Invité politique de Toc Toc Sénégal, la matinale d’Itv, ce lundi, 15 mars, le ministre en charge du Plan Sénégal Émergent (PSE), Abdou Karim Fofana, qualifie de “surenchère politique” la saisine de la Cour pénale internationale (CPI) par le Mouvement pour la défense de la démocratie (M2D) suite aux violentes manifestations des 4 et 5 mars derniers, qui ont coûté la vie à plus de dix jeunes. Le mouvement en question décompte 13 morts.
“La surenchère politique peut toujours prospérer mais ici même au Sénégal, avec notre Justice, avec nos services, tout sera fait pour tirer au clair cette affaire”, répond l’ex-ministre de l’Urbanisme.
Abordant la question des violentes manifestations, il souligne que cette situation pouvait être évitée. Dans son argumentaire, il interpelle l’opposant Ousmane Sonko.
“Nous sommes héritiers d’une Nation et d’un État, que nous devons sauvegarder. Nous devons avoir une attitude à la hauteur de nos ambitions, de nos responsabilités. Nous pouvons s’opposer, nous pouvons avoir des diversités de vues sur le fonctionnement de l’État mais nous ne devons pas être les acteurs de cette incendie sociale”, plaide-t-il.
Poursuivant, il ajoute ne plus rien y comprendre sur l’affaire Ousmane Sonko / Adji Sarr : “on ne s’y retrouve plus. Parce que d’un côté on entend Ousmane Sonko dire qu’il a hâte d’aller devant la Justice, et d’un autre ses soutiens notamment le M2D parle d’arrêt des poursuites. Je pense que l’attitude la plus sage, c’est de répondre à la Justice.”
Concernant les victimes, le ministre annonce l’ouverture d’une enquête pour élucider cette affaire, et promet que les responsabilités seront situées.