Qu’est-ce qu’un gouvernement sans l’opinion publique ? disait un grand homme politique. C’est une question qui mérite d’être rappelée quand on sait la part de la participation populaire qui a amené au pouvoir le gouvernement de l’alternance. Mais cette alternance tant souhaitée par les sénégalais de toutes obédiences confondues n’aura vraiment tout son sens que si elle s’attelle à résoudre leurs problèmes, leurs aspirations profondes. Alternance oui ! Si elle rime avec changement. Une alternance au niveau des hommes qui n’implique pas un changement de moule, c’est-à-dire d’école, est à notre avis une mauvaise interprétation et vraiment malintentionnée de la décharge électrique qui a électrocuté le PS le 19 mars 2000. Nous parlions tantôt de problèmes et Dieu sait que les si les problèmes ressentis d’abord par les sénégalais sont d’ordre économique, ils ont un soubassement culturel étant entendu que la culture est au début et à la fin du développement.
Comment un peuple peut-il survivre si la sève nourricière qui inspire ses valeurs, façonne sa personnalité et baigne son mental est foulée au sol par des institutions et lois importées d’outre-mer ? Nous devons apprendre à créer nos propres lois et institutions à partir de référentielles auxquelles le peuple croit ! Le prêt-à-porter ne s’adapte pas toujours ! C’est dire que le débat sur la réforme constitutionnelle engagé ces temps-ci ne doit pas s’arrêter aux seuls intellectuels, aux partis politiques, aux soi-disant représentants du peuple, ni s’arrêter aux seules réformes institutionnelles. C’est toute la constitution qu’on doit revisiter article par article. J’assure que le législateur seul ne pourra pas produire le texte attendu par le peuple. Après les états généraux sur l’éducation et la formation, il urge de convoquer ceux sur la constitution ; celle-là vraiment sénégalaise, celle-là fondée sur l’âme du peuple. Attention !
Le peuple est aux aguets et gare aux usurpateurs ! C’est le message que nous voulons lancer aujourd’hui aux leaders de l’alternance pour éclairer un peu leur lanterne à la suite du Vieux Maodo (Paix et miséricorde sur son âme) dans sa contribution sur « le réveil islamique et les enjeux de la présidentielle » (Février 2000) disait en substance : « D’ores et déjà, il est certain que la nouvelle donne majeure que représente ce réveil islamique ne peut plus être occultée par les analystes politiques. Elle interpelle toute la classe politique et singulièrement les partis de l’alternance… Elle marque en effet le début de l’ère de l’engagement politique d’un nouveau venu sur la scène : le mouvement islamique moderne, qui est un mouvement citoyen, adulte, avec ses aspirations, ses ambitions, ses projets, ses penseurs, ses doctrinaires, ses exégètes et ses programmateurs.
Ce nouveau venu n’acceptera plus d’être une simple force électorale d’appoint, encore moins un allié clientéliste. Il entend jouer un rôle actif pour le changement dans tous les domaines et la reconstruction de notre société. Il ne cache pas son jeu, il conteste la légitimité, la validité de nos formes institutionnelles d’aujourd’hui qui ne sont que de pâles imitations des modèles occidentaux. Il réclame un modèle d’Etat qui, pour être moderne justement, ne saurait ignorer nos valeurs intrinsèques de société et de culture… Nous sommes les témoins de la maturation d’un processus d’islamisation fondé sur le savoir, l’éducation et la culture, ces trois armes magiques de la libération des hommes et des peuples qui, utilisées à bon escient, nous hisseront au rang des grandes nations… »
A ce stade de son propos, gagné par l’émotion, nous sommes tenté de dire : « ça suffit père ! » Merci de cette ouverture d’esprit, de cette clairvoyance transcendant toute démagogie, de ce diagnostic sans complaisance de notre échiquier politique. Message entendu ! Je crois qu’il sera enregistré et publié au journal officiel pour servir de tableau de bord et j’ose espérer que ce gage d’optimisme à l’endroit des nouvelles autorités n’est pas de trop.
Mamadou Seck, Thiès
Comment un peuple peut-il survivre si la sève nourricière qui inspire ses valeurs, façonne sa personnalité et baigne son mental est foulée au sol par des institutions et lois importées d’outre-mer ? Nous devons apprendre à créer nos propres lois et institutions à partir de référentielles auxquelles le peuple croit ! Le prêt-à-porter ne s’adapte pas toujours ! C’est dire que le débat sur la réforme constitutionnelle engagé ces temps-ci ne doit pas s’arrêter aux seuls intellectuels, aux partis politiques, aux soi-disant représentants du peuple, ni s’arrêter aux seules réformes institutionnelles. C’est toute la constitution qu’on doit revisiter article par article. J’assure que le législateur seul ne pourra pas produire le texte attendu par le peuple. Après les états généraux sur l’éducation et la formation, il urge de convoquer ceux sur la constitution ; celle-là vraiment sénégalaise, celle-là fondée sur l’âme du peuple. Attention !
Le peuple est aux aguets et gare aux usurpateurs ! C’est le message que nous voulons lancer aujourd’hui aux leaders de l’alternance pour éclairer un peu leur lanterne à la suite du Vieux Maodo (Paix et miséricorde sur son âme) dans sa contribution sur « le réveil islamique et les enjeux de la présidentielle » (Février 2000) disait en substance : « D’ores et déjà, il est certain que la nouvelle donne majeure que représente ce réveil islamique ne peut plus être occultée par les analystes politiques. Elle interpelle toute la classe politique et singulièrement les partis de l’alternance… Elle marque en effet le début de l’ère de l’engagement politique d’un nouveau venu sur la scène : le mouvement islamique moderne, qui est un mouvement citoyen, adulte, avec ses aspirations, ses ambitions, ses projets, ses penseurs, ses doctrinaires, ses exégètes et ses programmateurs.
Ce nouveau venu n’acceptera plus d’être une simple force électorale d’appoint, encore moins un allié clientéliste. Il entend jouer un rôle actif pour le changement dans tous les domaines et la reconstruction de notre société. Il ne cache pas son jeu, il conteste la légitimité, la validité de nos formes institutionnelles d’aujourd’hui qui ne sont que de pâles imitations des modèles occidentaux. Il réclame un modèle d’Etat qui, pour être moderne justement, ne saurait ignorer nos valeurs intrinsèques de société et de culture… Nous sommes les témoins de la maturation d’un processus d’islamisation fondé sur le savoir, l’éducation et la culture, ces trois armes magiques de la libération des hommes et des peuples qui, utilisées à bon escient, nous hisseront au rang des grandes nations… »
A ce stade de son propos, gagné par l’émotion, nous sommes tenté de dire : « ça suffit père ! » Merci de cette ouverture d’esprit, de cette clairvoyance transcendant toute démagogie, de ce diagnostic sans complaisance de notre échiquier politique. Message entendu ! Je crois qu’il sera enregistré et publié au journal officiel pour servir de tableau de bord et j’ose espérer que ce gage d’optimisme à l’endroit des nouvelles autorités n’est pas de trop.
Mamadou Seck, Thiès