Un marché de 2 millions de personnes
Fondée en 1888 par Cheikh Ahmadou Bamba, la ville de Touba a complètement changé de visage. On y trouve des centres commerciaux dans tous les coins de rue, les succursales de presque toutes les banques de Dakar grâce au boom économique. Avec 2 millions de personnes, c’est l’une des collectivités territoriales les plus riches du pays.
La commune compte 78 villages dont 25 villages en zone urbaine (Touba Ville) et 63 villages en zone rurale. Elle compte 753 313 habitants recensés en 2013. Devenue la deuxième ville du Sénégal, en moins d’un siècle et demi, Touba représente une force économique au Sénégal.
«Les Mourides sont connus dans le café, dans l’importation du riz et autres produits. Ils peuvent être les plus grands clients du transport aérien, parce qu’étant de grands acteurs du monde du business, des entrepreneurs les plus futés et des chefs d’entreprises des technologies de pointe. Ils sont également des audacieux des produits miniers : or, diamant, argent et autres, partout dans le monde», déclarait le défunt responsable moral du Daïra Hizbout Tarkhiyya, Atou Diagne.
Touba, une place financière qui défie Dakar
Sur le plan du nombre d’établissements financiers ouverts, rien ne différencie la Place de l’Indépendance de Dakar, considérée comme la première place financière du Sénégal, à l’artère 28 de Touba. Un grand boulevard qui part de l’ex-gare routière à la Grande Mosquée. Presque toutes les grandes banques au Sénégal y sont représentées ainsi que de nombreuses institutions de microfinances.
Un banquier qui a servi dans la capitale du mouridisme explique : «Les banques se ruent à Touba essentiellement pour la collecte des ressources. C’est parce qu’aussi, il y a de la matière en ce sens que l’argent circule, et les mourides sont de grands opérateurs économiques. En somme, la ville offre une bonne attractivité.»
Parlant de cette grande présence de banques et d’établissements financiers, Ibrahima Sakho Thiam, dans sa thèse de doctorat de 3ème cycle, écrit : «Les Mourides occupent, à travers leurs activités, une place importante dans l’économie du Sénégal. S’ils sont devenus aujourd’hui incontournables dans ce domaine, ils le doivent à leur esprit d’entreprise, leur courage et leur solidarité.
Les commerçants occupent l’essentiel du secteur de l’économie informelle du Sénégal, notamment dans le commerce, le bâtiment, le transport, le textile, la transformation, etc., et dans cette ville, ils sont incontournables. C’est dans ce sens que l’économie sénégalaise a été de plus en plus liée au destin des Mourides. Touba est une plaque tournante de l’économie en ce sens qu’elle est un haut lieu de négoce et charrie beaucoup d’argent et des biens et services, d’où la ruée des banques.»
Implantation des banques à Touba, une autorisation de Serigne Abdoul Ahad Mbacké
Sur cette propension des banques à s’implanter dans la cité religieuse, Sandy Gillio de la Sgbs, devenue Sgs, déclarait en 2006, lors d’une visite à Touba après sa rencontre avec le regretté Serigne Saliou Mbacké : «Cette agence de Touba est la réalisation d’un vœu longtemps exprimé par la Sgbs de voir la ville sainte abriter un de ses sièges. On ne peut pas venir au Sénégal sans venir à Touba.»
Et M. Gillio d’ajouter : «Touba est différent, exceptionnel, incomparable, parce que c’est un élément qui ne pouvait manquer au dispositif de la Société générale. L’implantation de la Sgbs s’explique par le développement de la ville au point de vue de la population, des activités économiques, et de tous les projets de développement pour espérer une audience au-delà des attentes. Et je n’ai aucun doute que la Sgbs aura un grand succès à Touba.» D’ailleurs, c’est dans les années 1980 que le 3ème khalife général des mourides Serigne Abdoul Ahad Mbacké a autorisé l’implantation des banques à Touba. La Biao a été la première à s’y installer. À ce jour, on compte pas moins de 30 agences de banques dans la cité religieuse. Après Dakar, elle compte le plus de banques implantées dans une ville au Sénégal
Bes Bi
Fondée en 1888 par Cheikh Ahmadou Bamba, la ville de Touba a complètement changé de visage. On y trouve des centres commerciaux dans tous les coins de rue, les succursales de presque toutes les banques de Dakar grâce au boom économique. Avec 2 millions de personnes, c’est l’une des collectivités territoriales les plus riches du pays.
La commune compte 78 villages dont 25 villages en zone urbaine (Touba Ville) et 63 villages en zone rurale. Elle compte 753 313 habitants recensés en 2013. Devenue la deuxième ville du Sénégal, en moins d’un siècle et demi, Touba représente une force économique au Sénégal.
«Les Mourides sont connus dans le café, dans l’importation du riz et autres produits. Ils peuvent être les plus grands clients du transport aérien, parce qu’étant de grands acteurs du monde du business, des entrepreneurs les plus futés et des chefs d’entreprises des technologies de pointe. Ils sont également des audacieux des produits miniers : or, diamant, argent et autres, partout dans le monde», déclarait le défunt responsable moral du Daïra Hizbout Tarkhiyya, Atou Diagne.
Touba, une place financière qui défie Dakar
Sur le plan du nombre d’établissements financiers ouverts, rien ne différencie la Place de l’Indépendance de Dakar, considérée comme la première place financière du Sénégal, à l’artère 28 de Touba. Un grand boulevard qui part de l’ex-gare routière à la Grande Mosquée. Presque toutes les grandes banques au Sénégal y sont représentées ainsi que de nombreuses institutions de microfinances.
Un banquier qui a servi dans la capitale du mouridisme explique : «Les banques se ruent à Touba essentiellement pour la collecte des ressources. C’est parce qu’aussi, il y a de la matière en ce sens que l’argent circule, et les mourides sont de grands opérateurs économiques. En somme, la ville offre une bonne attractivité.»
Parlant de cette grande présence de banques et d’établissements financiers, Ibrahima Sakho Thiam, dans sa thèse de doctorat de 3ème cycle, écrit : «Les Mourides occupent, à travers leurs activités, une place importante dans l’économie du Sénégal. S’ils sont devenus aujourd’hui incontournables dans ce domaine, ils le doivent à leur esprit d’entreprise, leur courage et leur solidarité.
Les commerçants occupent l’essentiel du secteur de l’économie informelle du Sénégal, notamment dans le commerce, le bâtiment, le transport, le textile, la transformation, etc., et dans cette ville, ils sont incontournables. C’est dans ce sens que l’économie sénégalaise a été de plus en plus liée au destin des Mourides. Touba est une plaque tournante de l’économie en ce sens qu’elle est un haut lieu de négoce et charrie beaucoup d’argent et des biens et services, d’où la ruée des banques.»
Implantation des banques à Touba, une autorisation de Serigne Abdoul Ahad Mbacké
Sur cette propension des banques à s’implanter dans la cité religieuse, Sandy Gillio de la Sgbs, devenue Sgs, déclarait en 2006, lors d’une visite à Touba après sa rencontre avec le regretté Serigne Saliou Mbacké : «Cette agence de Touba est la réalisation d’un vœu longtemps exprimé par la Sgbs de voir la ville sainte abriter un de ses sièges. On ne peut pas venir au Sénégal sans venir à Touba.»
Et M. Gillio d’ajouter : «Touba est différent, exceptionnel, incomparable, parce que c’est un élément qui ne pouvait manquer au dispositif de la Société générale. L’implantation de la Sgbs s’explique par le développement de la ville au point de vue de la population, des activités économiques, et de tous les projets de développement pour espérer une audience au-delà des attentes. Et je n’ai aucun doute que la Sgbs aura un grand succès à Touba.» D’ailleurs, c’est dans les années 1980 que le 3ème khalife général des mourides Serigne Abdoul Ahad Mbacké a autorisé l’implantation des banques à Touba. La Biao a été la première à s’y installer. À ce jour, on compte pas moins de 30 agences de banques dans la cité religieuse. Après Dakar, elle compte le plus de banques implantées dans une ville au Sénégal
Bes Bi