Marié père de cinq enfants, E. M. Thiam alias "Aldiana" avait opté pour la facilité. Il publiait les photos obscènes de travailleuses du sexe sur le site nexna.com moyennant 60.000 francs Cfa. Les rencontres se faisaient ensuite dans les trois appartements meublés que le proxénète avait loués à Liberté 6, Maristes et Sacré-Cœur. Interpellé aux Hlm-Grand Médine par une patrouille des éléments du commissariat des Parcelles Assainies le 2 juin passé, vers 3h du matin, "Aldiana" avait gardé dans la malle de sa moto, une centaine de préservatifs, des lubrifiants et des portables.
Dans un premier temps, il a attribué la propriété de ces objets à l'indicatrice E. Natacha. Confronté aux déclarations de cette dernière, il soutient qu'il les a ramassées au marché Dior. Mais, l'exploitation du journal d'appel de l'un des portables du mis en cause, avait permis aux policiers de découvrir qu'il avait contacté juste après son interpellation, sa complice, J. F. Ndourn qu'il appelle affectueusement "ma sœur". Il lui disait de quitter l'appartement, sis à Liberté 6 avec les six filles de joie qui y logeaient, mais aussi de faire disparaître les portables qu'il avait laissés sur les lieux.
À son tour, J. F. Ndour a avoué qu'elle était la gérante de l'appartement situé à iLberté 6. Elle recevait sa commission à la fin de chaque journée. Poursuivis pour proxénétisme, traite de personnes et complicité, les prévenus ont été jugés hier, à l'audience des flagrants délits de Dakar. Condamné pour recel en 2004, E. M. Thiam, 37 ans, a laissé entendre qu'il se rendait à la Cité Damel afin de trouver un appartement meublé à l'indicatrice. "Elle m'avait dit qu'elle est sans domicile fixe. Elle est la propriétaire des objets saisis dans la malle de mon scooter. Les préservatifs se trouvaient dans sa sacoche", a-t-il argué.
Dans la foulée, le comparant a indiqué qu'il entretient une relation amicale avec sa co-prévenue. Raison pour laquelle il l'avait informée de son arrestation. "Je n'arrivais pas à joindre mon épouse. Je fais du commerce et de la livraison. J'ai séjourné dans trois pays d'Europe, avant de rentrer au bercail", lance-t-il. Pour ce qui est des 200.000 francs Cfa retrouvés par devers lui, "Aldiana" a renseigné qu'ils étaient destinés au paiement de son loyer.
"Aldiana m'avait logée aux Maristes. Je me prostituais pour...."
Née en 1984 et domiciliée à Nord Foire, la restauratrice, J. F. Ndour, a renseigné qu'elle ne se souvient plus du contenu de sa discussion avec son compère. "J'étais en train de dormir. J'avais loué l'appartement pour y accueillir mes amies commerçantes qui quittent les pays de la sous-région pour acheter de la marchandise au Sénégal. "Aldiana" n'a jamais mis les pieds là -bas", lance-t-elle.
E. Natacha a, pour sa part, souligné que le prévenu était activement recherché par la Brigade des Mœurs. "Il a attiré l'attention des éléments du commissariat des Parcelles Assainies à cause de sa moto qui n'avait pas de plaque. Je travaille avec la police depuis six ans. En moins de trois jours, j'ai découvert qu'il accueillait les filles dans trois appartements. Il faisait ses annonces à 60.000 francs Cfa", fait-elle savoir.
O. Dione a informé qu'elle exerçait le plus vieux métier du monde pour payer sa location. "J'ai connu "Aldiana" il y a deux ans. Il m'avait logée aux Maristes. Les clients nous joignaient à partir des téléphones qu'il laissait sur les lieux. On partageait les revenus à la fin de chaque journée", a-t-elle témoigné. M. Sèye a, quant à elle, nié être une belle de nuit, alors qu'elle avait reconnu devant les enquêteurs avoir sollicité "Aldiana" pour l'inscription de son numéro sur le site nexna.com.
Dans ses réquisitions, la déléguée du procureur a requis deux ans de prison ferme contre "Aldiana" et deux ans, dont six mois ferme, à l'encontre de son acolyte. A en croire le Ministère public, les prévenus profitaient de la situation de vulnérabilité de leurs victimes. Au-delà de M. Sèye et O. Dione, d'autres filles ont été entendues à l'enquête préliminaire.
Les avocats de la défense se sont défaussés sur l'indicatrice qui, d'après eux, est une prostituée notoire. "Elle a été trouvée avec un sachet contenant 12 lubrifiants", a fulminé l'un des conseils. À défaut d'une relaxe, les robes noires ont sollicité la clémence. Le juge qui n'a retenu que le délit de proxénétisme, a condamné E. M. Thiam alias "Aldiana", à trois mois de prison ferme. J. F. Ndour a pris, elle, un mois de prison ferme.
Dans un premier temps, il a attribué la propriété de ces objets à l'indicatrice E. Natacha. Confronté aux déclarations de cette dernière, il soutient qu'il les a ramassées au marché Dior. Mais, l'exploitation du journal d'appel de l'un des portables du mis en cause, avait permis aux policiers de découvrir qu'il avait contacté juste après son interpellation, sa complice, J. F. Ndourn qu'il appelle affectueusement "ma sœur". Il lui disait de quitter l'appartement, sis à Liberté 6 avec les six filles de joie qui y logeaient, mais aussi de faire disparaître les portables qu'il avait laissés sur les lieux.
À son tour, J. F. Ndour a avoué qu'elle était la gérante de l'appartement situé à iLberté 6. Elle recevait sa commission à la fin de chaque journée. Poursuivis pour proxénétisme, traite de personnes et complicité, les prévenus ont été jugés hier, à l'audience des flagrants délits de Dakar. Condamné pour recel en 2004, E. M. Thiam, 37 ans, a laissé entendre qu'il se rendait à la Cité Damel afin de trouver un appartement meublé à l'indicatrice. "Elle m'avait dit qu'elle est sans domicile fixe. Elle est la propriétaire des objets saisis dans la malle de mon scooter. Les préservatifs se trouvaient dans sa sacoche", a-t-il argué.
Dans la foulée, le comparant a indiqué qu'il entretient une relation amicale avec sa co-prévenue. Raison pour laquelle il l'avait informée de son arrestation. "Je n'arrivais pas à joindre mon épouse. Je fais du commerce et de la livraison. J'ai séjourné dans trois pays d'Europe, avant de rentrer au bercail", lance-t-il. Pour ce qui est des 200.000 francs Cfa retrouvés par devers lui, "Aldiana" a renseigné qu'ils étaient destinés au paiement de son loyer.
"Aldiana m'avait logée aux Maristes. Je me prostituais pour...."
Née en 1984 et domiciliée à Nord Foire, la restauratrice, J. F. Ndour, a renseigné qu'elle ne se souvient plus du contenu de sa discussion avec son compère. "J'étais en train de dormir. J'avais loué l'appartement pour y accueillir mes amies commerçantes qui quittent les pays de la sous-région pour acheter de la marchandise au Sénégal. "Aldiana" n'a jamais mis les pieds là -bas", lance-t-elle.
E. Natacha a, pour sa part, souligné que le prévenu était activement recherché par la Brigade des Mœurs. "Il a attiré l'attention des éléments du commissariat des Parcelles Assainies à cause de sa moto qui n'avait pas de plaque. Je travaille avec la police depuis six ans. En moins de trois jours, j'ai découvert qu'il accueillait les filles dans trois appartements. Il faisait ses annonces à 60.000 francs Cfa", fait-elle savoir.
O. Dione a informé qu'elle exerçait le plus vieux métier du monde pour payer sa location. "J'ai connu "Aldiana" il y a deux ans. Il m'avait logée aux Maristes. Les clients nous joignaient à partir des téléphones qu'il laissait sur les lieux. On partageait les revenus à la fin de chaque journée", a-t-elle témoigné. M. Sèye a, quant à elle, nié être une belle de nuit, alors qu'elle avait reconnu devant les enquêteurs avoir sollicité "Aldiana" pour l'inscription de son numéro sur le site nexna.com.
Dans ses réquisitions, la déléguée du procureur a requis deux ans de prison ferme contre "Aldiana" et deux ans, dont six mois ferme, à l'encontre de son acolyte. A en croire le Ministère public, les prévenus profitaient de la situation de vulnérabilité de leurs victimes. Au-delà de M. Sèye et O. Dione, d'autres filles ont été entendues à l'enquête préliminaire.
Les avocats de la défense se sont défaussés sur l'indicatrice qui, d'après eux, est une prostituée notoire. "Elle a été trouvée avec un sachet contenant 12 lubrifiants", a fulminé l'un des conseils. À défaut d'une relaxe, les robes noires ont sollicité la clémence. Le juge qui n'a retenu que le délit de proxénétisme, a condamné E. M. Thiam alias "Aldiana", à trois mois de prison ferme. J. F. Ndour a pris, elle, un mois de prison ferme.