A la commune de Tocky, le maire sortant, Abdou Diagne, et son successeur Moussa Thiaw continuent de se regarder en chiens de faïence, plusieurs mois après le duel les ayant opposés lors des élections locales. Et le fait est que les deux ne s’aiment pas. La preuve, ils se sont retrouvés hier mardi 6 septembre 2022 devant la barre du tribunal de grande instance de Diourbel siégeant en grande correctionnelle. En fait, c’est Abdou Diagne qui a attrait en justice son remplaçant pour le délit de diffamation. Les faits remontent à l’année 2021, bien avant le scrutin des élections locales. Dans une vidéo et plusieurs autres éléments audio, l’actuel maire de Tocky, Moussa Thiaw, accusait nommément son prédécesseur d’avoir trempé dans un gros scandale foncier pour l’attribution irrégulière de 1 600 parcelles, avec la complicité de ses proches, amis, collègues et parents. En plus, Moussa Thiaw pointe du doigt Abdou Diagne dans une autre affaire. Il l’a également accusé d’avoir profité des 25% des ristournes de l’entreprise Aquatech à travers un Gie (Groupement d’intérêt économique). Des accusations qui ont visiblement irrité le principal concerné pour qui ces fausses allégations ont très largement contribué à sa défaite lors de ces élections locales. Devant la barre, Abdou Diagne déclare que seules 632 parcelles ont été affectées. Mais leur affectation s’est faite dans les règles par la commission d'attribution.
Selon lui, ce sont ces propos émanant de son adversaire et qui ont été malveillants parce que faisant croire à la population de Tocky qu'il a dilapidé le foncier et effectué des malversations, qui sont à l'origine de sa défaite aux dernières élections locales dans sa commune. Quand son tour est arrivé de répondre aux juges, Moussa Thiaw a déclaré que Abdou Diagne est à lui seul attributaire de neuf parcelles dans le lot. « Son épouse Bintou Ndiaye a bénéficié de trois parcelles. Il en a été de même pour sa propre sœur Aby Diagne. Son premier adjoint Bathie Ndiaye s’est vu attribuer six parcelles, et un autre parmi ses proches, en l’occurrence Ndiouga Guèye, a eu onze parcelles.
Aussi, AbdouDiagne a octroyé à son collègue le maire de Patar, Adiou Sène, onze parcelles. Abdou Diagne le maire et ses proches ont aussi mis en place un Gie pour s'accaparer des 25% des recettes de Aquatech dans la commune de Tocky », a fait savoir Moussa Thiaw à la barre. « J’ai personnellement interpellé plusieurs parmi les bénéficiaires de parcelles qui m’ont clairement raconté que c'est Abdou Diagne qui leur a vendu leurs parcelles», a ajouté Moussa Thiaw. «C'est pour moi un déchirement de voir deux jeunes responsables de cette localité s'affronter devant la justice. D'autant que cette localité de Tocky m'est aussi chère. Mais quand on fait des allégations contre une personne qui se sent diffamée, il faut pouvoir étayer ses propos devant un tribunal. Aujourd'hui, il appartient au prévenu Moussa Thiaw d'apporter des preuves de ses allégations devant ce tribunal », a déclaré d'emblée Me Assane Dioma Ndiaye. « Aujourd'hui, le prévenu est incapable d'apporter des preuves de ses graves accusations. L'honneur de mon client a été bafoué et sa réputation entachée. À titre de dommages et intérêts, nous réclamons vingt millions F Cfa", a conclu Me Assane Dioma Ndiaye.
Pour le substitut du procureur « les faits sont très simples. Nous sommes dans le cadre de la diffamation où le prévenu a le devoir d'apporter la preuve aux faits qu'il a imputés à la partie civile. Aujourd'hui, le prévenu Moussa Thiaw n'a pas pu apporter la moindre preuve de ses accusations devant ce tribunal, contrairement à la partie civile qui a produit des documents et des preuves attestant ses démarches dans sa gestion. L'infraction de diffamation est avérée et caractérisée », a indiqué le représentant du ministère public qui a requis six mois assortis de sursis contre Moussa Thiaw. Me Serigne Diongue, le conseil du prévenu Moussa Thiaw, a « regretté les comportements cavaliers de certains élus qui, n'ayant pas réussi à assurer les missions qui leur ont été confiées, passent le plus clair de leur temps à porter plainte à tort et à travers contre tous ceux qui les critiquent. En réalité, Abdou Diagne s'est vu trop beau. Il n'accepte pas d'être critiqué en tant qu'acteur politique. Et il veut que sa défaite aux élections locales coûte vingt millions Cfa à son tombeur qui se trouve être aujourd’hui mon client. Dans cette affaire, il n'y a pas lieu de s'alarmer outre mesure. Ainsi, Me Serigne Diongue a plaidé pour la relaxe pure et simple pour Moussa Thiaw à titre principal. Et à titre infiniment subsidiaire, il a plaidé pour une application extrêmement bienveillante de la loi. Verdict le mardi 20 septembre prochain
Selon lui, ce sont ces propos émanant de son adversaire et qui ont été malveillants parce que faisant croire à la population de Tocky qu'il a dilapidé le foncier et effectué des malversations, qui sont à l'origine de sa défaite aux dernières élections locales dans sa commune. Quand son tour est arrivé de répondre aux juges, Moussa Thiaw a déclaré que Abdou Diagne est à lui seul attributaire de neuf parcelles dans le lot. « Son épouse Bintou Ndiaye a bénéficié de trois parcelles. Il en a été de même pour sa propre sœur Aby Diagne. Son premier adjoint Bathie Ndiaye s’est vu attribuer six parcelles, et un autre parmi ses proches, en l’occurrence Ndiouga Guèye, a eu onze parcelles.
Aussi, AbdouDiagne a octroyé à son collègue le maire de Patar, Adiou Sène, onze parcelles. Abdou Diagne le maire et ses proches ont aussi mis en place un Gie pour s'accaparer des 25% des recettes de Aquatech dans la commune de Tocky », a fait savoir Moussa Thiaw à la barre. « J’ai personnellement interpellé plusieurs parmi les bénéficiaires de parcelles qui m’ont clairement raconté que c'est Abdou Diagne qui leur a vendu leurs parcelles», a ajouté Moussa Thiaw. «C'est pour moi un déchirement de voir deux jeunes responsables de cette localité s'affronter devant la justice. D'autant que cette localité de Tocky m'est aussi chère. Mais quand on fait des allégations contre une personne qui se sent diffamée, il faut pouvoir étayer ses propos devant un tribunal. Aujourd'hui, il appartient au prévenu Moussa Thiaw d'apporter des preuves de ses allégations devant ce tribunal », a déclaré d'emblée Me Assane Dioma Ndiaye. « Aujourd'hui, le prévenu est incapable d'apporter des preuves de ses graves accusations. L'honneur de mon client a été bafoué et sa réputation entachée. À titre de dommages et intérêts, nous réclamons vingt millions F Cfa", a conclu Me Assane Dioma Ndiaye.
Pour le substitut du procureur « les faits sont très simples. Nous sommes dans le cadre de la diffamation où le prévenu a le devoir d'apporter la preuve aux faits qu'il a imputés à la partie civile. Aujourd'hui, le prévenu Moussa Thiaw n'a pas pu apporter la moindre preuve de ses accusations devant ce tribunal, contrairement à la partie civile qui a produit des documents et des preuves attestant ses démarches dans sa gestion. L'infraction de diffamation est avérée et caractérisée », a indiqué le représentant du ministère public qui a requis six mois assortis de sursis contre Moussa Thiaw. Me Serigne Diongue, le conseil du prévenu Moussa Thiaw, a « regretté les comportements cavaliers de certains élus qui, n'ayant pas réussi à assurer les missions qui leur ont été confiées, passent le plus clair de leur temps à porter plainte à tort et à travers contre tous ceux qui les critiquent. En réalité, Abdou Diagne s'est vu trop beau. Il n'accepte pas d'être critiqué en tant qu'acteur politique. Et il veut que sa défaite aux élections locales coûte vingt millions Cfa à son tombeur qui se trouve être aujourd’hui mon client. Dans cette affaire, il n'y a pas lieu de s'alarmer outre mesure. Ainsi, Me Serigne Diongue a plaidé pour la relaxe pure et simple pour Moussa Thiaw à titre principal. Et à titre infiniment subsidiaire, il a plaidé pour une application extrêmement bienveillante de la loi. Verdict le mardi 20 septembre prochain