VIPEOPLES.NET - Il fait partie des six créateurs sénégalais participant dans l’exposition In de la biennale de l’art africain contemporain de Dakar. Le plasticien Henri Sagna se singularise par son installation sur les moustiques. Son œuvre sensibilise sur le péril du paludisme.
Son installation Voleurs d’âme II interpelle plus d’un. Son œuvre est assez particulière. Elle est faite à partir d’objets récupérés : Un tissu noir suspendu en dessous de trois lampes, des moustiquaires en forme de robes, tissu de percale illustrant la mort, fil de fer, flacons de parfum pour fabriquer les moustiques. Ces insectes avec de longues pattes, un abdomen en milligrade et des ailes de rhodoïd sont sortis de l’imagination de Henri Sagna. L’un des six Sénégalais exposant dans le In du 10e Dak’art parle de la lutte contre le paludisme. Le plasticien Sagna est presque obsédé par les moustiques. Depuis douze ans, il travaille sur le thème de ces insectes. Il interpelle les populations qu’elles soient Sénégalaises ou Africaines. L’artiste utilise souvent un jeu de mots. Pour lui, les moustiques rentrent n’importe comment et les moustiquaires ont des failles, ils ne sont pas viables à 100 %. Le moustique peut aussi piquer en dehors de la moustiquaire. «Si vous ne vous soignez pas, c’est la mort», explique Sagna, debout à côté de son œuvre.
Sagna utilise aussi le moustique comme métaphore. Il induit une lutte plus globale contre les injustices et la mort. «Je passe par les moustiques pour transmettre d’autres messages, je vois l’insecte comme un humain qui pique. L’être peut faire mal à l’image du moustique», dit-il. Pour Henri Sagna, les moustiques sont comme les rebelles. Par le biais de ses œuvres, il lance un appel aux dirigeants africains pour qu’ils trouvent des solutions aux problèmes du continent. «Il faut pousser le concept beaucoup plus loin et aller au-delà du paludisme, montrer les problèmes qui sévissent en Afrique et dans le monde. Quels sont nos réalités et nos problèmes à partir des moustiques», fait savoir l’artiste âgé aujourd’hui de 39 ans. Henri Sagna est un artiste engagé. Architecte de formation, il s’est reconverti dans les arts plastiques. «Je suis un artiste engagé et l’architecture colle à l’environnement, je suis artiste environnemental».
D’ailleurs pour cet amour qu’il voue à l’espace, Henri Sagna a choisi d’entrer à la section environnement de l’Ecole nationale des beaux arts de Dakar, où, il en est diplômé en 2000. Il a obtenu le premier prix du Salon national des plasticiens du Sénégal en 2005 et a représenté la même année le Sénégal aux Jeux de la Francophonie au Niger. Il a participé à des expositions et symposiums au Burkina Faso, à Berlin et au Canada. Aujourd’hui, le plasticien s’indigne du fait que ses œuvres font l’objet de plagiat.
Baba MBALLO
vipeoples
Son installation Voleurs d’âme II interpelle plus d’un. Son œuvre est assez particulière. Elle est faite à partir d’objets récupérés : Un tissu noir suspendu en dessous de trois lampes, des moustiquaires en forme de robes, tissu de percale illustrant la mort, fil de fer, flacons de parfum pour fabriquer les moustiques. Ces insectes avec de longues pattes, un abdomen en milligrade et des ailes de rhodoïd sont sortis de l’imagination de Henri Sagna. L’un des six Sénégalais exposant dans le In du 10e Dak’art parle de la lutte contre le paludisme. Le plasticien Sagna est presque obsédé par les moustiques. Depuis douze ans, il travaille sur le thème de ces insectes. Il interpelle les populations qu’elles soient Sénégalaises ou Africaines. L’artiste utilise souvent un jeu de mots. Pour lui, les moustiques rentrent n’importe comment et les moustiquaires ont des failles, ils ne sont pas viables à 100 %. Le moustique peut aussi piquer en dehors de la moustiquaire. «Si vous ne vous soignez pas, c’est la mort», explique Sagna, debout à côté de son œuvre.
Sagna utilise aussi le moustique comme métaphore. Il induit une lutte plus globale contre les injustices et la mort. «Je passe par les moustiques pour transmettre d’autres messages, je vois l’insecte comme un humain qui pique. L’être peut faire mal à l’image du moustique», dit-il. Pour Henri Sagna, les moustiques sont comme les rebelles. Par le biais de ses œuvres, il lance un appel aux dirigeants africains pour qu’ils trouvent des solutions aux problèmes du continent. «Il faut pousser le concept beaucoup plus loin et aller au-delà du paludisme, montrer les problèmes qui sévissent en Afrique et dans le monde. Quels sont nos réalités et nos problèmes à partir des moustiques», fait savoir l’artiste âgé aujourd’hui de 39 ans. Henri Sagna est un artiste engagé. Architecte de formation, il s’est reconverti dans les arts plastiques. «Je suis un artiste engagé et l’architecture colle à l’environnement, je suis artiste environnemental».
D’ailleurs pour cet amour qu’il voue à l’espace, Henri Sagna a choisi d’entrer à la section environnement de l’Ecole nationale des beaux arts de Dakar, où, il en est diplômé en 2000. Il a obtenu le premier prix du Salon national des plasticiens du Sénégal en 2005 et a représenté la même année le Sénégal aux Jeux de la Francophonie au Niger. Il a participé à des expositions et symposiums au Burkina Faso, à Berlin et au Canada. Aujourd’hui, le plasticien s’indigne du fait que ses œuvres font l’objet de plagiat.
Baba MBALLO
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