Seydi moudiahid ahmadou ndack seck
amary Ndack et ses successeurs à la tête de la confrérie
Beaucoup les considèrent comme des Muxaddams devenus puissants et ayant fait le choix de l’autonomie par rapport à une branche mère. Thiénaba est l’une des plus vieilles confréries du pays.
I. Amary Ndack ou le glaive de la Tidianya armée
Le fondateur de Thiénaba, Serigne Ahmadou Ndack Seck est né en 1830 à Thiénaba Kadior près de Kébémer. Il est le produit d’un métissage entre, d’une part, des nomades maures :
Mame Chérif Ahmad Saïb I Masseck Yoro Ahmad Saïb II, Massaer pour la phonétique wolof Amary NDack
Et d’autre part, la branche des Fall Maasigui apparentée à la famille des Damels.
C’est dans ce village de Thiénaba Kadior qu’Amary Ndack a appris et mémorisé le coran et les sciences islamiques sous la houlette de son propre père et de son grand frère Abdourahmane Seck. A la mort de son père, en 1860, il prit la direction du daara .
Le grand tournant dans la vie d’Ahmadou Ndack Seck, est sans doute la lettre d’invitation à défendre la cause de l’Islam reçue, en 1871, du marabout Cheikhou Ahmadou Ba. Ensemble ils menèrent de durs combats à la fois contre les la colonisation et contre les princes noirs.
En effet du 28 juin 1869, jour où le village natal de Cheikhou Ahmadou a été saccagé et incendié par le capitaine de frégate Vallon, au 11 février 1875 à Samba Sadio, Cheikhou Ahmadou a livré plus de 19 combats parmi lesquels 7 contre l’occupant français. Ahmadou Ndack a été de tous les combats entre 1871 et 1875.
Njakiiw , 1871 Agnam, 14 août 1871 Pete, novembre 1873 Belel, juillet 1874 Kokki, juillet 1874 Saqq, juillet 1874 Coowaan, septembre 1874 Samba Saajo, février 1875
A ce propos, on peut s’interroger sur le silence de l’histoire officielle sur la résistance de Cheikhou Ahmadou et d’ Ahmadou Ndack. Pourtant aucun résistant n’a autant ébranlé la colonie. Ils ont battu les français à Risso, près de Mékhé le 8 juillet 1869, puis à Pétogne le 30 septembre 1869, à Diaké le 9 février 1870.
Mais le meilleur argument c’est peut être la bataille de Samba Sadio, le 11 février 1875. Ce fut une bataille décisive pour la colonie car à la fin de l’année 1874, Cheikhou avait réussi à fédérer, sous la bannière de l’islam, le Djolof, le Kadior et une partie du Toro. Les rois déchus réfugiés à Leybar dans la banlieue de Saint-Louis, attirent l’attention de leurs alliés français sur le danger qui guette désormais la colonie.
Le gouverneur Valière a alors demandé l'envoi d'un contingent et de nouvelles armes, persuadé que la prochaine étape des Mahdiyankobé sera Saint-louis.
Dans son rapport au gouverneur Valière au lendemain de la bataille, le lieutenant colonel Beguin écrit: "la première phase de la bataille fut bien madiyankobé. Les colons y frôlèrent un désastre ».
Dugay Clédor, ex-spahis, présent à Samba Sadio, de renchérir dans un discours prononcé le 26 décembre 1927 à l’occasion de la dissolution du corps des spahis : « nous rendons ici un hommage vibrant à l'escadron des spahis dont les charges foudroyantes évitèrent un désastre à nos troupes et sauvèrent la colonie du plus grand danger qu'elle ait connu ».
A notre connaissance, aucun résistant, prince ou chef religieux n'a été aussi loin dans la résistance : être sur le point d'expulser la France du Sénégal.
C'est avant de disparaître dans cette bataille historique que Cheikhou Ahmadou a transmis à Ahmadou Ndack, l'imam du jihad, les secrets de la Tidianya. Il fit un long périple à la recherche d'un endroit où il avait reçu mission de s'installer. Ainsi séjourna t-il à "Tag Wery New" dans le Saloum, puis à Pire dans le Baol, et à Diayane. Il fonda Thiénaba en 1882.
Il disparut en 1899
Source Dr souleymane Dia
Vipeople.net
Beaucoup les considèrent comme des Muxaddams devenus puissants et ayant fait le choix de l’autonomie par rapport à une branche mère. Thiénaba est l’une des plus vieilles confréries du pays.
I. Amary Ndack ou le glaive de la Tidianya armée
Le fondateur de Thiénaba, Serigne Ahmadou Ndack Seck est né en 1830 à Thiénaba Kadior près de Kébémer. Il est le produit d’un métissage entre, d’une part, des nomades maures :
Mame Chérif Ahmad Saïb I Masseck Yoro Ahmad Saïb II, Massaer pour la phonétique wolof Amary NDack
Et d’autre part, la branche des Fall Maasigui apparentée à la famille des Damels.
C’est dans ce village de Thiénaba Kadior qu’Amary Ndack a appris et mémorisé le coran et les sciences islamiques sous la houlette de son propre père et de son grand frère Abdourahmane Seck. A la mort de son père, en 1860, il prit la direction du daara .
Le grand tournant dans la vie d’Ahmadou Ndack Seck, est sans doute la lettre d’invitation à défendre la cause de l’Islam reçue, en 1871, du marabout Cheikhou Ahmadou Ba. Ensemble ils menèrent de durs combats à la fois contre les la colonisation et contre les princes noirs.
En effet du 28 juin 1869, jour où le village natal de Cheikhou Ahmadou a été saccagé et incendié par le capitaine de frégate Vallon, au 11 février 1875 à Samba Sadio, Cheikhou Ahmadou a livré plus de 19 combats parmi lesquels 7 contre l’occupant français. Ahmadou Ndack a été de tous les combats entre 1871 et 1875.
Njakiiw , 1871 Agnam, 14 août 1871 Pete, novembre 1873 Belel, juillet 1874 Kokki, juillet 1874 Saqq, juillet 1874 Coowaan, septembre 1874 Samba Saajo, février 1875
A ce propos, on peut s’interroger sur le silence de l’histoire officielle sur la résistance de Cheikhou Ahmadou et d’ Ahmadou Ndack. Pourtant aucun résistant n’a autant ébranlé la colonie. Ils ont battu les français à Risso, près de Mékhé le 8 juillet 1869, puis à Pétogne le 30 septembre 1869, à Diaké le 9 février 1870.
Mais le meilleur argument c’est peut être la bataille de Samba Sadio, le 11 février 1875. Ce fut une bataille décisive pour la colonie car à la fin de l’année 1874, Cheikhou avait réussi à fédérer, sous la bannière de l’islam, le Djolof, le Kadior et une partie du Toro. Les rois déchus réfugiés à Leybar dans la banlieue de Saint-Louis, attirent l’attention de leurs alliés français sur le danger qui guette désormais la colonie.
Le gouverneur Valière a alors demandé l'envoi d'un contingent et de nouvelles armes, persuadé que la prochaine étape des Mahdiyankobé sera Saint-louis.
Dans son rapport au gouverneur Valière au lendemain de la bataille, le lieutenant colonel Beguin écrit: "la première phase de la bataille fut bien madiyankobé. Les colons y frôlèrent un désastre ».
Dugay Clédor, ex-spahis, présent à Samba Sadio, de renchérir dans un discours prononcé le 26 décembre 1927 à l’occasion de la dissolution du corps des spahis : « nous rendons ici un hommage vibrant à l'escadron des spahis dont les charges foudroyantes évitèrent un désastre à nos troupes et sauvèrent la colonie du plus grand danger qu'elle ait connu ».
A notre connaissance, aucun résistant, prince ou chef religieux n'a été aussi loin dans la résistance : être sur le point d'expulser la France du Sénégal.
C'est avant de disparaître dans cette bataille historique que Cheikhou Ahmadou a transmis à Ahmadou Ndack, l'imam du jihad, les secrets de la Tidianya. Il fit un long périple à la recherche d'un endroit où il avait reçu mission de s'installer. Ainsi séjourna t-il à "Tag Wery New" dans le Saloum, puis à Pire dans le Baol, et à Diayane. Il fonda Thiénaba en 1882.
Il disparut en 1899
Source Dr souleymane Dia
Vipeople.net