« La paix n’est pas seulement l’absence de guerre » commence par dire Mamadou Saliou Sow, Secrétaire d’Etat en charge de la promotion des Droits Humains et de la Bonne gouvernance. Faisant état de la gestion et de la bonne gouvernance, le secrétaire d’Etat s’est félicité du fait que « le Sénégal demeure l’un des rares pays à n’avoir jamais connu de coup d’Etat ». Il a aussi parlé du dialogue national instauré par le président de la République et qui, selon lui, met en exergue la transparence démocratique du pays.
Présentant ce Dialogue comme un modèle, Mamadou Saliou Sow est d’avis que les autres pays de l’Afrique de l’Ouest doivent s’en inspirer pour une meilleure stabilité. Seulement voilà, si le modèle démocratique sénégalais a été salué lors de cette rencontre régionale, des manquements ont été quand même soulevés. Pour le professeur Babaly Sall de l’Université Gaston Berger de Saint Louis, notre problème c’est l’extrême jeunesse de notre population. Parlant « des enjeux de la gouvernance liée à la démocratisation de l’espace politico-institutionnel », le professeur incite à mettre la jeunesse au centre des pouvoirs publics. Selon lui, on devrait gouverner pour les jeunes et par eux. Cependant, regrette-t-il, « cette jeunesse est obstinément exclue des pouvoirs décisionnels notamment démocratiques. Les jeunes ne sont vraiment pas pris en charge par ce modèle démocratique » se désole-t-il.
Prenant comme exemple les précédentes élections présidentielles, le Pr Sall, qui était membre du Cena (Commission électorale nationale autonome) de Saint Louis, affirme que beaucoup de jeunes n’ont pas pu accéder à leurs cartes d’électeurs. Ce qui est, selon lui, inadmissible pour une démocratie telle que le Sénégal. Cette exclusion de la vie démocratique fait que ces jeunes, cette tranche d’âge comprise en 20 et 35 ans, sont les plus touchés par le chômage et l’émigration clandestine. « Il y a un grand décalage entre les décideurs et les décidés. On considère que la démocratie se réduit aux élections et à des réformes institutionnelles et on ne tient pas compte des réalités sociopolitiques » déplore le professeur Moussa Diaw. Qui pense qu’on doit consolider la société civile pour ainsi en faire un pilier de la démocratie.
M. Diaw demande à ce que chaque pays tienne compte de ses réalités culturelles et sociétales ainsi que religieuses. Tout en appelant au renforcement des organes de contrôle à l’instar du CNRA pour ainsi faire en sorte que cette démocratie, tant louée dans la sous-région, ne soit pas seulement institutionnelle
Présentant ce Dialogue comme un modèle, Mamadou Saliou Sow est d’avis que les autres pays de l’Afrique de l’Ouest doivent s’en inspirer pour une meilleure stabilité. Seulement voilà, si le modèle démocratique sénégalais a été salué lors de cette rencontre régionale, des manquements ont été quand même soulevés. Pour le professeur Babaly Sall de l’Université Gaston Berger de Saint Louis, notre problème c’est l’extrême jeunesse de notre population. Parlant « des enjeux de la gouvernance liée à la démocratisation de l’espace politico-institutionnel », le professeur incite à mettre la jeunesse au centre des pouvoirs publics. Selon lui, on devrait gouverner pour les jeunes et par eux. Cependant, regrette-t-il, « cette jeunesse est obstinément exclue des pouvoirs décisionnels notamment démocratiques. Les jeunes ne sont vraiment pas pris en charge par ce modèle démocratique » se désole-t-il.
Prenant comme exemple les précédentes élections présidentielles, le Pr Sall, qui était membre du Cena (Commission électorale nationale autonome) de Saint Louis, affirme que beaucoup de jeunes n’ont pas pu accéder à leurs cartes d’électeurs. Ce qui est, selon lui, inadmissible pour une démocratie telle que le Sénégal. Cette exclusion de la vie démocratique fait que ces jeunes, cette tranche d’âge comprise en 20 et 35 ans, sont les plus touchés par le chômage et l’émigration clandestine. « Il y a un grand décalage entre les décideurs et les décidés. On considère que la démocratie se réduit aux élections et à des réformes institutionnelles et on ne tient pas compte des réalités sociopolitiques » déplore le professeur Moussa Diaw. Qui pense qu’on doit consolider la société civile pour ainsi en faire un pilier de la démocratie.
M. Diaw demande à ce que chaque pays tienne compte de ses réalités culturelles et sociétales ainsi que religieuses. Tout en appelant au renforcement des organes de contrôle à l’instar du CNRA pour ainsi faire en sorte que cette démocratie, tant louée dans la sous-région, ne soit pas seulement institutionnelle