Sauf à verser dans la politique-fiction, nul ne peut prédire objectivement la situation qui découlera de cette nébuleuse pos-électorale engendrée par le volte-face du Président Yaya JAMMEH.
Un vendredi peut en cacher un autre. Un Jammeh aussi. Homme à deux visages ? A quel Jammeh faut-il donc se fier ? Un vendredi, il reconnaît sa défaite, appelle son adversaire, le félicite et annonce son prochain retrait, dès la passation de pouvoir, dans son fief de Kanilaï, pour …cultiver son jardin, s’occuper d’agriculture et de santé.
Un autre vendredi, il se dédie, rejette les résultats tels que proclamés par la Commission électorale indépendante, se proclame victorieux et menace quiconque tenterait de troubler l’ordre public…Comble de paradoxe : un pyromane qui en appelle aux sapeurs-pompiers, après avoir posé des actes de nature à embraser un pays qui espérait emprunter résolument la voie de la stabilité, de la paix, de la démocratie, en lieu et place de l’aventure, la précarité, l’autoritarisme.
Assurément, la Gambie est à la croisée des chemins. Et il faut espérer que ce pays voisin et ami du Sénégal, incrusté au plan géographique dans le territoire sénégalais, sorte au plus vite de cet imbroglio dans lequel tente de le plonger celui qui en a tenu les rênes du pouvoir 22 années durant. Yahya Jammeh aurait pu sortir par la grande porte ; à l’image de John Dramani Mahama, Président sortant du Ghana, qui a accepté sa défaite et félicité Nana Akufo-Addo, qui se présentait pour la troisième fois à la fonction suprême et qui a remporté le scrutin avec 53,3% des voix, contre 44,4%.
Que force donc reste au respect du verdict des urnes, au respect de la volonté populaire et de la démocratie. Quitte à ce que la communauté internationale, au nom du droit d’ingérence humanitaire et de l’intérêt du peuple Gambie, du Sénégal voire de la sous-région, pèse de tout son poids pour ramener Jammeh à la raison, restaurer la légalité républicaine et les normes d’une dévolution diligente du pouvoir au Président élu.
Adama Barrow, le candidat d’une large coalition de l’opposition gambienne, tombeur de Yaya Jammeh, par un point de presse a dénoncé le coup de Yaya Jammeh et a appelé la communauté internationale à intervenir pour aider la Gambie à restaurer l’ordre républicain.
C’est dans le sens de la restauration des principes et acquis démocratiques que s’inscrit la position du Sénégal qui évidemment ne saurait rester indifférent de ce qui se passe en Gambie et certaines sources font état de la présence, depuis ce samedi, en fin de matinée, d’un commando de 100 éléments des forces spéciales le long de la frontière avec la Gambie. Des troupes d’élite positionnées précisément à Toubacouta et qui sont « en alerte et en attente de l’évolution de la situation sécuritaire en Gambie » où vit une forte communauté sénégalaise.
Le Sénégal, par la voix de son ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Mankeur Ndiaye, qualifie d’inacceptable ce qui se passe en Gambie et met encore en garde le Président Yaya Jammeh et son gouvernement « contre toute atteinte à la sécurité de tous les Sénégalais», lui demande de respecter « sans condition le choix démocratique librement exprimé par le peuple gambien », d’organiser « la transmission pacifique du pouvoir et d’assurer « la sécurité et l’intégrité physique du président nouvellement élu ».
En toute diligence, le Sénégal a actionné les leviers diplomatiques pour la tenue en urgence d’une réunion du Conseil de Sécurité des Nations-Unies et a invité l’Union africaine et à la Cedeao à se saisir du dossier.
Le département d’Etat américain a aussi réagi, par un communiqué, pour condamner « le coup de force de Yaya Jammeh en Gambie » qualifiant son attitude de « violation répréhensible et inacceptable de la confiance du peuple de la Gambie et une tentative flagrante de saper un processus électoral crédible et de rester au pouvoir illégitimement, l’inviter à « à une transition ordonnée du pouvoir au président élu Barrow conformément à la constitution gambienne » en appelant « toutes les institutions en Gambie, y compris les dirigeants élus, les forces armées, les chefs religieux, les partis politiques et les organisations de la société civile à rejeter la violence et à soutenir pacifiquement la volonté exprimée clairement par les urnes…»
Depuis samedi dernier, l’Union africaine (UA) a également annoncé, dans un communiqué, la convocation « urgente » de son Conseil de Paix et de Sécurité. La CEDEAO, l’Union Africaine et même l’Union européenne chargent leurs cartouches pour donner une issue de sortie de crise à l’ex l’homme fort de Banjul.
Les organisations de droits de l’homme, comme Amnesty, fustigent dans le même sens cette tentative de remettre en cause le processus démocratique et de transition pacifique, en appelant à la fermeté de la communauté internationale pour contraindre le Président sortant à accepter le verdict des urnes.
Les réactions et pressions sur Jammeh vont- elles l’obliger à lâcher du lest ? Les heures ou jours prochains nous édifieront !
Confidentiel.com
Un vendredi peut en cacher un autre. Un Jammeh aussi. Homme à deux visages ? A quel Jammeh faut-il donc se fier ? Un vendredi, il reconnaît sa défaite, appelle son adversaire, le félicite et annonce son prochain retrait, dès la passation de pouvoir, dans son fief de Kanilaï, pour …cultiver son jardin, s’occuper d’agriculture et de santé.
Un autre vendredi, il se dédie, rejette les résultats tels que proclamés par la Commission électorale indépendante, se proclame victorieux et menace quiconque tenterait de troubler l’ordre public…Comble de paradoxe : un pyromane qui en appelle aux sapeurs-pompiers, après avoir posé des actes de nature à embraser un pays qui espérait emprunter résolument la voie de la stabilité, de la paix, de la démocratie, en lieu et place de l’aventure, la précarité, l’autoritarisme.
Assurément, la Gambie est à la croisée des chemins. Et il faut espérer que ce pays voisin et ami du Sénégal, incrusté au plan géographique dans le territoire sénégalais, sorte au plus vite de cet imbroglio dans lequel tente de le plonger celui qui en a tenu les rênes du pouvoir 22 années durant. Yahya Jammeh aurait pu sortir par la grande porte ; à l’image de John Dramani Mahama, Président sortant du Ghana, qui a accepté sa défaite et félicité Nana Akufo-Addo, qui se présentait pour la troisième fois à la fonction suprême et qui a remporté le scrutin avec 53,3% des voix, contre 44,4%.
Que force donc reste au respect du verdict des urnes, au respect de la volonté populaire et de la démocratie. Quitte à ce que la communauté internationale, au nom du droit d’ingérence humanitaire et de l’intérêt du peuple Gambie, du Sénégal voire de la sous-région, pèse de tout son poids pour ramener Jammeh à la raison, restaurer la légalité républicaine et les normes d’une dévolution diligente du pouvoir au Président élu.
Adama Barrow, le candidat d’une large coalition de l’opposition gambienne, tombeur de Yaya Jammeh, par un point de presse a dénoncé le coup de Yaya Jammeh et a appelé la communauté internationale à intervenir pour aider la Gambie à restaurer l’ordre républicain.
C’est dans le sens de la restauration des principes et acquis démocratiques que s’inscrit la position du Sénégal qui évidemment ne saurait rester indifférent de ce qui se passe en Gambie et certaines sources font état de la présence, depuis ce samedi, en fin de matinée, d’un commando de 100 éléments des forces spéciales le long de la frontière avec la Gambie. Des troupes d’élite positionnées précisément à Toubacouta et qui sont « en alerte et en attente de l’évolution de la situation sécuritaire en Gambie » où vit une forte communauté sénégalaise.
Le Sénégal, par la voix de son ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Mankeur Ndiaye, qualifie d’inacceptable ce qui se passe en Gambie et met encore en garde le Président Yaya Jammeh et son gouvernement « contre toute atteinte à la sécurité de tous les Sénégalais», lui demande de respecter « sans condition le choix démocratique librement exprimé par le peuple gambien », d’organiser « la transmission pacifique du pouvoir et d’assurer « la sécurité et l’intégrité physique du président nouvellement élu ».
En toute diligence, le Sénégal a actionné les leviers diplomatiques pour la tenue en urgence d’une réunion du Conseil de Sécurité des Nations-Unies et a invité l’Union africaine et à la Cedeao à se saisir du dossier.
Le département d’Etat américain a aussi réagi, par un communiqué, pour condamner « le coup de force de Yaya Jammeh en Gambie » qualifiant son attitude de « violation répréhensible et inacceptable de la confiance du peuple de la Gambie et une tentative flagrante de saper un processus électoral crédible et de rester au pouvoir illégitimement, l’inviter à « à une transition ordonnée du pouvoir au président élu Barrow conformément à la constitution gambienne » en appelant « toutes les institutions en Gambie, y compris les dirigeants élus, les forces armées, les chefs religieux, les partis politiques et les organisations de la société civile à rejeter la violence et à soutenir pacifiquement la volonté exprimée clairement par les urnes…»
Depuis samedi dernier, l’Union africaine (UA) a également annoncé, dans un communiqué, la convocation « urgente » de son Conseil de Paix et de Sécurité. La CEDEAO, l’Union Africaine et même l’Union européenne chargent leurs cartouches pour donner une issue de sortie de crise à l’ex l’homme fort de Banjul.
Les organisations de droits de l’homme, comme Amnesty, fustigent dans le même sens cette tentative de remettre en cause le processus démocratique et de transition pacifique, en appelant à la fermeté de la communauté internationale pour contraindre le Président sortant à accepter le verdict des urnes.
Les réactions et pressions sur Jammeh vont- elles l’obliger à lâcher du lest ? Les heures ou jours prochains nous édifieront !
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