donne des chèques au porteur de 500 000 Francs CFA par mois (Ndlr: 760 euros). Pour l’étudiante, orpheline et non boursière que je suis, c’est la seule solution pour m’en sortir dans cette ville où tout coûte cher. »
Cette pratique enregistre plusieurs adeptes tout en se faisant, souvent, avec la complicité de parents satisfaits de recevoir leur part du butin qu’amassent leurs filles à la quête de l’argent facile. Si pour Astou B. c’est pour des raisons de survie, pour Zahra G., le « mbarane » est un legs familial venant de sa mère qui se targue d’être une ancienne gloire dans ce domaine. Zahra a pris le relais pour assurer la survie quotidienne. Sa mère Marie T. n’est pas consciente des risques qu’elle fait encourir à sa jeune fille de 17 ans qui fréquente des hommes qui ont souvent plus du double de son âge. « Je trouve normal que ma fille ait du succès. Elle tient sa beauté de moi. Elle ne prend aucun risque et je contrôle son état de santé fréquemment. Je sais qu’elle est consciente et qu’elle ne fera rien de mal avec ces hommes qui sortent avec elle. Il y en a un qui m’assure la ration alimentaire tous les mois. Pourquoi devrais-je me plaindre ? »
Moralement discutable, voire réprouvable, le « mbarane » ne gêne pourtant pas les filles qui le pratique au risque de voir leur réputation ternie, ainsi que les hommes qui y laisse une fortune. P. M. K., un cadre dans une banque locale avoue : « J’ai deux femmes et une copine que j’entretiens tout en sachant que je ne suis pas son seul amour. Je ne m’estime pas trompé car elle satisfait certains de mes désirs que mes femmes ne sont pas en mesure de satisfaire. »
Ce jeu du « aide-moi à gaspiller mais tu y laisseras des plumes » est en passe de devenir un véritable fait de société à Dakar avec, entre autres conséquences, une recrudescence des grossesses non désirées.
Ndèye Khady Lo
Source : dakar.bondyblog.fr