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SEYNABOU SY, journaliste, animatrice et productrice: "On voit du tout et du n’importe quoi à la télé"


Rédigé le Samedi 31 Janvier 2015 à 15:16 | Lu 1098 fois | 0 commentaire(s)



Ancienne directrice de MCM Africa, Seynabou Racine Sy est la présentatrice de l’émission Dakar Feeling qui passe sur la RTS1.

Après de nombreuses expériences à l’extérieur du pays dans le monde audiovisuel, la journaliste a décidé de revenir au bercail afin d’y monnayer ses talents. Mais aussi de montrer un visage positif de l’Afrique à travers son émission qui fait des reportages dans tous les coins et recoins, pour le grand bonheur de ses spectateurs d’ici et de la diaspora.


SEYNABOU SY, journaliste, animatrice et productrice: "On voit du tout et du n’importe quoi à la télé"
Grand-Place : Comment a été votre parcours dans le monde des médias ? Seynabou Sy : Après avoir fini mes études de journalisme en Belgique, je suis entrée dans le milieu des médias en premier lieu par la radio. Ensuite, je suis repartie en France pour faire de la télé. Et là-bas, j’ai été nommée comme directrice des programmes de MCM Africa, une chaîne très vivante qui était diffusée sur toute l’Afrique, mais aussi dans d’autres pays d’Europe. 
Cela m’a donné vraiment une expérience très importante dans l’audiovisuel associé à l’Afrique. Ensuite, j’ai travaillé avec des chaînes européennes comme Cfi et Tv5 Monde. Pour au final monter ma structure Yacine Production à Paris, avant de venir m’installer à Dakar avec une volonté de développer des programmes africains. 
Car, ce qui m’intéresse, c’est de parler de l’Afrique et donc pour le faire, j’étais obligé de venir ici, même si l’environnement n’est pas encore mûr pour exercer facilement le métier de producteur. 

Qu’est-ce qui s’est passé avec la chaîne MCM ? 
MCM Africa a changé pour devenir Trace Tv et les jeunes la regardent toujours je crois, parce que moi je ne suis plus dans la cible. 

Est-ce que vous étiez toujours là-bas lors de ces changements ? 
C’était au moment du changement pour moi et pour beaucoup de gens de partir. Car, lors de la transition, j’avais déjà fait tout ce que je devais faire. Donc, ça devenait une autre aventure et je devais quitter pour de nouveaux horizons. 

Qu’est-ce qui vous a motivé à créer une structure appelée Yacine Production ? 
J’ai toujours eu à cÅ“ur de développer mes propres projets. Et pour cela, c’est bien d’avoir sa propre structure, c’est ainsi que Yacine Production a démarré. 
J’avais des idées, mais aussi le souhait de les mettre en place. Sinon, le nom Yacine Production vient d’une inspiration personnelle, j’ai eu envie de l’appeler Yacine. 

À part Dakar feeling, quelles sont les autres productions du label Yacine ? 
Pour l’instant, on se consacre sur Dakar Feeling pour donner de la qualité et ensuite proposer d’autres émissions qui sont en cours, et qui vont être proposées à diverses chaînes de télé. 

Pourquoi pas «Paris feeling» vu que vous étiez basée depuis longtemps là-bas ? 
Le nom a existé après que je suis venue m’installer à Dakar. En fait, j’étais partie en voyage et ensuite je suis revenue sur Dakar. Cela m’a inspiré. Mais vous savez deux personnes peuvent avoir un regard complètement différent. 

Quelle est l’originalité de votre émission et est-ce que les sponsors suivent, car dans vos tournages vous faites beaucoup de voyage ? 
Je ne me plains pas, parce que si les sponsors n’avaient suivi, l’émission n’existerait plus. Ils ont été là, mais ça reste difficile. 
On a la chance de pouvoir compter sur certains d’entre eux, qui nous accompagnent et je sais la valeur de cela, car ce n’est pas facile de trouver des partenaires qui sont sensibles à la valeur que vous apportez. En fait, l’impact que vous apportez est plus fort quand vous avez un produit de qualité. Mais malheureusement, maintenant, on voit du tout et du n’importe quoi dans nos chaînes de télé. 
À part ça, c’est une émission qui est composée essentiellement de reportages. En cela, elle est différente des autres émissions dont l’essentiel est constitué de plateaux et de débats. Car, le reportage est plus compliqué à faire, sans oublier la positivité de l’émission qui veut amener de l’énergie aux gens qui la regarde. Elle n’est pas là pour casser le moral, mais pour motiver. 

Est-ce que c’était facile au début de convaincre la chaîne nationale pour une collaboration ? 
Oui, ça a été très facile à ce niveau. L’ancien directeur général, Babacar Diagne, avait cru en mon travail. Et celui avec qui j’avais conclu au départ était le directeur de la télévision. Ensuite, M. Diagne a toute suite donné son aval. Le nouveau directeur a également renouvelé sa confiance. 

Envisagez-vous d’exporter l’émission vers des télés européennes par exemple ? 
Pourquoi pas ? Mais, c’est pas un objectif important, car l’émission marche très bien à l’extérieur au niveau de la diaspora. Les Sénégalais de là-bas ont le mal du pays et ça leur rappelle Dakar et sa beauté.

Étant donné que vous montrez la beauté de Dakar et de l’Afrique en général, est-ce que ça ne serait pas mieux que l’émission soit diffusée dans des chaînes européennes pour plus de visibilité ? 
Tout à fait d’accord avec vous ! Mais ma priorité est de faire que Dakar feeling existe au Sénégal d’abord. Et après cela, pourquoi pas l’exporter. 

Etes-vous mariée ? 
Je ne veux pas parler de ma vie privée, parce que c’est un piège. 

Oui ou non ? Vous avez des enfants ? 
Je l’étais, mais plus maintenant. 

Vous avez un fiancé ? Y a-t-il une possibilité de vous remarier ? 
Je ne veux pas en parler. 


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